Implémentée dans tous les navigateurs modernes, la technologie Do Not Track n'est cependant pas standardisée par le W3C. Pour mémoire, celle-ci vise à proposer une option permettant aux internautes d'envoyer automatiquement une requête HTTP aux sites Internet en leur déclarant qu'ils ne souhaitent pas être tracés pour obtenir de la publicité ciblée.
Dans le cadre des travaux de standardisation, le W3C avait demandé des retours de la part de l'industrie publicitaire représentée par la Digital Advertising Alliance (DAA) associée à l'association nationale des annonceurs (ANA) ou encore Yahoo! et AOL. Dans un communiqué publié hier, Matthias Schunter et Peter Swire, siégeant au sein du groupe de travail Tracking Protection, expliquent que les retours n'ont pas été satisfaisants.
Au travers des modifications apportées par la DAA, la définition du terme « pistage » avait été altérée et ne couvrait plus l'ensemble des éléments précédemment décrits. Les membres de l'industrie publicitaire ont également proposé une description jugée insatisfaisante concernant « la collecte, le stockage, l'utilisation et le partage des données » de l'internaute.
MM. Schunter et Swire affirment : « nous nous baserons donc toujours sur le brouillon du mois de juin tout en continuant de travailler sur les autres questions. Nous ne ne reviendrons pas sur les choix présentés dans la proposition de changement par la DAA ».
L'implémentation de Do Not Track a déjà suscité plusieurs désaccords, notamment après que Microsoft a choisi de l'activer par défaut au sein d'Internet Explorer 10. Reste à savoir si les éditeurs de navigateurs s'accorderont sur une intégration commune tout en répondant aux attentes des publicitaires.