Le PDG du fabricant Yota Devices est parti du constat que le tout-connecté imposait aux utilisateurs de constamment manipuler leurs smartphones pour surveiller l'arrivée de notifications, puisque les écrans conventionnels (LCD ou OLED) sont énergivores et requièrent une intervention humaine.
En plus de l'écran LCD de 4,3 pouces occupant la quasi-totalité d'une face, le « YotaPhone » dispose donc sur l'autre face d'un second écran de même taille affichant constamment des informations. Il s'agit d'un écran à encre électronique, comme sur les lecteurs de livres électroniques, qui ne consomme de l'énergie que lorsqu'il change d'état.
Les deux écrans n'affichent donc pas les mêmes informations et sont complémentaires. D'ailleurs seul l'écran LCD est tactile. C'est avec lui qu'on utilisera le terminal, comme avec n'importe quel smartphone Android. Mais en veille, l'écran E Ink peut afficher toutes sortes d'informations visibles sans aucune intervention de l'utilisateur. Le terminal n'interpelle donc pas l'utilisateur en allumant son écran à la réception d'une notification. Cet écran peut afficher la date et l'heure, les appels manqués, les derniers messages délivrés, etc. Un kit de développement (SDK) permettra aux éditeurs tiers de l'exploiter.
L'appareil sera par ailleurs un smartphone conventionnel. Les premiers prototypes disposent d'un SoC Qualcomm Snapdragon S4 double cœur, de 2 Go de mémoire vive, d'un écran LCD HD (1280 x 720 pixels), d'un capteur principal à 12 millions de pixels, d'un capteur d'appoint pour les autoportraits et la visio, d'une connectivité 4G LTE et d'une batterie de 2100 mAh.
Malheureusement Yota Devices ne pense commercialiser la version définitive d'un tel smartphone, avec la dernière version en date d'Android, qu'au quatrième trimestre 2013, dans un an ! D'ici là, il présentera au mois de février une version préliminaire, au Mobile World Congress.
Publication initiale le 14/12/2012 à 10 h 34
Mise à jour le 20/02/2013 à 17 h 53
Yota Devices a annoncé aujourd'hui qu'il avait choisi son fabricant. C'est donc l'ODM chinois Hi-P, qui fabriquerait déjà des « produits sophistiqués et avancés en gros volumes » et pour pour des marques « significatives », qui se chargera du YotaPhone.
Le concepteur russe profite de l'occasion pour annoncer la mise en place d'un centre de recherche et développement à Singapour, dans lequel il concrétisera le concept susmentionné mais préparera aussi et surtout d'autres modèles.
Le YotaPhone est désormais attendu au second semestre 2013, d'abord en Russie, puis à l'international. La fourchette est moins précise qu'auparavant, on peut donc espérer qu'il sera commercialisé un peu plus tôt que prévu.