Intel NUC : la gamme 2015 passe à Broadwell

Julien Jay
Publié le 17 juillet 2015 à 15h15

Introduction

Alors qu'Intel s'était fait un devoir de laisser ses partenaires faire le travail de conception des machines, le fondeur semble de plus en plus s'éloigner de cette règle. Ainsi est née il y a quelque temps déjà la gamme NUC. Derrière cet étrange acronyme en trois lettres qui signifie Next Unit of Computing, se cachent des PC complets dans une taille ultra compacte et principalement destinés à un usage média, mais ils peuvent évidemment répondre à d'autres besoins.

Cette année, Intel fait évoluer sa gamme de NUC en lançant ses NUC avec processeur de génération Broadwell. On les retrouve déclinés en plusieurs versions : le modèle plat avec emplacement SSD M.2 ou le modèle un peu plus épais avec baie 2,5 pouces accueillant tout SSD du commerce. C'est cette dernière variante qui a retenu notre attention avec le modèle poétiquement nommé NUC5i5R et embarquant un Core i5 5010U gravé en 14nm.

Avant d'entrer dans le vif du sujet, rappelons que les NUC d'Intel se trouvent facilement dans le commerce mais qu'ils sont vendus, la plupart du temps, nus. C'est-à-dire qu'il vous faudra les équiper en faisant l'acquisition des composants manquants comme le SSD ou la mémoire sans oublier... le système d'exploitation. Certains revendeurs proposent des packs complets, histoire de vous faciliter la vie.

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Un boîtier compact et complet

Livré dans un boîtier fait d'aluminium et haut comme deux paquets de cigarettes, du moins dans cette version, le NUC5I5RYH propose en façade deux ports USB 3.0, un connecteur jack pour des enceintes et un casque/micro ainsi qu'un capteur infrarouge. Sur les côtés du NUC, on retrouve des ouvertures pour l'aération, tandis qu'Intel place un verrouillage Kensington pour les problématiques de vol.

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A l'arrière du boîtier, on retrouve une connectique composée d'un port Ethernet RJ 45, de deux ports USB 3.0, d'un connecteur mini-DisplayPort 1.2 et d'une prise mini-HDMI 1.4a avec, en prime, deux ouvertures pour l'aération.

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A tout cela s'ajoute le connecteur électrique pour y relier l'alimentation externe, et des ouvertures pour le refroidissement. Notez que l'alimentation électrique livrée par Intel a le bon goût d'être compacte contrairement aux précédents modèles.

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Au sommet du NUC, Intel dispose un revêtement plastique noir laqué (attention donc aux traces de doigt et rayures) avec un bouton de mise en marche, qui s'illumine de bleu dès le démarrage, et une diode d'activité, orange, pour le disque dur. Le capot supérieur en plastique peut être retiré pour un capot tiers ajoutant éventuellement des fonctionnalités (au CES il était question de tuners TV utilisant ce format notamment).

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Si le châssis est extérieurement semblable à celui de précédents NUC, comme le D54250WYKH, la construction intérieure est différente : en retirant les quatre vis on ne retire que le berceau SATA quand, sur un modèle d'ancienne génération, les quatre vis permettent d'enlever un cache qui va donner l'accès au berceau SATA.

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A l'intérieur du NUC

Pour accéder aux composants du NUC, il suffit d'ôter les quatre vis cruciformes situées au centre de chacun des patins du boîtier. On peut alors délicatement retirer le socle du NUC et accéder à la carte mère du système. On fera attention évidemment au câblage. Le couvercle que l'on extrait renferme l'emplacement 2,5 pouces dans lequel on logera le SSD de son choix (il n'est pas nécessaire de visser celui-ci, Intel ayant prévu des clips métalliques). Reste maintenant à insérer la ou les barrettes de mémoire SO-DIMM DDR3. A ce sujet, précisons que si le NUC fonctionne parfaitement avec une seule barrette, vous vous priverez de fait du mode « double-canal » du contrôleur mémoire : un choix qui, au quotidien, peut pénaliser les performances, particulièrement lorsque le circuit graphique est sollicité.

La carte mère dispose de deux emplacements SO-DIMM, d'un slot M.2 disponible (compatible type B ou B+M) en plus de la baie accueillant le SSD 2,5 pouces et de son unique port Serial-ATA 6 Gb/s.

