Une centaine de représentants des acteurs du secteur (tels que Broadcom, Cisco, Intel ou Marvell) ont effectivement voté pour la création d'un groupe d'étude pour la norme « Next Generation BASE-T » ou « NGBASE-T », à l'issue d'une réunion pendant laquelle ils en ont décrit les tenants et aboutissants.
Les ingénieurs prévoient dans un premier temps la création du 40GBASE-T, c'est-à-dire une norme permettant de transmettre 40 Gb/s sur les quatre paires de cuivre de câbles Ethernet à connecteurs RJ45.
Il existe déjà des solutions offrant de tels débits, mais elles reposent soit sur l'association de quatre liens 10GBASE-T, ce qui entraine de nombreuses complications, soit sur la fibre optique, coûteuse et contraignante. Dans les deux cas, à grande échelle, l'encombrement des connecteurs réduit la densité de serveurs dans les data centers, puisqu'un seul switch 1U ne peut plus arroser toute une baie.
Le 40GBASE-T n'utilisera quant à lui qu'un seul câble Ethernet, en augmentant la bande passante (plage de fréquences) et/ou en améliorant le rapport signal/bruit, quitte à raccourcir la longueur maximale d'un câble, mais pas en dessous des longueurs requises pour atteindre les extrémités d'une rangée d'armoires dans un data center conventionnel. Cette conception permettra à la future norme d'être entièrement rétrocompatible avec les normes existantes, ce qui facilitera considérablement sa démocratisation, y compris, à terme, auprès du grand public.
Le groupe IEEE 802.3 prévoit une adoption marginale du 40 Gigabit Ethernet, quelque soit sa forme, jusqu'en 2014, puis une adoption réservée au segment haut de gamme jusqu'en 2017, avant un élan de démocratisation en 2018 lorsque les contrôleurs standards des cartes mères seront compatibles. Le 100 Gigabit Ethernet prendrait le relai dès 2017.
De tels débits sont d'ores et déjà exploités dans le domaine du cloud computing, et pourraient dès à présent profiter à des usages grand public tels que le cloud gaming.
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