Un peu moins spectaculaire que son homologue disputée par des humains, la 26e édition de la RoboCup s'est achevée ce lundi à Bordeaux.
Comme son nom l'indique, cette compétition internationale voit s'affronter des équipes de robots au foot. Plus qu'un divertissement, il s'agit également de démontrer au public les capacités des robots, mais aussi de développer celles-ci en adoptant une approche différente.
Des progrès et un objectif
Disons-le tout de suite, il n'y a pas vraiment de commune mesure entre la qualité du spectacle offert par des footballeurs professionnels humains et des robots. Si ces derniers « comprennent » l'objectif, et parviennent à marquer des buts, le rythme reste lent, et le geste décisif dans une action est souvent la chute du défenseur. Cela n'a pas empêché 2 500 spectateurs d'assister à l'évènement.
Les robots qualifiés sont des humanoïdes de quelques dizaines de centimètres de haut, pour lesquels la marche est déjà une activité complexe. Cela n'empêche pas les règles de cette compétition d'être assez semblables à celles du foot humain. Ainsi, les dirigeants des équipes ne les contrôlent pas une fois qu'ils sont sur le terrain, et ce sont donc leurs programmes qui font avancer les robots et, parfois, marquer. Seules sont autorisées les sorties de robots en cas de panne ou pour changer de mode, pour adopter une tactique différente sur le terrain.
Si les robots présents lors de cette édition n'étaient pas de nature à menacer l'emploi des joueurs de ligue 1, il est dur d'imaginer à quoi ressemblaient les matchs de la première édition de la RoboCup, en 1996. les progrès exponentiels de la robotique permettent cependant d'imaginer un avenir plus spectaculaire pour ces robots : les organisateurs de la RoboCup espèrent bien envoyer des représentants lors de la Coupe du Monde humaine de 2050.
Démontrer et développer les capacités de la robotique
Mais la RoboCup, c'est également un salon de la robotique, comme il en existe beaucoup d'autres. En faisant se rencontrer des spécialistes du secteur venus de tous les pays chaque année, les organisateurs de l'évènement espèrent bien créer un engouement et accompagner le développement de la technologie. Tous les participants n'amènent d'ailleurs pas forcément d'équipe de petits footballeurs robotiques : le salon de Bordeaux était également l'occasion de visiter des stands proposant des robots à usage domestique, ou encore d'autres qui pourraient remplir des missions de sauvetage.
Le foot n'est finalement qu'un produit d'appel pour la RoboCup, qui espère surtout susciter l'engouement autour des robots en général. Reste à savoir comment la FIFA réagira lorsque de premières équipes issues de ce milieu souhaiteront participer à ses compétitions jalousement gardées.
Source : Le Monde