Intel livre son NUC avec un circuit Wi-Fi embarqué et soudé... un circuit maison. C'est bien, car pour certains NUC, par le passé, il fallait acheter un module radio additionnel. Il s'agit ici d'un composant 7265D2W avec Wi-Fi double bande en i802.11ac et gérant le Bluetooth dans sa version 4.0. Ce modèle 5I5RYH conserve un récepteur infra-rouge en façade.

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Le processeur de ce NUC est un Core de cinquième génération à architecture Broadwell-U gravé en 14 nm. Un modèle mobile, en l'occurrence un Core i5-5250U, dont la fréquence de base est de 1.6 GHz pour un Turbo Boost qui le fera grimper à 2.7 GHz.

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Intégrant 3 Mo de mémoire cache de troisième niveau, ce Core i5 dispose de deux cœurs d'exécution x86 avec technologie HyperThreading pour permettre au processeur de travailler sur quatre threads.

Il est intéressant de noter que contrairement à ses prédécesseurs, ce processeur dispose d'un contrôleur mémoire opérant avec de la DDR3-1866 MHz. Ce type de mémoire reste donc à privilégier face à de la DDR3-1600 MHz, la norme pour les précédentes générations de processeurs Intel.

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Le circuit graphique est logiquement intégré au Core i5 et c'est un HD Graphics 6000 avec 24 unités d'exécution. La partie graphique tourne à 300 MHz de base pour un Turbo à 950 MHz. Le TDP de cette puce est de 15 Watts.

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Un BIOS surprenant !

On pourrait penser qu'en concevant ses NUC, Intel soit tenté de simplifier au maximum le BIOS. Ce n'est pas le cas, et on retrouve dans ce NUC un BIOS surprenant, doté d'une interface graphique agréable et pilotable à la souris avec, et c'est un classique en 2015, une prise en charge de l'UEFI. Parmi les options : la possibilité de configurer le SATA en AHCI ou RAID, la possibilité de désactiver les éléments embarqués du système comme l'audio, le Wi-Fi ou l'infrarouge, alors qu'on dispose d'un suivi précis, par graphique, des températures, tensions et autres vitesse de ventilation. Du reste, il est possible de définir des profils de ventilation et des températures seuils à partir desquelles le refroidissement accélère.

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On pourra modifier les temps de latence de la mémoire et ajuster les coefficients multiplicateurs du processeur à la baisse tandis que le coefficient du cœur graphique est, lui, ajustable à la hausse avec possibilité de booster un peu sa tension.

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Enfin, Intel propose diverses options de gestion de l'alimentation dont certaines de ses technologies maison, comme le Ready Mode.

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L'installation

Livré nu, nous avons ajouté à ce NUC une barrette de mémoire DDR3 et un SSD standard. Il suffit de retirer les quatre vis sous le NUC pour effectuer l'opération. Attention toutefois aux câbles de la baie SATA qui sont un peu courts et compliquent les manœuvres, ainsi qu'à certaines mousses antistatiques qui se décollent vite. Pas de souci pour la mise en place du SSD qui se glisse dans son logement et ne requiert aucune vis. Une fois ces composants ajoutés, le NUC est prêt à démarrer, et il ne reste plus qu'à installer Windows.

Ce sera pour nous un système Windows 8.1 64 bits. La surprise se situe du côté des pilotes où Intel ne fait pas un très bon travail. Son Intel Driver Update Utility 2.0 disponible sur Intel.com reconnaît partiellement notre NUC et ne propose ni les pilotes graphiques à jour dans la liste des pilotes à installer, ni le bon pilote pour le contrôleur infra-rouge. Et du reste, certains autres pilotes identifiés par cet outil ne s'installent que partiellement : c'est le cas des pilotes Wi-Fi. Au final, nous avions un périphérique non identifié et inconnu dans le gestionnaire de périphériques : périphérique dont nous avons trouvé le pilote en téléchargeant manuellement un pack de pilotes NUC daté du début d'année, toujours sur le site d'Intel, mais pas via l'assistant censé nous simplifier la vie.

A l'usage

Au vu de son form factor, nous avons utilisé ce NUC comme lecteur vidéo connecté à un téléviseur HDMI en 1080p. L'idée étant de voir si au quotidien, que ce soit avec VLC, PowerDVD ou Chrome, la lecture des vidéos était fluide. La réponse est positive et nous n'avons rencontré aucun souci, qu'il s'agisse de lire des contenus vidéos en streaming depuis Netflix dans Chrome, ou de lire des MKV stockés en local avec un logiciel comme VLC ou PowerDVD. La vidéo était fluide, nette, sans saccade ni autres ralentissements ou sauts.

