Une équipe de chercheurs de l'Université nationale de Singapour a développé une peau artificielle capable de détecter la température et la pression. Elle peut ensuite envoyer ces signaux 1 000 fois plus rapidement que ne le ferait le système nerveux humain. Les chercheurs imaginent déjà cette innovation appliquée à la robotique.
La peau artificielle pourrait aussi servir à améliorer des prothèses avancées, afin de redonner des sensations aux individus.
Une peau artificielle composée de capteurs physiques
Benjamin Tee et ses collègues de l'Université nationale de Singapour ont mis au point une peau artificielle capable de détecter la température, la pression et la flexion. Elle est faite de caoutchouc, de matière plastique composite et d'une multitude de capteurs physiques, de seulement 1 millimètre carré.Chacun des capteurs possède une impulsion électrique unique, afin de le rendre identifiable. Lorsqu'un capteur est sollicité, il envoie un signal à un récepteur unique, et ce, 1 000 fois plus rapidement que ne le ferait le système nerveux humain. Plusieurs signaux peuvent être envoyés simultanément : les capteurs sont reliés entre eux à l'aide d'un fil.
Refléter au mieux le toucher humain
L'équipe de chercheur a conçu plusieurs types de capteurs afin de refléter au mieux le toucher humain. D'ailleurs, les capteurs de notre peau envoient des signaux à une fréquence de 1 kHz, soit 1 000 fois par seconde. Ceux de la peau artificielle peuvent envoyer des signaux à 9 Mhz, c'est-à-dire 9 millions de fois par seconde.Pour valider ce fonctionnement, les chercheurs ont posé la peau artificielle sur une prothèse de main, puis lui ont fait saisir une tasse de café chaud. Les trois types de sensations étudiées (texture, pression et température) ont bien été enregistrés. De quoi faire rêver Benjamin Tee et ses collègues de l'Université nationale de Singapour concernant l'avenir de la robotique.
En effet, ils imaginent déjà des robots dont le corps entier serait recouvert de cette peau artificielle, leur permettant de mieux sentir leur environnement. Encore faut-il qu'ils puissent interpréter ces sensations...
Source : NewScientist