La tendance est aux objets connectés et à en juger par la stratégie mise en oeuvre par Google, le secteur semble plutôt prometteur. Après le smartphone et la tablette, Google entend déployer ses applications dans de futures lunettes connectées, mais également dans un thermostat ou dans une prochaine voiture. Seulement ces services s'accompagneront bien sûr de publicités.
Dans une lettre envoyée à la SEC - Security Exchange Commission - l'organisme fédéral américain chargé de réglementer et de contrôler les marchés financiers, la firme californienne se montre particulièrement claire sur ses objectifs et affirme : "à l'avenir, nous nous attendons à ce que les utilisateurs fassent usage de nos services et voient nos publicités sur un nombre toujours plus important d'appareils".
Au mois de janvier, à l'occasion du CES, Google s'est allié à Audi, General Motors, Honda et Hyundai afin de déployer un véritable écosystème basé sur Android au sein des prochains véhicules connectés. Cette semaine, la firme californienne a également ouvert les ventes de ses lunettes Google Glass auprès des consommateurs américains. En début d'année, la société a effectué le rachat du constructeur de thermostats Nest pour 3,2 milliards de dollars. Enfin, Google a levé le voile sur Android Wear, une version de son OS mobile spécialement conçu pour les objets du prêt-à-porter high tech.
Dans sa lettre aux autorités financières, Google explique ne pas vouloir divulguer la part de ses revenus publicitaires générés par les appareils mobiles et ajoute que ce terme est amené à évoluer. Plus clairement, la société affirme :
"Nous nous attendons à ce que la définition du terme "mobile" continue à évoluer puisque que plus en plus d'appareils "intelligents" gagnent des parts de marché. Par exemple, d'ici quelques années, nous, comme d'autres sociétés, pourrions déployer de la publicité ainsi que d'autres contenus sur des réfrigérateurs, des tableaux de bord de voitures, des thermostats, des lunettes et des montres, pour ne citer que quelques possibilités".
Pour Google le mécanisme est simple : la publicité rémunère un service et le consommateur n'a donc d'autres choix que de l'accepter. L'on pourrait toutefois se demander si ce modèle s'appliquera bien aux autres objets de la vie courante et si les utilisateurs seront enclins à retrouver de nouvelles formes de publicités directement dans leur cuisine ou leur salon...