© Reuters
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Le patron et fondateur de Foxconn, Terry Gou, vient d'annoncer son intention de participer à la prochaine élection présidentielle qui se tiendra l'an prochain.

Taïwan est au centre des préoccupations géopolitiques en Asie-Pacifique, avec les velléités chinoises de reprise de l'île qui font face à la présence massive américaine dans la région. La situation est figée, mais pourrait être bouleversée par l'arrivée d'un candidat surprise aux prochaines élections.

Terry Gou, le candidat des entrepreneurs

C'est dit, l'élection présidentielle de Taïwan l'an prochain pourrait ne pas se cantonner à l'habituel duel entre le Parti démocrate progressiste de l'actuelle présidente Tsai Ing-wen et le Kuomintang. Le président du plus grand groupe électronique sous contrat au monde Foxconn, Terry Gou, vient d'annoncer son intention de participer au scrutin.

Cette déclaration met fin à plusieurs semaines de spéculations. En effet, au cours des dernières semaines, le chef de l'entreprise, partenaire notamment d'Apple, avait sillonné le pays en organisant de nombreux événements. Il a par deux fois dans le passé essayé de se présenter sous l'étiquette du Kuomintang, deux tentatives qui ont échoué. Terry Gou se pose cette fois en indépendant, qui lancera « l'ère du règne de l'entrepreneur ».

© Foxconn
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Pour une politique plus accommodante avec la Chine

S'il n'a pas pu obtenir l'investiture du Kuomintang, Terry Gou s'inscrit tout de même dans la même politique extérieure que le parti fondé par Sun Yat-sen, historiquement plus accommodante avec la Chine. « Sous la direction du Parti démocrate progressiste (PDP) depuis environ sept ans, ils ont conduit Taïwan vers le danger de guerre sur le plan international. Sur le plan intérieur, leurs politiques sont truffées d'erreurs », a-t-il ainsi expliqué. Il a ajouté que « Taïwan ne doit pas devenir l'Ukraine, et [qu'il ne laissera] pas Taïwan devenir la prochaine Ukraine ».

Pour autant, l'homme d'affaires n'est pas encore assuré de participer à la course à la présidence. Il va maintenant lui falloir réunir avant le 2 novembre plus de 290 000 signatures pour pouvoir faire valider son dossier par la commission électorale. Cette dernière se réunira le 14 novembre afin d'examiner et de valider les signatures déposées par chacun des candidats. La question que l'on peut se poser maintenant, c'est qu'en dira Elon Musk ?

Source : BFMTV