Dans un récent discours, le président Turc, Recep Tayyip Erdogan, a appelé à un boycott des produits électroniques américains, et poussé les habitants de son pays à acheter du made in Turkey.
Erdogan s'attaque aux USA
Cette semaine, lors d'un discours à Ankara, le président Turc a officiellement appelé son pays à boycotter les produits électroniques américains et à se focaliser sur l'achat d'objets fabriqués en Turquie :« Chaque produit que nous achetons en devises étrangères, nous les produirons ici et les vendrons à l'étranger (...) Nous boycotterons les produits électroniques des États-Unis » déclarait-il ainsi.
Un appel au boycott visant notamment Apple puisque Erdogan incitait également ses compatriotes à désormais faire le choix de se fournir des mobiles Samsung plutôt que des iPhone, avant de rappeler que son pays, la Turquie, était également capable de produire des téléphones, en citant notamment la marque Venus :
« S'ils ont l'iPhone, il y a Samsung (...) Nous devons réaliser des produits de meilleure qualité que ce que nous importons de chez eux ».
La Turquie mise en difficulté par les USA
Il faut dire que la situation économique en Turquie est actuellement plutôt compliquée.Bien qu'une crise monétaire était déjà en vue depuis maintenant plusieurs mois, le récent Tweet de Donald Trump annonçant le doublement des tarifs douaniers sur l'acier et l'aluminium turcs n'a pas rassuré les marchés.
I have just authorized a doubling of Tariffs on Steel and Aluminum with respect to Turkey as their currency, the Turkish Lira, slides rapidly downward against our very strong Dollar! Aluminum will now be 20% and Steel 50%. Our relations with Turkey are not good at this time!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 10 août 2018
Un Tweet ayant notamment eu pour effet de voir le cours de la livre turque s'effondrer ces derniers jours, au point de perdre pas moins de 16 % face au dollar, vendredi dernier.
Un effondrement monétaire que Recep Tayyip Erdogan semble uniquement incomber à Donald Trump, qu'il accuse de l'avoir « poignardé dans le dos » et qu'il tente de contre-attaquer aujourd'hui via cet appel au boycott des produits américains dans son pays.