Le MIT (Massachusetts Institut of Technology) a annoncé début mai avoir développé une intelligence artificielle capable de prévoir les cancers du sein avec cinq ans d'avance. Une nouveauté qui permettrait de prévenir la maladie plutôt que de faire subir du stress inutile et des traitements éprouvants aux malades.
Une IA qui a fait ses preuves
Cette IA a été testée dans les locaux du Massachusetts General Hospital sur plus de 60 000 patients, et avec plus de 90 000 mammographies pratiquées. L'IA a été créée afin d'identifier le développement de tumeurs malignes dans les tissus mammaires, là où l'expertise humaine ne peut les détecter. La Professeure Regina Barzilay, elle-même ancienne malade et responsable du programme au MIT, espère que ces systèmes permettront aux médecins de « personnaliser le dépistage en fonction des risques qu'une femme présente de développer un cancer, plutôt que d'adopter une approche unique pour tout le monde ».Elle prend pour preuve les résultats des études menées par le MIT, qui avaient révélé que 31 % des 60 000 sujets concernés avaient été diagnostiqués malades d'un cancer, contre 18 % avec des méthodes traditionnelles.
Un dépistage enfin généralisé
Deuxième annonce importante du MIT : l'IA sera à même de dépister le cancer du sein chez un malade, quelle que soit sa couleur de peau. En effet, les femmes noires ont 42 % de risques supplémentaires de décéder de cette maladie, à cause des lacunes des précédentes générations de machines utilisées jusqu'ici, mais aussi à cause des méthodes médicales utilisées, qui se basaient davantage sur les antécédents du patient et de sa famille que sur sa condition physique réelle.La Professeure Constance Lehman, qui enseigne à Harvard, regrette le peu de soutien de la part de la communauté médicale pour permettre une stratégie de dépistage liée au risque plutôt qu'à l'âge : « C'est dû au fait que nous n'avions pas les outils fonctionnels pour évaluer le risque chez la femme ».
Cette nouvelle intelligence artificielle permet ainsi un dépistage plus performant, mais surtout plus équitable pour les patientes. Cependant la question de la fréquence de dépistage reste en suspens puisque l'American Cancer Society souhaite mettre en place un dépistage annuel dès 45 ans, là où l'US Preventive Task Force conseille un examen tous les deux ans dès 50 ans.
Source : Techcrunch