En janvier dernier, Françoise Castex demandait à l'exécutif européen l'ouverture d'une enquête portant sur l'IP Tracking. L'eurodéputée socialiste estimait alors que : « de plus en plus d'internautes européens, usagers de sites d'achat de billets en ligne, se disent victimes de l' IP tracking utilisé par les opérateurs de transport européens ».
L'élue demandait donc de faire la lumière sur les pratiques des opérateurs en matière d'algorithmes complexes chargés de gérer l'évolution des prix en fonction de l'offre et de la demande. Un internaute serait alors identifié par son adresse IP lors de ses premières simulations, l'objectif étant de favoriser le passage à l'acte d'achat en lui affichant des prix progressivement croissants.
L'institution communautaire, par la voix de Viviane Reding, avait répondu en mars dernier, précisant alors qu'une adresse IP peut « par des moyens raisonnables » permettre d'identifier une personne physique. En conséquence, ces adresses « peuvent être considérées comme des données à caractère personnel ». Il revenait donc aux autorités de contrôle de ces données (en France, la Cnil) de se pencher sur le traitement de ce type d'informations personnelles.
Ce 24 avril, Françoise Castex indique avoir envoyé une missive à l'attention de la Commission nationale Informatique et Libertés afin qu'elle fasse connaître sa position, et éventuellement l'état de ses travaux sur la question. « En raison des enjeux qui s'attachent à ces questions au Parlement européen, une réponse prompte de votre part m'obligerait », écrit-elle.