Google Nexus 4 par LG : le 1er quadricœur S4 à prix réduit

Paul-Emile Graff
Publié le 20 novembre 2012 à 16h50
Après une série de Nexus conçus par HTC et Samsung, LG se prête à l'exercice en donnant naissance au Nexus 4. Ce nouveau smartphone qui suscite un véritable engouement est tombé en rupture de stock à peine 20 minutes après sa commercialisation sur le Play Store. Il faut dire qu'a 300 euros le smartphone quadricœur (dans sa version 8 Go), LG et Google proposent un rapport qualité-prix qui semble être imbattable. Faut-il s'attendre à des contreparties ? La réponse dans notre test !

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Nexus 4 par LG
Caractéristiques principales
Système d'exploitationAndroid 4.2
Processeur / FréquenceCPU : Qualcomm Snapdragon S4 Pro quadri coeur cadencé à 1,5 Ghz
GPU : Adreno 320
Mémoire / StockageMémoire interne de 8 ou 16 Go
Mémoire vive de 2 Go
Technologie d'écran et définitionEcran True IPS 4.7 pouces HD (1280x768 pixels)
Appareil photo8 mégapixels autofocus avec flash LED
GPSOui
Radio FMNon
Batterie Li-Ion 2100mAH non amovible
Dimensions 133.9 x 68.7 x 9.1 mm
Poids139 grammes



Design : un pari réussi !

À première vue, les lignes du Nexus 4 rappellent celles du Galaxy Nexus de Google. En photo, le design ne semble pas être des plus réussi, mais mobile en main, l'impression est tout autre ! Même s'il s'agit d'une affaire de goût, le Nexus 4 est particulièrement séduisant. Le dos en verre pailleté ainsi que le cerclage anthracite qui entoure l'écran confèrent une véritable personnalité au smartphone de LG. Au-dessus du logo Nexus, LG implante un APN de 8 mégapixels. Pour la visio, on peut compter sur la Webcam frontale de 1,3 mégapixel.


NB : résolution de 1280 x 768


En façade, l'affichage est assuré par un écran HD IPS 4,7 pouces, soit une diagonale particulièrement confortable. Côté résolution, le Nexus 4 fait mieux que le Galaxy Nexus. Le 1280 x 720 ? Dépassé ! Cette fois, la matrice gagne 48 pixels de large, pour attendre une résolution totale record de 1280 x 768 pixels (identique à celle du Lumia 920).

Concernant le rendu des couleurs, par rapport à la matrice Super AMOLED des Galaxy Nexus et Galaxy S III, l'écran IPS du Nexus 4 s'avère moins flatteur. Même lorsque la luminosité est poussée à son maximum, les couleurs sont moins saturées qu'avec la technologie de Samsung. De plus, les noirs sont moins intenses qu'avec le Super AMOLED.

Point positif : l'écran et la face arrière sont protégés par une surface en verre réputée inrayable de type Corning Gorilla 2. Réputé, mais visiblement pas infaillible : notre exemplaire de test arborait déjà une rayure sur le dos !

En revanche, on apprécie moins l'absence de slot au format micro SD. Pour le stockage, il faut se contenter de 8 Go ou 16 Go selon des modèles.



Côté boutons, LG se limite au strict minimum. Ici, la touche Power est simplement complétée par une touche unique de volume. Pas de touche dédiée à l'APN... dommage.

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Les interfaces filaires se résument à une prise audio jack accompagnée d'un micro USB. LG n'a pas oublié la sortie audio / vidéo via HDMI. Exit le traditionnel MHL, le Nexus 4 est compatible SlimPort, un second standard qui nécessite également un adaptateur... incompatible avec les précédents. Le SlimPort offre des caractéristiques très proches du MHL mais LG indique que la consommation électrique est bien moindre lorsque le contenu est projeté sur un écran externe. Des adaptateurs SlimPort sont d'ores et déjà en vente sur certaines boutiques en ligne pour un prix avoisinant les 30 euros.

