8 kilomètres à pieds par jour : c'est ce que l'université Oral Roberts, située dans l'Oklahoma, désire voir ses étudiants faire. Pour s'assurer que cette distance, équivalente à environ 10 000 pas, est respectée au quotidien, l'université chrétienne demande à ses étudiants de porter un bracelet Fitbit, qui enregistre à la fois la distance parcourue et le rythme cardiaque tout au long de la journée.
L'expérience est obligatoire pour les étudiants de première année, et facultative pour les autres. « Notre université est reconnue mondialement pour l'accent qu'elle met sur le corps, l'intellect et l'esprit, et se classe dans le top 5 des universités les plus saines d'Amérique » explique l'ORU dans un communiqué.
L'objectif de l'école est double : d'un côté, lutter contre ce que les Américains appellent le « Freshmen 15 », c'est-à-dire une théorie - controversée pour beaucoup - selon laquelle les étudiants prendraient en moyenne 15 livres durant leur première année d'étude. D'un autre côté, l'ORU souhaite analyser les données récupérées auprès des étudiants pour déterminer s'il existe une corrélation entre la réussite scolaire et l'exercice physique.
Une partie de l'évaluation
Les étudiants ont plutôt intérêt à jouer le jeu, puisque les données récoltées seront une partie intégrante de leurs évaluations. Combinées à leur présence en classe, elles serviront à compléter la note du test sportif de la fin de semestre, qui comporte une course de 2,5 kilomètres.Big Brother s'invite donc à l'ORU, mais pour le bien des étudiants : « Nous avons lancé ce programme novateur en automne 2015, et nous sommes la première université au monde à proposer cette approche unique sous la forme d'un programme de remise en forme. » Après les assurances et certains employeurs, c'est donc au tour de l'école d'adopter le réflexe de la mesure de soi.