En Russie, un juge vient de condamner les deux géants à des amendes pour non-respect de la loi locale sur la domiciliation des données.
Ces dernières années, le plus grand pays du monde est très à cheval sur la question des données de ses citoyens et exige de la part des géants du Net qu'ils les stockent sur son territoire. Pour ceux qui refusent encore, il reste les amendes.
Les données russes restent en Russie
Où stocker les données des utilisateurs du Web ? C'est une question qui est posée à tous les pays du monde. Et les approches peuvent être différentes selon où l'on se trouve. Si certaines entités comme l'Union européenne sont ouvertes au transfert des données de leurs citoyens à l'étranger, ou, plus exactement, aux États-Unis, des gouvernements comme la Russie sont quant à eux plus intransigeants.
Le Kremlin exige en effet des compagnies du secteur qu'elles hébergent en Russie les données des Russes. Cette mesure a été appliquée avec force et a déjà fait plusieurs victimes. LinkedIn a ainsi été interdit du pays pour cette raison en 2017, alors que des sociétés comme Pinterest ou Airbnb ont dû se soumettre à des amendes. Aujourd'hui, c'est au tour de Tinder et de Twitch d'être sanctionnés.
Tinder hors jeu
Le juge du 422e arrondissement de Moscou Timur Vajraméyev vient d'infliger une amende de 10 millions de roubles (environ 95 000 euros) à Match Group, le propriétaire de Tinder, et une autre de 13 millions de roubles (124 000 euros) à Twitch.
Il ne s'agit pas de la première incartade pour Twitch, déjà sanctionné en juin 2022 d'une amende plus faible de 2 millions de roubles (19 000 euros) pour ne pas avoir installé les serveurs où sont stockées les données des Russes sur le territoire national.
De son côté, Tinder devrait à l'avenir éviter de passer à nouveau devant une cour de justice locale. En effet, à la suite de l'invasion russe de l'Ukraine, Match Group a annoncé sa volonté de quitter le pays, volonté devenue effective le 30 juin dernier.
Sources : Reuters, Trend Detail