La législation française interdit des mesures de DAS supérieures à 2W/kg. Pourtant, certains smartphones Xiaomi affichaient un résultat bien au dessus.
Qu'il s'agisse du Redmi Note 5 et ses 2,08W/kg ou du Xiaomi Mi Mix 2S avec ses 2,94W/kg, la firme chinoise dû se conformer à la législation à travers des mises à jour après les remontrances de l'agence nationale des fréquences (ANFR). Mais l'histoire ne s'arrête pas là pour Xiaomi...
Une plainte pénale à l'encontre de Xiaomi
Car même si le constructeur a mis ses appareils en conformité via cette mise à jour, l'association Phonegate a décidé de ne pas laisser passer cet épisode de DAS supérieures à la réglementation. Une plainte pénale est désormais déposée contre la firme chinoise auprès du Procureur de la République de Paris.Phonegate explicite les raisons de cette plainte sur son site. L'association explique que Xiaomi aura fait preuve de « tromperie » tout en mettant « en danger la vie d'autrui ». Phonegate estime également que l'ANFR n'a pas pris les mesures nécessaires malgré les multiples infractions commises par Xiaomi constatées. L'association est allée jusqu'à réaliser ses propres tests de DAS sur une dizaine d'appareils du constructeur chinois et affirme que les résultats sont bien au dessus de ceux annoncés par ce dernier.
Mais les accusations ne s'arrêtent pas là pour l'association, qui estime qu'en ne proposant pas automatiquement la mise à jour pour réduire les ondes émises, Xiaomi commet une autre faute. Pour Elisabeth Gelot, avocate au barreau de Lyon, il s'agirait là d'une pratique démocratisée des multinationales, qui s'affranchissent pour la plupart de certaines règles protégeant la santé des utilisateurs. C'est maintenant à la justice française de légiférer sur le sujet.