Le ministre de l'Intérieur vient d'annoncer la fin de la très vieille vignette verte d'assurance à apposer sur le pare-brise de la voiture.
Cette dernière était présente bien en évidence sur les véhicules de leur propriétaire depuis 1986 et visait à justifier auprès de la police de la souscription d'une assurance auto. L'État, entré dans le XXIe siècle, va abandonner cette façon de faire et s'en remettre au numérique.
Place au FVA
Jusqu'à aujourd'hui, quand vous vous faisiez contrôler, la police n'avait qu'à jeter un œil sur votre pare-brise pour voir si vous étiez assuré. Un bon fonctionnement à l'ancienne qui va changer. Gérald Darmanin a en effet annoncé, en parallèle de l'arrivée d'un format numérique pour le permis, la carte vitale et la carte d'identité, la fin de la mythique vignette verte d'ici avril 2024.
En remplacement, les forces de l'ordre devront utiliser le fichier des véhicules assurés (FVA), mis en place en 2016 et auprès duquel les assureurs doivent reporter la création ou la résiliation d'une assurance au maximum 72 heures suivant l'événement contractuel. Utilisé depuis 2019 sur la route par la police, il sera exploité en collaboration avec le système d'immatriculation des véhicules (SIV) de la préfecture pour garantir leurs contrôles.
Quelles conséquences sur les assurés ?
Cette mesure devrait simplifier les démarches de contrôle, mais aussi permettre des économies. Celles-ci sont estimées à près de 60 millions d'euros par an du côté des assureurs, une somme qui correspond aux coûts d'impression des documents, à leur conditionnement, puis à l'envoi au domicile des assurés.
En réduisant la possibilité de fraude, elle en réduit aussi le coût (qui est estimé à environ 10 % de la somme à payer par un assuré). Une série de bonnes nouvelles pour de nombreux acteurs, sauf peut-être pour l'assuré. Car celui-ci bénéficiera-t-il aussi des avantages de cette nouveauté ? En clair, verra-t-il son coût d'assurance diminuer ?
Source : Que Choisir