Antennes 4G 5G

L'Agence nationale des fréquences a procédé à des simulations qui tendent à montrer que l'arrivée de la 5G ne fera pas exploser les niveaux d'exposition aux ondes.

Le bouleversement attendu provoqué par le déploiement de la 5G dans la bande 3,4 - 3,8 GHz et la réutilisation des bandes de fréquence des réseaux 2G et 3G pour la 4G ont incité l'Agence nationale des fréquences (ANFR) à réaliser des simulations numériques sur les niveaux d'exposition aux champs électromagnétiques radiofréquences générés par les réseaux mobiles. Pour mener ces expériences, l'agence a choisi le 14e arrondissement de Paris, valant pour une zone urbaine particulièrement dense. Et ses résultats vont à l'encontre de ce que les opposants à la technologie mobile de cinquième génération clament.

La 4G à elle seule suffirait à faire grimper l'exposition aux ondes

Pour proposer de solides éléments de comparaison, l'ANFR s'est associée au Centre scientifique et technique du Bâtiment (CSTB) afin d'établir quatre scénarios, avec des mesures effectuées au-dessus du sol (1,5 m), devant les façades (en extérieur) et derrière les façades (en intérieur), en se basant sur les données caractéristiques des émetteurs issues des quatre opérateurs français.

Le premier scénario reprend tout simplement l'état actuel des réseaux mobiles dans l'arrondissement parisien. L'ANFR a relevé des niveaux de champ électrique moyens et médians bien plus faibles que les valeurs limites qui sont, pour la téléphonie mobile, comprises entre 36 et 61 V/m. Dans ce scénario initial, le niveau oscillait entre 0,6 V/m et 1,1 V/m. En extérieur, 1% des points calculés étaient supérieurs à 5,2 V/m. Rien d'alarmant donc.

© ANFR
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Le second scénario étudiait une optimisation de la 4G, c'est-à-dire un déploiement de la technologie sur toutes les stations existantes et bandes de fréquences actuellement utilisées, mis à part la bande 900 MHz, qui héberge toujours la 2G et la 3G. Ici, on ne prend pas encore en compte la 5G.

Les mesures sont légèrement supérieures si on les compare à celles de la situation actuelle. Les niveaux médians et moyens varient entre 0,6 V/m et 1,8/m, avec des pointes à 8,6 V/m en extérieur devant les façades, dans 1% des cas.

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Sans 5G, l'ANFR indique que l'exposition du public aux ondes continuerait inexorablement d'augmenter. La raison ? La nécessité de renforcer la diffusion de la 4G dans le pays et de répondre à la demande croissante en connectivité de la population.

Les antennes 5G à faisceaux orientables vont limiter l'exposition

Pour les deux derniers scénarios, l'ANFR a fait entrer la 5G en jeu. Le troisième ne modélise d'ailleurs que l'exposition due à la technologique en bande 3,5 GHz, celle qui fera l'objet des enchères à la fin du mois de septembre. En extérieur, le niveau moyen de la 5G grimpe à 1,36 V/m, et tombe à 0,76 V/m une fois les murs traversés.

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Enfin, le dernier scénario vient combiner celui de la 4G optimisée et de la 5G seule, pour former le « Majorant 5G », scénario le plus critique. Pour le moment, il est démontré que les technologies 4G et 5G créent une exposition assez similaire dans le cas d'une bande de fréquences données pour les antennes à faisceau non orientable.

L'exposition aux ondes est modérée grâce à ces antennes à faisceaux orientables. Les mesures (niveaux médians et moyens confondus) vont entre 0,9 V/m en intérieur à 2,3 V/m en extérieur. Devant les façades justement, l'Agence a relevé 1% des points calculés comme étant supérieurs à 10,4 V/m.

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Le travail de l'ANFR sera désormais d'affiner ces différents scénarios, au gré des installations et des bandes fréquences ouvertes.

Source : communiqué ANFR