Tout à fait crédible donc dans un rôle de Media Center, le dernier-né des NUC d'Intel s'avère, et c'est un bon point notamment dans cet usage, silencieux. Le NUC5I5RYH reste des plus discrets, qu'il soit en train de lire des vidéos ou simplement en attente sur le bureau Windows. L'échauffement est lui aussi modéré sur cette machine.

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Gros plan sur le système de refroidissement


Quid de la 4K me direz-vous ? Le NUC peut piloter sans encombre des écrans en 3 840 x 2 160 que ce soit via le DisplayPort 1.2 ou le HDMI 1.4a. Car malheureusement, ce petit NUC a beau être sympathique il n'est pas doté d'une connectique HDMI 2.0, ce qui est tout de même limitant sans être rédhibitoire. Sur YouTube nous avons pu lire des flux vidéos 4k sans problème avec une utilisation CPU oscillant entre 15 et 20%. Selon les flux, nous avons noté quelques rares saccades. Des saccades que l'on retrouve en lisant des flux 1080p sur un écran 4K où le contenu est donc mis à l'échelle.

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Finalement, le plus problématique avec ce NUC pour le brancher à un système Home Cinema reste sa connectique HDMI : le connecteur mini-HDMI nécessite soit un câble spécifique, soit un adaptateur, les deux n'étant évidemment pas livrés et ne courant pas toujours les rues. Même peine pour le DisplayPort d'ailleurs, qui est ici proposé avec un connecteur mini-DisplayPort.

Bien sûr, le NUC ne se destine pas à un seul et unique rôle de lecteur vidéo et l'on peut tout à fait envisager l'utilisation de cet ordinateur comme d'un poste de travail capable d'exécuter des tâches de bureautique.

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Pilotes Intel HD Graphics
Voici les configurations utilisées pour évaluer les performances de ce NUC d'Intel :
  • NUC 5I5RYH (BIOS 0249),
  • Processeur Intel Core i5 5250U,
  • 4 Go (2x 2 Go) Mémoire DDR3-1600,
  • SSD OCZ Vector 180 480 Go

  • NUC D54250WYKH (BIOS 0038),
  • Processeur Intel Core i5 4250U,
  • 4 Go (2x 2 Go) Mémoire DDR3-1600,
  • SSD OCZ Vector 180 480 Go

  • Asus Maximus VI Impact (BIOS 1603),
  • Processeur Intel Core i5 4430,
  • 8 Go (2x 2 Go) Mémoire DDR3-1600,
  • SSD OCZ Vector 180 480 Go
Vous l'aurez compris nous opposerons le dernier-né des NUC Intel à son prédécesseur, mais aussi à une configuration DIY en mini-ITX. L'idée étant de voir le gap de performances entre un PC que l'on fait soi-même en sélectionnant des composants du commerce, et ces tous petits PC. Nous avons retenu pour la machine mini-ITX un Core i5 4430 de génération Haswell. Toutes ces plateformes opèrent sous Windows 8.1 Update 64 bits avec les dernières mises à jour disponibles au moment du test. Côté pilotes, nous avons recours aux derniers pilotes Intel disponibles tant pour la partie chipset que pour la partie graphique.

3DMark FireStrike Default 1080p

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Grand classique de nos tests, 3DMark donne le nouveau NUC à base de Broadwell en tête face à son prédécesseur. Ses performances seraient 14% supérieures au modèle de génération précédente, basé pour rappel sur un processeur de génération Haswell. Petite surprise au passage, le NUC avec son Core i5 5250U est plus rapide que notre Core i5 4430 monté dans la configuration mini-ITX. Nous n'avons pas nécessairement d'explication à ce sujet.

ScienceMark 2.0 x64 - Primordia

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Plus synthétique et CPU centric, ScienceMark est aussi plus sensible à la fréquence. Ici, l'architecture Broadwell semble profiter au Core i5 5250U qui se montre 27% plus rapide que le Core i5 4250U du NUC de précédente génération. Et face à notre processeur Core i5 de bureau, le NUC ne démérite pas, bien au contraire, puisqu'il le devance d'un peu plus de 2%.

