Depuis 2005, Huawei est un fournisseur de l'opérateur BT en Grande-Bretagne. Après avoir obtenu des contrats destinés à l'équipement du réseau haut débit cuivre de l'opérateur, Huawei s'est attelé à doter son réseau de fibre optique. Ses équipements ont également été utilisés pour construire le réseau 4G en cours de lancement à la fin de ce mois-ci d'Everything Everywhere, la co-entreprise montée par Orange et Deutsche Telekom.
BT et Huawei ont donc tissé des liens commerciaux depuis plusieurs années. Selon le Guardian, l'Intelligence and Security Committee a décidé de mener une enquête sur ces partenariats. Son président, Sir Malcolm Rifkind a également précisé que l'institution : « examinait la présence de Huawei à l'égard de notre infrastructure nationale critique pour savoir nous devrions nous en inquiéter. Nous étudions la relation qui s'est établie entre Huawei et British Telecom et les implications pour le Royaume-Uni ». Le responsable ajoute qu'il s'attachera à savoir si des incidents concernant Huawei ont été relevés ces dernières années.
De son côté, l'équipementier chinois a tenu à préciser qu'il opérait sur le marché britannique depuis 2001 sous contrôle des autorités compétentes. Un porte-parole a même expliqué que la société serait totalement disponible pour évoquer la question devant le comité.
Alors que les Etats-Unis ont accentué leur pression sur certains équipementiers réseau chinois, Huawei a d'ores et déjà rappelé que le marché britannique restait stratégique pour lui. Si ce comité d'experts entend certes dénouer les intrications entre l'opérateur BT et Huawei, la firme chinoise a déjà indiqué qu'elle investira 1 milliard de dollars en Grande-Bretagne puis un autre milliard dans les cinq prochaines années. Le groupe emploie déjà 800 personnes sur le territoire britannique et prévoit d'étendre ses effectifs à 1 500 d'ici 2017. Ce nouvel accord devrait ainsi permettre à l'équipementier de proposer plus facilement ses produits aux opérateurs Télécoms du pays.