A son tour, Yahoo publie une note dans laquelle le groupe précise qu'entre le 1er décembre et le 31 mai avoir reçu « entre 12 000 et 13 000 demandes pour des motifs criminels, dans le cadre de la FISA (Foreign Intelligence Surveillance Act) mais aussi pour d'autres motifs. La majeure partie de ces requêtes concernent la fraude, les homicides, les cas de kidnapping ou d'autres enquêtes criminelles ».
A l'instar des autres firmes américaines, Yahoo ne dévoile donc pas le nombre exact de requêtes formulées au nom de la FISA car ces informations sont classifiées et ne peuvent donc pas être dévoilées sans autorisation. La société demande toutefois aux autorités de modifier leur position sur cette question : « la démocratie exige que l'on rende des comptes », ajoute-t-elle.
Cette publication intervient alors que le chef de cabinet de la NSA, Denis McDonough, a pris la parole. Il indique à la chaîne CBS que l'Administration Obama n'a pas violé la vie privée de l'ensemble de la population américaine. Il a également rappelé que le gouvernement américain va « accueillir un débat public sur cette question pour rappeler dans les jours à venir que nous devons trouver le bon équilibre (entre sécurité et vie privée, ndr). Nous n'allons pas nous tenir perpétuellement sur le pied de guerre ».
Le responsable a tenu à préciser que l'Administration américaine avait pu recueillir uniquement des métadonnées « brutes » ne permettant pas d'identifier un utilisateur ou même de capter une conversation téléphonique. Elle devra tout de même être plus claire sur ses pratiques, Barack Obama doit à ce titre rencontrer la chancelière allemande Angela Merkel, un rendez-vous au cours duquel le sujet PRISM sera évoqué.