Entre les taxis et les VTC (Véhicules de tourisme avec chauffeur), le gouvernement patine. Cherchant à contenter les uns, puis les autres, c'est dans un flou artistique que l'exécutif a géré le dossier. Comme nous l'expliquions en août dernier, il avait été question, au mois de février, d'intégrer les VTC dans les procédures d'appel d'offres pour le transport de malades. Il avait finalement renoncé, devant la fronde de chauffeurs de taxis remontés.
Quatre mois plus tard, il allait plus loin en cherchant à imposer aux VTC un délai de 15 minutes entre la commande du client et sa prise en charge. Une mesure justifiée à l'époque par l'interdiction faite aux VTC de prendre des clients « à la volée », largement mise à mal par la possibilité de commander directement sur son smartphone ou sa tablette. Une pratique réservée aux taxis, qui rappellent payer très cher leurs licences pour bénéficier de ce droit. Rappelons que les VTC se sont largement développés grâce à l'explosion des applications mobiles dédiées, fournies par des services tels que Uber ou autre SnapCar.
Puisqu'il ne fallait pas s'arrêter en si bon chemin, voilà que le 10 octobre dernier, il nuançait très largement ce projet en l'assortissant d'une exemption pour les utilisateurs abonnés depuis plus de 24 heures.
Le lendemain, la disposition avait disparu dans le communiqué commun des ministères de l'Intérieur et du Tourisme. Finalement, les VTC seront donc sans exception soumis au délai de 15 minutes. Un net recul de la part du gouvernement, qui a finalement cédé aux prétentions des chauffeurs de taxi. Les réactions ne se sont pas faites attendre, notamment de la part d'Yves Weisselberger, dirigeant de SnapCar. Le débat semble loin d'être clos.
@ssoumier jeudi gvt propose texte équilibré taxis/VTC (j'étais à Bercy), vendredi Valls recule sous pression lobby taxis. Il faut en parler
— yves weisselberger (@yweisselberger) October 12, 2013