Lors de la sortie de son Galaxy S4, Samsung s'était déjà fait prendre la main dans le sac : le constructeur coréen avait triché pour s'assurer les meilleurs résultats lors de tests synthétiques. Pour sa Galaxy Note 3, la marque recommence et accentue même la triche.
Le lancement commercial est un élément clé de la vie d'un produit. Pour le réussir, une marque doit compter sur sa communication (en grande partie la publicité), mais aussi sur la presse. Car l'avis de cette dernière conditionne pour une part importante l'action de certains consommateurs. Comment faire en sorte que les journalistes vantent les mérites de votre produit ? En s'assurant que ce dernier passe avec succès les tests que la presse lui fera subir.
Partant de ce simple constat, Samsung et d'autres constructeurs de smartphones sous Android ont donc, sans complexe, élaboré des mécanismes qui visent à optimiser la vitesse de leurs téléphones dès qu'un logiciel de test connu est lancé. Ars Technica, mais surtout AnandTech, ont révélé ces tricheries, ce dernier site s'attelant même à vérifier un grand nombre de smartphones, testés avec les logiciels les plus utilisés.
Que les SoC qui équipent ces smartphones soient signés Qualcomm, Intel ou Samsung, certains constructeurs trichent. Mention spéciale toutefois à Motorala, épargné par les critiques, ou aux Nexus 4 et 7 de Google.
Avec son Galaxy Note 3, Samsung pousse le vice à modifier le comportement de son smartphone pour chacun des 7 benchmarks testés par AnandTech. Résultat : en renommant simplement l'application pour qu'elle ne soit plus reconnue par le téléphone, ce dernier voit ses performances diminuer de 3 à 10% sous Basemark X, Ars Technica relevant des différences allant même jusqu'à 20%.
Des pratiques éminemment condamnables qui ont le mérite de rappeler que si le benchmark est et restera un indicateur, il ne doit pas conditionner un avis et ses résultats doivent toujours être interprétés avec précaution.