Reconnaissance faciale : les prestataires de Google auraient menti pour collecter plus de visages

Alexandre Schmid
Publié le 07 octobre 2019 à 11h35
Google Pixel 4 XL rendu

Pour améliorer les performances de ses technologies liées à la reconnaissance faciale, Google a lancé un projet de collecte de données. Mais les participants n'avaient pas forcément conscience de ce qu'ils acceptaient.

Il y a quelques mois, Google engageait des sous-traitants dont la mission était de récupérer des données relatives à la reconnaissance faciale auprès de personnes dans la rue. Problème, la firme de Mountain View aurait incité ses contractuels à ne pas dévoiler aux volontaires ce à quoi allaient servir les informations ainsi récupérées.

Google a incité à mentir...

D'après une enquête du New York Daily News, les sous-traitants, embauchés par l'intermédiaire de l'agence d'intérim Randstad, ont été formés à se montrer très insistants afin de convaincre les individus d'accepter de participer au programme de collecte de données de reconnaissance faciale. Le groupe américain aurait même donné pour consigne aux contractuels de mentir quant à la nature du projet et l'utilisation faite des données, pour arriver plus facilement à leurs fins.

Google assurait pourtant il y a quelques semaines, par voie de communiqué, que les participants au programme avaient signé un formulaire de consentement leur expliquant la situation et autorisant l'utilisation de leurs données.

Les informations récupérées, elles, sont très complètes. Destinées originellement à améliorer la reconnaissance faciale, certaines des données recueillies ont notamment servi à analyser la manière dont une personne s'empare d'un smartphone posé sur une table.

... et obtenu ce qu'il veut

La firme de Mountain View a déclaré avoir ouvert une enquête concernant les soupçons d'utilisation de tactiques douteuses pour récolter ces données. Plusieurs participants au programme ont en effet indiqué n'avoir reçu aucune information quant au but de la manœuvre ou l'identité du commanditaire. Des cartes cadeaux Starbucks d'une valeur de cinq dollars auraient suffi à les convaincre.

Quoi qu'il en soit, Google a obtenu ce qu'il recherchait : assez d'échantillons de données pour améliorer sa technologie.

Pour rappel, le Pixel 4 sera lancé le 15 octobre 2019. Le smartphone sera équipé d'un nouveau système de reconnaissance faciale ainsi que du radar Soli, en développement depuis plusieurs années déjà. Le but : faire mieux que le Face ID des iPhone d'Apple. Avec le Face Unlock du Pixel 4, et sûrement grâce aux données récoltées par Google auprès des passants, il serait notamment possible de déverrouiller son smartphone même s'il est à l'envers ou tenu plus haut ou plus bas que son visage.

Source : New York Daily News
Alexandre Schmid
Par Alexandre Schmid

Gamer et tech enthusiast, j’ai fait de mes passions mon métier. Diplômé d’un Master en RNG sur Hearthstone. Rigole aux blagues d’Alexa.

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GRITI

Tout est dans la confiance…

Après ce genre de news, si les faits sont avérés, comment peut-on encore les croire?

tfpsly

Votre article :

Google a demandé de mentir durant la collecte
Google a incité à mentir…
Le groupe américain aurait même donné pour consigne aux contractuels de mentir

L’article source lié sous votre article :

They said Randstad project leaders specifically told the TVCs to go after people of color, conceal the fact that people’s faces were being recorded and even lie to maximize their data collections.
The sources said they were instructed by a Randstad supervisor not to tell subjects they were being recorded.

GRITI

A la lecture de la source je ne sais pas si Google a demandé ces méthodes à Randstad ou si Randstad les a utilisées de sa propre initiative mais je trouve cela dégoûtant d’agir comme l’ont fait les contractuels.

bmustang

Qu’ils viennent me voir ces voyous ! je vais les recevoir avec beaucoup de sympathie :slight_smile:
Google doit répondre à cela et restituer toutes les données collectés illégalement.

Saulofein

Google a fait appel a un sous traitant pour récolter ces données, et c’est le sous traitant qui est sous le coup de ces accusations.
Ne déformez pas la réalité, même si la fiction est plus vendeuse…

gannher

Encore une fake news de Clubic. Là je pense qu’on a à faire a l’incompétence du pseudo journaliste qui a écrit cet article.

axel_bou

Et voilà l’exemple parfait du journaliste qui prend une phrase dans la source, sans le contexte, pour en faire un article entier qui est finalement complètement hors de propos. J’invite tout le monde a lire la source pour comprendre la situation et ne pas croire un mot de cet article…

Saulofein

J’ai signalé cet article vendredi, en exprimant le motif de ce signalement, et en appuyant qu’il s’agissait purement de diffamation sans fondement. Que cela constituait une fake news dans le but de discréditer une entreprise.
Comme depuis ce délais l’article n’a pas été modifié, je cherche un site gouvernemental pour signaler ce genre de propos diffamatoires? J’ai fait pas mal de recherche, mais je n’arrive pas a trouver de sites officiels…

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