« Dans les pays où il y a un plus grand nombre d'opérateurs, il y a plus de chances d'avoir des services plus compétitifs et innovants ». Voilà la conclusion de l'étude publiée jeudi 6 septembre par l'Organisation de Coopération et de Développement Economiques.
L'organisme européen prend le parti des consommateurs. Il explique qu'un plus grand nombre d'opérateurs mobiles rendra les marchés nationaux plus compétitifs. Ainsi, les opérateurs seront tentés de baisser leurs tarifs et de proposer des services plus intéressants pour le consommateur afin de se différencier des autres acteurs. L'OCDE cite l'exemple de la France, où l'arrivée de Free Mobile en 2012 a fait considérablement baisser le prix des forfaits téléphoniques.
Toutefois, l'organisme est conscient de la réalité économique à laquelle les opérateurs font face. Les infrastructures coûtent cher à déployer et à entretenir. C'est pourquoi l'OCDE évoque comme solution la mutualisation des réseaux à la manière de ce que SFR et Bouygues Télécom tentent de réaliser dans l'Hexagone. En partageant leurs infrastructures, les opérateurs économiseront de l'argent, qu'ils pourront investir dans leur développement ou dans de nouvelles technologies par exemple.
Les résultats de cette étude vont à l'encontre de la tendance actuelle au sein de l'industrie des télécommunications, qui est plutôt à la consolidation. Orange a clairement exprimé son souhait de revenir à trois opérateurs, affirmant que l'arrivée de Free a déstabilisé le marché. Cette année, l'Europe a, par ailleurs, autorisé l'Irlande et l'Allemagne à revenir à trois opérateurs.