Robocop vous avait manqué ? Cela tombe à pic ! Les autorités de Singapour ont annoncé le déploiement d'une flotte de robots de police dans la cité-État. Ces machines patrouilleront dans les rues pour combler le manque d'effectifs policiers.
Alors qu'une grave pénurie de personnel sévit dans les rangs de la police à Singapour, l'État a fait le choix d'avoir recours à des robots de patrouille qui aideront au maintien de l'ordre dans les rues. Déjà testés dans l'aéroport international durant la pandémie de COVID-19, ceux-ci font leur retour à plus grande échelle. Cette décision soulève de nombreux questionnements, notamment quant à l'impact sur la vie privée des habitants et la collection des données privées.
Un remède au manque d'effectifs policiers
L'île de Singapour connaît un taux de criminalité très bas, mais un sérieux manque de personnel subsiste au sein de la police. Le déploiement de ces robots est censé venir combler cette lacune et automatiser certaines tâches normalement effectuées par des humains en chair et en os.
Dotés de haut-parleurs et d'une caméra à 360 degrés, ces petits joujoux sont capables d'avertir les passants en cas d'incident ou de mettre en place un cordon de police pour sécuriser une zone. Mais malgré leur efficacité, certaines personnes s'interrogent sur le véritable objectif de cette prouesse. Simple vitrine technologique ou décision politique mûrement réfléchie ?
Les préoccupations concernant la protection des données
La solution peut paraître idéale au premier abord. Pour autant, bon nombre d'activistes ou d'experts s'inquiètent de la collection et de l'utilisation des données par ces petites machines. Singapour compte déjà 90 000 caméras réparties sur son territoire, et leur nombre est voué à augmenter d'ici 2030. Ce recours de plus en plus fréquent aux technologies de pointe en matière de surveillance soulève des questions importantes. La vie privée des habitants le restera-t-elle vraiment ? À quelles fins seront utilisées ces technologies par le gouvernement ?
Les activistes ont demandé plus de transparence à ce propos aux autorités en place. Ils souhaiteraient que des débats publics soient organisés pour pouvoir discuter de ces enjeux de manière démocratique. Comme nous le disions, Singapour est connue pour avoir l'un des taux de criminalité les plus bas au monde, avec un ensemble de lois très restrictives.
Ces robots de patrouille sont la réponse gouvernementale à une carence d'effectifs au sein de la police du pays. Ces robots, déjà largement testés pendant la COVID-19, sont aujourd'hui déployés et feront bientôt partie du paysage des Singapouriens. Il n'en demeure pas moins que la sempiternelle question de confidentialité des données reste en suspens et continue à inquiéter les experts et les activistes.