Cinebench

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Sous Cinebench, qui utilise pour mémoire le moteur de rendu 3D du logiciel Cinema4D, on retrouve un score à l'avantage de notre NUC dernière génération. Son Core i5 5250U se montre 13% plus rapide que le Core i5 4250U du NUC d'ancienne génération. Pas si mal ! Evidemment face au Core i5 4430, les NUC sont cette fois-ci largement distancés. Rappelons en effet que les Core i5 de nos deux NUC sont dotés de deux coeurs d'exécution x86 HyperThreading quand notre Core i5 de bureau comporte quatre coeurs d'exécution x86. Cela fait toute la différence.

PCMark 7 - Productivité

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PCMark dans sa version 8 nous ayant posé quelques soucis avec l'accélération OpenCL, nous sommes revenu à la version 7. Le test de productivité, centré donc sur les usages bureautiques donne le Core i5 4430 largement vainqueur avec des performances 24% supérieures au NUC avec Core i5 5250U. Celui-ci devance toutefois de 10% le Core i5 4250U. Comme quoi Broadwell... ça a du bon !

PCMark 7 - Divertissement

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Côté divertissement, on retrouve toujours le Core i5 4430 en tête. Les quatre coeurs d'exécution x86 permettent à la puce d'être 18% plus rapide que le dernier NUC d'Intel. Le Core i5 5250U qui l'équipe est toujours second, cette fois-ci avec des performances 8% supérieures au Core i5 4250U.

Hitman Absolution - Bas - 1080p

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Nous avons bien sûr voulu savoir à quoi nous attendre en matière de jeu vidéo. Pour Hitman, dans sa version sortie en 2012, nous retenons une seule résolution, le 1 920 x 1 080 et un profil de détail « Bas ». Le résultat n'est clairement pas glorieux : pas plus de 12 fps sur les deux Core i5 de nos NUC et curieusement, le Core i5 4250U d'ancienne génération fait mieux que le Core i5 5250U ! Alors que l'Intel HD Graphics 5000 du Core i5 4250U mouline à 1 GHz, le HD Graphics 6000 du Core i5 5250U tourne à 950 MHz : 50 MHz qui peuvent faire une petite différence comme on le voit. Quant au Core i5 4430 de bureau et son HD 4600, il est certes en tête, mais avec 16 fps, le jeu n'est pas plus jouable. Reste que ses performances sont 33% supérieures au Core i5 5250U à architecture Broadwell.

Dirt Showdown

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Le jeu de courses Dirt est lui aussi testé dans une seule résolution : 1 920 x 1 080 avec là encore un profil de réglages graphiques réglé sur « Bas ». Le framerate est supérieur à celui obtenu avec Hitman mais pas suffisant pour jouer de manière fluide. Et l'on retrouve notre Core i5 Haswell devant le Core i5 Broadwell : l'écart de performances est de 5%. Quant au Core i5 4430 il mène la danse avec un score 39% supérieur au Core i5 5250U.

Consommation

Nous avons bien sûr vérifié la consommation électrique de nos NUC et notre système mini-ITX. Comme pour tous nos tests de consommation, il s'agit de la consommation électrique relevée à la prise : on obtient donc la consommation du système dans son ensemble. Nous opérons plusieurs mesures : au repos, en charge CPU et en charge GPU.

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Au repos, la consommation de nos NUC Haswell et Broadwell est quasi-similaire... un scénario que l'on retrouve en charge. Certes, le modèle Broadwell consomme moins... mais d'un cheveu ! A peine 1 Watt de moins pour le test de charge CPU, effectué via Prime95. En ce qui concerne le test de charge GPU, opéré avec 3DMark Vantage en 4K, on note une consommation identique de 37 Watts pour nos deux NUC. Forcément, la version desktop du Core i5 affole les compteurs : au repos, en charge, et en charge GPU. Dans ce dernier cas, on observe d'ailleurs que notre système mini-ITX consomme moins en charge GPU qu'en chargeant le CPU à fond.

