La « nomophobie », l'addiction aux smartphones, fait l'objet d'une féroce contestation du Mouvement 5 étoiles, qui a déposé une proposition de loi pour lutter contre, en Italie.
Il ne vous a pas échappé que de plus en plus de gens, souvent des jeunes, font preuve d'une véritable addiction à leur smartphone. Le jour, la nuit, au boulot, à l'école où il remplace le camarade, ou aux toilettes où il remplace le vieux journal, certains n'ont d'yeux que pour leur précieux téléphone portable, au point de ne plus pouvoir s'en décoller. Ce phénomène, aussi connu sous le nom de nomophobie, est pris très au sérieux en Italie, où il pourrait carrément faire l'objet... d'une loi.
Une addiction comparable à celle au jeu
La nomophobie est une addiction qui peut être comparée à celle au jeu. Elle représente la peur de se trouver sans son mobile, ou alors d'être dans l'impossibilité ou dans l'incapacité de l'utiliser.Les causes de cette phobie sont un usage excessif, compulsif, du téléphone portable, et une incapacité de décrocher des réseaux sociaux ou de ses courriers électroniques ; le tout à n'importe quelle heure du jour et de la nuit. La nomophobie a aussi des conséquences sur la fabrication de la dopamine, l'hormone du plaisir et de la motivation.
Renforcer la sensibilisation et l'accompagnement
En Italie, pour lutter contre cette addiction, le Mouvement 5 étoiles vient tout simplement de déposer une proposition de loi à la Chambre des députés, où il est le parti le plus représenté avec ses 220 sièges. Le mouvement politique dirigé par le jeune Luigi Di Maio (33 ans) souhaite ainsi initier des programmes de prévention afin d'accompagner les parents dans leur processus d'identification du danger et de procéder à un vrai travail de sensibilisation dans les écoles.Dans la Péninsule, un Italien sur deux âgé de 15 à 20 ans consulterait son smartphone au moins 75 fois par jour, selon une étude récente de l'Association nationale de Dépendance technologique.
Que pensez-vous de cette volonté italienne de mettre fin à la nomophobie ?
Source : Le Figaro