Deux places de marché regroupant des acteurs issus de l'univers des médias verront le jour d'ici la fin de l'année. D'un côté prendra place AdMediaPremium, annoncée début mars, qui réunit les groupes Amaury, Figaro, Lagardère et TF1. De l'autre arrive Audience Square (résumé en ASq), officiellement annoncée lundi, qui fédère Les Echosmédias, Express Roularta, Libération Médias, M Publicité (Le Monde), NextInteractiveMedia (01, RMC, BFM), Le Point, M6 Publicité Digital (qui commercialise les espaces de Clubic) et RégieObs (Nouvel Obs).
Toutes deux revendiquent une audience globale de plus 20 millions de visiteurs uniques, et promettent la commercialisation de leur inventaire display (bannières pub) en temps réel et aux enchères (principe dit du real time bidding). Dans les deux cas, l'ouverture officielle reste subordonnée à l'autorisation des autorités compétentes.
Quel est l'objectif de ces alliances ? Chacun des groupes média évoqués est ici représenté par sa régie, laquelle se charge de commercialiser auprès des agences et annonceurs son inventaire publicitaire. Problème : les régies en question n'arrivent pas toujours à vendre l'intégralité des espaces. Il reste alors un lot d'« invendus » qui, bien souvent, se retrouve sur des réseaux de second choix, moins rémunérateurs. En associant leurs audiences à des outils de ciblage et d'analyse du contexte, elles espèrent donc optimiser la vente de leur inventaire.
Désireuses de profiter de la « prime au leader » qui récompensera l'acteur réunissant les audiences et les marques les plus fortes, les deux plateformes indiquent qu'elles souhaitent s'élargir à d'autres sites média premium.