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Puisque ce type d'ordinateurs est appelé à être utilisé non loin d'un téléviseur et d'un système home-cinema, nous nous sommes intéressés à la consommation électrique en lecture de vidéo. Deux scenarii ici : la lecture de vidéo 1080p (sous Netflix avec Chrome) et le même exercice avec un upscaling en 4K sur un écran 4K. On note des progrès certains en 1080p de la consommation du système avec puce Broadwell : on gagne près de 3 Watts, ce qui devient assez conséquent face à la précédente génération. La surprise, c'est que cette tendance s'inverse lors de l'upscaling en 4K : le NUC avec puce Broadwell consomme un peu plus que son prédécesseur en Haswell. Dans tous les cas, la consommation lors de lecture 4K fait tout de même un peu frémir...Avec cette nouvelle itération de ses NUC, qui se déclinent, rappelons-le, en différentes versions, Intel confirme l'intérêt de ses PC (quasi) prêts à l'emploi. Dans un packaging finalement extrêmement compact, le fondeur propose une solution complète, fiable et, qui plus est, relativement performante.

En faisant presque tous les bons choix de design, dont celui de permettre l'installation d'un SSD 2,5 pouces classique (ou un SSD M.2 si vraiment...) ou celui d'intégrer nativement le module radio Wi-Fi et Bluetooth, Intel rend ses NUC du cru 2015 attractifs et simples d'emploi. Extérieurement, ses NUC restent fidèles au design des premiers modèles avec un aspect aussi bien solide que soigné, et on apprécie le nouvel adaptateur secteur ultra compact. Si nous vantons les mérites du design, on regrettera tout de même le choix du port mini-HDMI qui, dans une utilisation Home Cinema, complique un peu la vie et nécessite le recours à un adaptateur.

Les performances de cette nouvelle génération de NUC évoluent positivement, grâce au passage à l'architecture Broadwell. Sur la partie processeur, le gain n'est pas négligeable et la partie graphique, quant à elle, permet d'utiliser le NUC sans crainte aucune pour la lecture de vidéos HD. Dans une installation Home Cinema, cela fonctionne sans encombres et le point faible sera à chercher du côté de la 4K. L'autre point faible, c'est évidemment les performances en jeux. Il n'est toujours pas question d'utiliser le NUC dans ce cas de figure si tant est que vous l'ayez envisagé. Mais peut-on vraiment le reprocher à Intel ?

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Face à un ordinateur que l'on monte soi-même, le NUC a des atouts certains. Certes, il est moins évolutif et sa partie graphique ne peut rivaliser (à supposer bien sûr qu'on ajoute une carte graphique à sa config. mini-ITX). Côté performances processeur, ce sont bien les applications les plus massivement multithreadées qui tireront avantage d'un processeur de bureau. Pour les autres usages, le NUC se défend relativement bien. D'autant que ses performances ramenées à sa consommation permettent à Intel de rafler la mise haut la main sur ce point.

En définitive donc, le NUC5I5RYH est une très bonne solution pour qui veut un mini-PC compact et puissant pour les tâches bureautiques du quotidien, et c'est un choix idéal pour le home-cinema, à condition de se contenter du 1080p. Sa configuration en Core i5 nous paraît au passage parfaitement équilibrée pour être à l'aise sur tous les fronts. Le bémol concerne le prix, dans les 410 euros TTC qui est un peu élevé, mais selon nous, justifié au vu des prestations. N'oubliez toutefois pas qu'à ce tarif il faudra commander SSD et mémoire pour l'accompagner, sans oublier Windows, évidemment !

Intel NUC 5I5RYH

6

Les plus

  • Design compact
  • Bonnes performances
  • Silence en fonctionnement
  • Consommation intéressante

Les moins

  • Revêtement supérieur sensible aux rayures
  • Prix un peu élevé
  • Evolutivité limitée

Performances7

Fonctionnalités8

Design / finition8

Qualité / prix7



Julien Jay
Par Julien Jay

Passionné d'informatique depuis mon premier Amstrad 3086 XT et son processeur à 8 MHz, j'officie sur Clubic.com depuis ses presque débuts. Si je n'ai rien oublié d'Eternam, de MS-DOS 3.30 et de l'ineffable Aigle d'Or sur TO7, je reste fasciné par les évolutions constantes en matière de high-tech. Bercé par le hardware pur et dur, gourou ès carte graphique et CPU, je n'en garde pas moins un intérêt non feint pour les produits finis, fussent-ils logiciels. Rédacteur en chef pour la partie magazine de Clubic, je fais régner la terreur au sein de la rédaction ce qui m'a valu quelques surnoms sympathiques comme Judge Dredd ou Palpatine (les bons jours). Mon environnement de travail principal reste Windows même si je lorgne souvent du côté de Mac OS X.

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