Pour soutenir son développement, elle vient de réaliser une levée de fonds de 50 millions de dollars, ce qui constitue sa quatrième opération de ce type en six ans. Mené par Institutional Venture Partners, ce tour de table rassemble ses actionnaires historiques, que sont Softbank Capital, Emergence Capital et Silicon Valley Bank. Revendiquant la première place du secteur aux Etats-Unis, xAd se dit bien positionnée pour déployer sa technologie dans d'autres pays comme le Canada, l'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Inde, la Chine et la France.
Cette société évolue dans un marché en forte croissance. D'après eMarketer, les investissements publicitaires mobiles ont été doublés en 2013 dans le monde et devraient continuer à grossir de 75% cette année, à 31,5 milliards de dollars. Mais pour que les annonceurs souvent encore frileux fassent le pas, ils doivent disposer de technologies exploitant les avantages du mobile, afin d'améliorer l'efficacité de leurs campagnes.
Des inventaires géolocalisés
C'est en cela que l'approche de xAd paraît pertinente. L'américain ne se contente pas de créer des inventaires mobiles qu'il met à disposition des éditeurs comme c'est déjà le cas sur le Web classique. Il s'agit ici de bâtir des inventaires géolocalisés. C'est-à-dire des espaces publicitaires présents dans les applications (et bientôt sur Web mobile) qui seront occupés par une publicité si la personne est présente dans un endroit présentant un intérêt pour l'annonceur. Par exemple, à proximité d'une boutique physique.D'après une étude de BIA/Kelsey, les dépenses en publicité mobile géolocalisée ont déjà atteint 4,5 milliards de dollars dans le monde en 2014 et pourraient tripler d'ici quatre ans. Au-delà d'offrir simplement des inventaires géolocalisés, xAd intéresserait en outre les investisseurs pour sa plateforme d'analyse des campagnes publicitaires
Aucun plan visant à intégrer iBeacon ou le NFC à xAd ne serait sur les rails. Une telle évolution permettrait aux annonceurs d'afficher des réclames avec un niveau de précision bien plus grand. On imagine une personne présente dans le rayon électroménager d'un magasin recevoir une annonce, par exemple, pour un grille-pain alors qu'elle surfe sur le Web via son smartphone. Mieux : elle pourrait recevoir une pub pour le modèle exact sur lequel elle s'était au préalable renseignée - mais un tel lien est plus dur à établir.