Le document envoyé aux services de la présidence américaine évoque le souhait de ces entreprises américaines de pouvoir publier davantage d'informations dans leurs rapports de transparence. Elles demandent par exemple que soient mis en ligne : « le nombre de requêtes émanant du gouvernement sous le motif de la loi instituant la FISA. Le nombre de personnes, de comptes ou d'appareils pour lesquels une information a été requise ».
Jusqu'à présent, les autorités américaines n'avaient répondu qu'en partie aux attentes de ces grandes firmes, prises dans la polémique PRISM. Certaines firmes comme Google avaient alors demandé au FBI que ces requêtes puissent figurer dans leurs rapports de transparence, en particulier les informations demandées dans le cadre du FISA (Foreign Intelligence Surveillance Act).
Une autorisation leur avait ensuite été accordée mais elle restait largement imprécise et limitée. Elle ne concernait en effet que les demandes situées pour un semestre particulier et leur nombre ne devait être dévoilé que sous la forme d'un chiffre estimé et rond (par exemple entre 1 000 et 2 000, entre 3 000 et 4 000...).
Un véritable fourre-tout ne permettant pas d'estimer l'action de la NSA auprès des géants américains. Apple précisait à ce titre que « la forme la plus courante de la demande provient de la police enquêtant alors sur des vols et autres crimes, recherchant des enfants disparus ou essayant de localiser un patient atteint de la maladie d'Alzheimer ou même tentant d'empêcher un suicide ».
Face à cette nouvelle levée de bouclier des professionnels américains, le directeur de la NSA, le Général Keith Alexander a fait comprendre qu'il resterait ouvert à une transparence accrue de l'entité qu'il dirige. Lors d'une conférence relative à la sécurité organisée à Aspen, dans le Colorado, il a toutefois tenu à préciser au latimes qu'il faudra auparavant « s'assurer que ces informations n'auront aucun impact sur les affaires en cours du FBI ».