« L'Etat ne bradera pas les biens du domaine public » avait rappelé l'Arcep lors d'une conférence de presse organisée en avril dernier. Cette fois, le ministre de l'Economie numérique a fixé un prix minimal de 2,5 milliards d'euros pour l'obtention des licences de téléphonie mobile 4G (100 Mbit/s).
Précisément, le ministre a expliqué que la vente des quatre plages de fréquences dans la bande de 800 MHz devra rapporter au moins 1,8 milliard d'euros à l'Etat. De même, la somme des ventes des fréquences dans la bande de 2,67 gigahertz devra atteindre au moins 700 millions d'euros. Selon le Figaro, ces prix correspondent à ceux pratiqués pour ces mêmes fréquences en Suède, en Allemagne et aux Etats-Unis.
Les opérateurs qui souhaitent concourir à l'obtention d'une ou plusieurs fréquences 4G disposent désormais d'un calendrier clair. Le dépôt des candidatures devra s'effectuer en septembre, les fréquences seront attribuées en octobre (bande 2,6 GHz) et en novembre (bande 800 MHz). Le 1er décembre, les opérateurs seront donc propriétaires des fréquences obtenues.
En détails, ces lots seront divisés en 4 dans la bande 800 MHz et en 15 dans la bande 2,6 GHz. Selon le ministre, ce découpage doit favoriser « l'arrivée de nouveaux opérateurs comme les opérateurs mobiles virtuels (MVNO) ou d'autres. Nous avons reçu des manifestations d'intérêts de la part de plusieurs nouveaux entrants potentiels. Rien n'interdit l'entrée d'un cinquième opérateur mobile » précise-t-il.
A ce jour, seul Free a expliqué vouloir acquérir une telle licence. Pour autant, les 3 mastodontes de la téléphonie mobile (Orange, SFR et Bouygues) pourraient bien être potentiellement intéressés pour acquérir de telles fréquences. En dehors de ces 4 opérateurs, reste donc encore à connaître les noms des éventuels nouveaux entrants...
Version initiale de l'article publiée le 16/05/2011 à 16h58
Mise à jour : Selon plusieurs informations, Eric Besson a signé le décret permettant de lancer l'appel à candidatures pour l'attribution des fréquences 4G. Le décret devrait donc logiquement être publié au Journal officiel dans les prochains jours. Une fois le document officiel publié, les opérateurs intéressés pourront donc soumettre leurs offres.