La Russie serait actuellement en train d'intensifier sa lutte contre les VPN dans le but de réduire leur accessibilité aux citoyens du plus grand pays du monde.
Internet est théoriquement un espace de grande liberté, une liberté tellement grande que même la censure des gouvernants ne peut avoir tant d'effets que cela sur la dissémination de l'information. On doit notamment cette flexibilité aux VPN, contre lesquels la Russie veut lutter plus fortement.
Intensification des efforts russes
Les nouvelles technologies peuvent être des casse-tête de régulation, que ce soit pour les démocraties libérales ou les régimes autoritaires. Comment faire respecter en ligne les règles édictées par les autorités politiques, alors que toute limitation technique peut être contournée par des outils aussi simples d'utilisation que les VPN ? C'est la question qui anime Moscou, si l'on en croit des informations du ministère de la Défense britannique.
Selon l'administration de Whitehall, « les autorités russes ont probablement intensifié leurs efforts pour perturber l'accès des citoyens russes aux réseaux privés virtuels (VPN) ». Cet activisme aurait eu pour conséquence de rendre inaccessibles les principaux VPN utilisés sur le territoire de la Fédération. Cette mesure technique est par ailleurs accompagnée d'une campagne de communication présentant les VPN comme des applications mettant en danger les données personnelles des utilisateurs.
Quelle efficacité ?
Le problème des VPN n'a rien de nouveau du côté de la Russie, où ils sont officiellement interdits depuis 2017. Mais la guerre en Ukraine a rendu d'un coup plus aiguë la question du contrôle de l'information, réduisant des deux côtés du champ de bataille la tolérance aux organes de presse de l'adversaire, alors que dans le même temps, l'utilisation des VPN explosait au sein de la population russe.
Mais ces efforts seront-ils couronnés de succès ? Difficile à croire. La Chine elle-même, retranchée derrière son Grand Firewall, n'a jamais pu agir efficacement contre ces réseaux privés virtuels, qui sont utilisés par une bonne partie de la population pour accéder aux services occidentaux. Alors, la Russie pourra-t-elle faire mieux ?
Source : Ministère de la Défense (UK) sur X