La pub en ligne se porte bien en France. Au terme de l'année 2015, le syndicat des régies Internet (SRI) a enregistré un total de 3,2 milliards d'euros investis, un montant très proche de la TV. Il y a fort à parier qu'en 2016, Internet sera le premier média en termes de dépenses publicitaires. Avec une progression annuelle des investissements de 6 %, la pub en ligne signe sa « plus grosse croissance depuis trois ans », note le syndicat.
Le plus gros moteur du secteur est le display, porté par le mobile, la vidéo, les réseaux sociaux et la vente sur les plateformes automatisées (programmatique). Ce segment a pesé 1 milliard d'euros, soit 10 % de plus qu'en 2014.
Dans cet ensemble, la pub vidéo a poursuivi son ascension avec une hausse de 35 %, à 309 millions d'euros. La publicité sur les réseaux sociaux (principalement Facebook), a quant à elle vu ses dépenses évoluer de 31 %.
Règne des mots clés Google
Mais le gros de la pub en ligne reste accaparé par les mots clés (surtout Google), avec 1,8 milliard d'euros investis en 2015, soit 4 % de plus qu'en 2014. Cela représente 56 % des dépenses publicitaires sur Internet. Sur mobile, le search a progressé de 58 % à 456 millions d'euros, et les mots clés de 62 % à 277 millions, confirmant que la poule aux œufs d'or de Google n'est pas tant menacée que cela par l'hégémonie de Facebook sur smartphones.Le mobile a totalisé 733 millions d'euros d'investissements, contre 460 millions un an plus tôt, soit une hausse de 59 %, confirmant que les annonceurs ne ralentissent pas la cadence - largement soutenue par Facebook.
Pour cette année, le syndicat prévoit que la publicité investisse encore davantage le mobile, tablant sur « une forte croissance ». Celle-ci sera aidée par le mode d'achat programmatique, permettant de plus gros volumes. La France devrait se rapprocher du Royaume-Uni, où un tiers des dépenses publicitaires en ligne va au mobile.
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