La communauté de l'overclocking, cette activité consistant à tirer le meilleur d'un composant informatique, est en émoi. Intel a effectivement prévu de sévèrement limiter le potentiel d'overclocking de sa future architecture de processeur, répondant au nom de code « Sandy Bridge ». Le fondeur de Santa Clara bloquera pour ce faire l'un des deux leviers d'un overclock : la fréquence de base de ces processeurs.
La fréquence d'un processeur (par exemple 3,20 GHz pour un Core i7-970) est pour rappel le produit de la fréquence de base et d'un coefficient multiplicateur (24 fois 133 MHz). Seul le coefficient permettra donc de sur-cadencer son processeur, par palier de 133 MHz et non au mégahertz près comme on pouvait le faire en faisant varier la fréquence de base au dizième de mégahertz.
Il faudra en outre mettre la main au portefeuille pour acquérir la variante « K » d'un processeur, sur-facturée, au coefficient multiplicateur débloqué.
Le blocage de la fréquence de base est en fait un dommage collatéral de la nouvelle conception de la plateforme Sandy Bridge, pour laquelle il n'y a plus qu'une seule horloge de référence unifiée pour le processeur, la mémoire, le PCI Express, le Serial ATA ou encore l'USB. Une variation de 5 % de cette fréquence, facilement encaissée par un processeur ou de la mémoire, est en revanche beaucoup moins bien accueillie par le Serial ATA ou l'USB.
Les fabricants de cartes mères vont donc devoir faire preuve de beaucoup d'imagination et d'inventivité pour contourner la limitation ou proposer d'autres innovations afin de se démarquer les uns des autres. Ou peut-être la majorité des utilisateurs sont-ils de plus en plus satisfaits des performances de leurs ordinateurs avec les fréquence de base ?