On se souvient du lancement du premier AR.Drone de Parrot : la marque française s'invitait sur un marché qui, en 2010,n'en était qu'à ses balbutiements. Aujourd'hui, les drones « civils » sont monnaie courantes et il est possible de disposer d'un modèle d'entrée de gamme aux environs de 100 euros pour débuter et s'amuser. Le Rolling Spider de Parrot, commercialisé cet été, coûte d'ailleurs 99 euros.
Mais avec le Bebop,Parrot va bien plus loin : ce nouveau drone, capable de voler dans un rayon de 300 mètres dans sa version de base, intègre une caméra de 14 mégapixels avec lentille fisheye. Elle réalise des photos et vidéo sphériques, qui sont traitées numériquement par la partie logicielle du drone, et par le GPU du processeur Dual core Parrot P7. Le résultat donne des vidéos en 1080p à 30 fps aplanies et stables, grâce notamment à des algorithmes qui stabilisent l'image sur 3 axes. Quant à l'angle de prise de vue, il est géré par l'utilisateur via une application mobile qui s'avère particulièrement intuitive.
Coté détails techniques, il est utile de savoir que le drone utilise les normes Wi-Fi 802.11 a/b/g/n/ac et MIMO 2.4 et 5 GHz. La portée de l'appareil va dépendre de la connexion qu'est capable d'établir la tablette ou le smartphone associée, mais elle ne dépasse pas 300 mètres dans le meilleur des cas. On trouve également un GPS, qui permet notamment au drone de revenir à son emplacement initial en appuyant sur un bouton au sein de l'application, une multitude de capteurs (gyroscope, accéléromètre, magnétomètre, altimètre, ultrason) et 8 Go d'espace de stockage. L'autonomie reste l'un des points faibles de ce type d'appareils : elle est ici de 11 minutes, mais Parrot propose d'office 2 batteries. Enfin, le Bebop pèse 410 grammes.
La cible et le prix
La prise en main du Bebop Drone est très simple et rapide. Le maniement de l'appareil en vol est agréable et l'application s'avère réactive. C'est, avec la technologie qui optimise les images, l'un des principaux arguments de Parrot : « Nous avons fait en sorte de rendre le drone très simple d'utilisation, pour en faire un véritable produit grand public. » explique Henri Seydoux, président de Parrot. L'application est d'ores et déjà proposée sur iOS et Android, et arrivera « très prochainement » sur Windows Phone.Malgré un appareil ambitieux, on imagine cependant assez difficilement le grand public débourser 500 euros dans un drone pour les fêtes, à moins d'y voir un usage spécifique, comme pour les grands voyageurs amateurs de films de vacances qui sortent de l'ordinaire. Un tel drone pourra intéresser les sportifs qui désirent réaliser des prises de vue supplémentaires de leurs performances, en complément d'autres images, par exemple. Ou bien ceux qui désire espionner le voisinage... mais n'oublions pas qu'un tel drone fait un bruit non négligeable - sans compter que, bien évidemment, espionner son voisin est illégal, c'est toujours bon de le rappeler. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter notre dossier Droit de filmer, voler en ville : 10 questions à se poser avant d’acheter un drone.
Le Bebop Drone reste cependant bien moins cher que des drones plus poussés proposés sur le marché, pour des performances qui s'avère très convaincantes de prime abord. De fait, le tarif de 500 euros, s'il est plus élevé que ce à quoi nous a habitué l'entreprise, s'avère toute de même accessible. Pour les utilisateurs qui voudraient pousser un peu plus l'expérience, il est possible d'opter pour une version du Bebop agrémentée du Skycontroller, une sorte de station de commande portable qui permet d'amplifier le signal d'un terminal mobile, pour pousser la portée jusqu'à 2 kilomètres. De quoi renforcer le potentiel de l'appareil, mais cet accessoire ne change rien à son autonomie. Par contre, le prix, lui, passe à 899 euros.
Les deux packs, avec ou sans le Skycontroller, seront commercialisés à partir de la fin du mois de novembre dans les magasins de modélisme mais également chez Darty, Fnac et Boulanger, ainsi que sur Amazon.