© monticello / Shutterstock
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La Commission européenne vient de donner son accord pour le rachat de VMware par Broadcom, mais impose des conditions au géant de la tech.

D'un montant de 61 milliards de dollars, cette acquisition est l'une des plus importantes de l'histoire du secteur technologique. Logiquement, elle a attiré les soupçons des régulateurs, et notamment de la Commission européenne, qui a lancé une enquête approfondie à son sujet.

L'UE donne son feu vert…

Il n'y a pas que Microsoft et son rachat d'Activision Blizzard qui ont des soucis avec les autorités. Après plusieurs mois d'investigation, Bruxelles a finalement rendu son verdict et autorise Broadcom à mener l'opération à bien. « L'autorisation est subordonnée au respect intégral des engagements offerts par Broadcom », souligne la Commission dans un communiqué. Ce rachat va permettre à l'entreprise de se diversifier au-delà du hardware en s'étendant plus profondément dans les logiciels d'infrastructure d'entreprise.

Les régulateurs s'inquiétaient néanmoins de son impact sur la concurrence au sein des marchés sur lesquels Broadcom opère actuellement. Plus précisément, « Broadcom aurait la capacité et la motivation de verrouiller Marvell, son seul concurrent sur le marché de la fourniture de HBA FC [NDLR : contrôleurs hôtes de bus Fibre Channel], en restreignant ou en détériorant l'interopérabilité entre les logiciels de virtualisation de serveurs de VMware et les composants matériels de Marvell, ce qui entraverait la compétitivité de Marvell sur un marché où Broadcom occupe une position dominante ».

La Commission européenne a notifié ses craintes à Broadcom, qui a proposé des mesures correctives. Ces dernières ont été acceptées par les décideurs.

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… mais à certaines conditions

Ainsi, Broadcom doit garantir l'accès aux « interfaces de programmation d'applications d'interopérabilité ainsi qu'aux matériaux, aux outils et au support technique » permettant aux sociétés concurrentes d'exploiter le logiciel de virtualisation de VMware. Et ce, dans les mêmes conditions que Broadcom.

L'entreprise doit également « mettre en œuvre une séparation organisationnelle entre l'équipe travaillant sur ses propres HBA FC et l'équipe chargée de la certification et du support technique pour les tiers ».

Ce feu vert de la part de Bruxelles est une bonne nouvelle pour Broadcom, mais le rachat n'est pas encore validé. Les régulateurs britannique et américain sont également sur le coup et n'ont pas encore partagé leur décision. À titre de comparaison, la Commission européenne a validé l'acquisition d'Activision Blizzard par Microsoft, mais les autorités antitrust des États-Unis et du Royaume-Uni, elles, s'y sont opposées.