L'organisme StopBadware vient d'annoncer le lancement de l'Ads Integrity Alliance, un regroupement qui se donne pour objectif de « protéger les utilisateurs contre les publicités indésirables ». Une initiative à laquelle ont adhéré Facebook, Google, Twitter et AOL.
« L'Ads Integrity Alliance est une extension naturelle de la mission de StopBadware qui consiste à améliorer la sécurité en ligne en luttant contre les logiciels malveillants » a commenté Maxim Weinstein, le responsable de StopBadware. « Comme personne ne peut traiter seul les menaces en ligne, nous rassemblons les entreprises leaders de l'industrie pour s'attaquer au problème de façon collaborative. »
Les entreprises en questions sont Facebook, Google, Twitter et AOL, qui ont tous signé en tant que membres fondateurs de l'Alliance. Un choix stratégique quand on connaît l'implication de ces entreprises dans la monétisation d'espaces publicitaires en ligne : Facebook, par exemple, a largement développé le système publicitaire sur son réseau social depuis le début de l'année, allant même jusqu'à introduire des réclames sur sa page de connexion.
De son côté, Google s'est engagé depuis l'année dernière à lutter contre les publicités malfaisantes : la firme a expliqué avoir désactivé en 2011 plus de 130 millions d'annonces et 800 000 annonceurs qui violaient les conditions d'utilisation d'Adsense. « Les publicités indésirables, comme celles qui facilitent la distribution de logiciels malveillants ou qui trompent les utilisateurs, réduisent l'expérience des utilisateurs en ligne et menacent la confiance dans le Web » a expliqué eric Davis, responsables des politiques publiques mondiales chez Google. « Mais quand Google ou un autre site arrête de travailler avec un mauvais acteur, l'escroc peut facilement faire sa publicité ailleurs » commente-t-il. C'est là que l'Ads Integrity Alliance entre en jeu, notamment en permettant à ses membres de partager leurs informations sur les contrevenants, et à participer aux débats avec « les décideurs et les organismes d'application de la loi ».
Une alliance qui devrait donc profiter aux internautes, qui devraient être moins pollués par la publicité indésirable. Par contre, les espaces publicitaires légitimes, eux, n'ont aucune raison de ne pas perdurer.