L'étude met aussi l'accent sur le fait que les usagers exhibent en public avec de plus en plus de naturel certains comportements qui ne s'exprimaient jusque-là que dans la sphère privée.
La honte change de camp
Peut-être avez vous pris l'habitude de prolonger le visionnage de vos séries et films préférés hors de votre domicile. Avec la généralisation de la 4G, il est devenu courant de voir dans la rue ou dans les transports des gens le nez collé devant le dernier épisode qui vient de sortir.Fort d'une centaine de millions d'abonnés dans le monde, Netflix exploite les données de leur consommation pour décrypter l'évolution des tendances et des usages. La dernière étude en date révèle la levée presque généralisée d'une pudeur : celle d'exprimer publiquement ses émotions (larmes, rires, et même émoustillement).
Netflix plus essentiel que l'eau ?
Sur un échantillon sélectionné de 37.056 gros consommateurs de séries suivis entre août et septembre, la part des "extravertis du divertissement" à l'aise avec l'affichage de leur sentiments grimpe à 67 %. Ce public particulier mais de plus en plus nombreux a même intégré une véritable inversion de la hiérarchie des normes, pourrait-on dire, puisqu'ils déclarent placer l'accès aux séries sur leur smartphone avant la nourriture ou l'eau dans la liste des éléments essentiels pour voyager.Regarder un film en public n'est même plus perçu par les "binge watchers" comme une forme d'isolement social, au contraire : 45 % des personnes interrogées par Netflix déclarent avoir déjà surpris quelqu'un suivant leur programme par dessus leur épaule. Et à peine 18 % d'entre eux en ont ressenti une gêne. Pas de honte dans le stream game.