Voilà qui devrait permettre aux opérateurs de souffler un peu. Au mois d'avril, ces derniers apprenaient qu'ils allaient devoir se priver de l'importante source de revenu que représente le roaming (ou itinérance) en Europe, et ce, d'ici le 1er janvier 2016. Les frais engendrés par les appels ou la navigation sur Internet depuis un pays étranger représentent actuellement 3,5% de leur chiffre d'affaires et 8% de leurs revenus selon Natixis. Le manque à gagner est donc conséquent.
Mais le projet, initié par la vice-présidente de la Commission dédiée à l'agenda numérique, Neelie Kroes, dans le cadre d'une démarche d'unification des marchés des télécoms en Europe, devait encore être validé par le Conseil de l'Union. La semaine dernière, l'Italie, qui préside le Conseil pour ce semestre, a proposé une réduction graduelle des frais d'itinérance plutôt qu'une suppression totale. L'Union européenne encadre déjà les tarifs et contraint les opérateurs à les réduire depuis 2007.
A terme, et à une date ultérieure qui n'est pas encore fixée, l'itinérance devrait tout de même devenir gratuite, dans une certaine limite du moins. Le document transmis au Conseil propose également de définir un usage raisonnable du roaming. C'est-à-dire qu'au-delà d'un certain seuil, la consommation de données ou les appels pourraient être facturés afin d'éviter les abus des consommateurs.