A l'automne 2014, des drones ont survolé des centrales nucléaires en France, créant un petit vent de panique. Un phénomène que l'Etat ne veut pas voir se reproduire cet été, durant le championnat d'Europe de football.
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Pour prévenir les risques liés aux drones, le gouvernement a décidé d'organiser la riposte. Mais si cette dernière n'est pas encore connue officiellement, elle pourrait ressembler au projet Boréades. Derrière ce nom de code se cache l'entreprise Communication et Systèmes , l'un des deux lauréats d'un appel à projet organisé par l'Agence Nationale de la Recherche (ANR) et lancé par le Premier ministre en personne.
Le système de détection de ce projet est basé sur des caméras thermiques capables de repérer un drone de 30 cm d'envergure à 6 km de distance, de les identifier et d'observer sa trajectoire. Au sol (mais mobiles), des brouilleurs de fréquence couvrent la zone à protéger. L'idée est de neutraliser et récupérer les drones, et même d'en prendre le contrôle, non seulement pour les empêcher de nuire, mais également pour envoyer un signal de retour vers l'émetteur afin de localiser le pilote.
Si la protection des stades (où se réuniront parfois 80 000 personnes) est une priorité, l'UEFA veut également éviter tout espionnage dans les camps d'entrainement, afin que ne se répète pas la mésaventure subie par l'équipe de France lors de la Coupe du monde 2014 en Allemagne.
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