Le gouvernement bangladais a coupé tous les réseaux de communication lors de ses élections parlementaires ayant eu lieu le 30 décembre 2018, officiellement pour lutter contre la diffusion de fake news.
Les réseaux internet et mobiles coupés le jour des législatives
Le peuple du Bangladesh a été appelé aux urnes ce dimanche 30 décembre 2018. Les citoyens ont été invités à élire leur nouveau parlement et ont renouvelé leur confiance à la Première ministre Sheikh Hasina. Pour ces élections, le gouvernement a opéré une maitrise totale des réseaux de communication du pays.La Commission de réglementation des télécommunications a purement et simplement coupé les réseaux 3G et 4G du pays lors de cette journée d'élections. La raison officielle invoquée est d' « empêcher les rumeurs et la propagande » et d'éviter une fraude massive dans les urnes.
Sous couvert de protéger la démocratie, une tentative de faire taire l'opposition
Les opposants eux soupçonnent le gouvernement de vouloir empêcher toute publication hostile au pouvoir en place. Le Bangladesh a déjà par le passé usé de ses méthodes pour museler l'opposition. En 2015, les autorités ont en août dernier temporairement coupé l'accès à Internet du pays afin de stopper la diffusion par les médias de violences commises par la police sur des manifestants.En 2015, le gouvernement avait également coupé l'accès aux messageries instantanées pour empêcher des protestataires d'organiser des manifestations contre le régime en place.
Le gouvernement bangladais a expliqué que chaque coupure ou limitation de l'accès aux communications était effectué dans le but d'assurer la sécurité des habitants. Les équipes de Sheikh Hasina sont toutefois accusées d'intimider et d'emprisonner les opposants politiques et souhaiterait étendre son emprise de la même manière sur le web.
Source : Engadget