Un smartphone doté d'un S4 Pro quadricœur

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Le Nexus 4 est le premier smartphone commercialisé dans nos contrées à être équipé d'un SoC (system on a chip) Snapdragon S4 Pro (APQ8064) quadricœur cadencé à 1,5 GHz. Car si le Xiaomi Mi2 en est également pourvu, il n'est cependant disponible qu'en Chine pour le moment. Ce processeur mobile compatible avec les instructions ARMv7 est gravé en 28 nm (contre 40 nm pour Tegra 3 de NVIDIA). Il s'agit d'une des puces les plus puissantes du catalogue de Qualcomm.

Par rapport à Tegra 3, la particularité réside dans l'architecture asynchrone de type aSMP (Asynchronous Symmetrical Multi-Processing). La puce de NVIDIA utilise le core compagnon à basse fréquence en cas d'inactivité, et bascule sur un mode deux ou quatre cœurs en fonction de la charge.

Côté Qualcomm, la fréquence ainsi que le voltage de chacun des cœurs peuvent varier de façon indépendante en fonction des tâches à exécuter. En veille, le S4 désactive presque totalement les cœurs inutilisés, ce qui permet de prolonger l'autonomie de façon significative.

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Architecture Snapdragon S4, compter deux cœurs de plus pour le S4 pro qui équipe de Nexus 4.


Des outils pour le multimedia

Sur S4 pro, le circuit graphique est assuré par un GPU Adreno 320. Initialement conçue par ATI, puis rachetée par Qualcomm en 2009, cette famille de processeur était connue sous le nom d'Imageon. Outre les calculs de rendus 3D pour les jeux, l'Adreno 320 est également en charge de l'accélération matérielle avec le navigateur Web, ou l'interface d'Android.

Le SoC dispose aussi d'unités de calcul dédiées au multimédia. Le Nexus 4 est équipé d'un APN de 8 mégapixels, mais la puce de Qualcomm est capable de gérer un capteur d'une résolution maximale de 20 mégapixels. Pour la capture vidéo cette fois, S4 Pro embarque une unité d'encodage matérielle spécialisée dans la compression (capture) et décompression (lecture) vidéo.

Enfin, en plus des CPU et GPU, le SoC APQ8064 intègre la quasi-totalité des interfaces sans fil. S4 Pro embarque en son sein des circuits Wi-Fi (a,b,g,n), Bluetooth (4.0) et GPS (compatible GLONASS, l'équivalent du GPS russe). En revanche, la puce S4 Pro du Nexus 4 ne comprend pas de partie modem.

Circuits radio : un terminal bridé de façon arbitraire ?

C'est finalement un chipset Gobi MDM9615 qui est en charge des circuits radio. Pour savoir ce qui se cache derrière cette dénomination peu évocatrice, il suffit de se rendre sur le site de Qualcomm. Le tableau comparatif qui liste les différents modems de la gamme indique clairement que le MDM9615 est compatible 4G LTE, et peut offrir des débits en téléchargement de 100 Mb/s (12,5 Mo/s). Pourtant, sur la page du site officiel du produit (Google Play) ne fait aucunement mention d'une éventuelle compatibilité 4G !

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Le chipset Gobi MDM9615 est bel et bien compatible 4G.


Alors, 4G ou pas 4G ? Peut-on espérer qu'une hypothétique mise à jour débride les débuts du Nexus 4 ? Il est fort probable que LG préfère réserver cet atout maitre à son prochain haut de gamme, l'Optimus G.

Internet : un Webphone d'exception ?

Inutile de tourner autour du pot, ce Nexus 4 est un excellent Webphone. Les défilements des pages s'effectuent avec une fluidité parfaite.

On doit ce confort d'utilisation au large écran HD, au processeur véloce ainsi qu'à la quantité de RAM conséquente. De plus le navigateur Android cède avantageusement sa place à Google Chrome (mobile).

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Affichage en mode paysage (cliquer pour agrandir)


Par rapport à l'ancien navigateur, Chrome apporte des capacités de synchronisation avec son homologue « desktop ». Ainsi, il est possible de retrouver sur mobile l'ensemble des onglets ouverts, favoris, historique, et historique des pages précédemment ouvertes (touche back) sur son ordinateur du bureau, et vice versa. Autre ajout appréciable, le mode de navigation privée est également de la partie.

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Onglet illimité, clavier virtuel et menu des options


Seul petit bémol : en mode paysage, la barre d'adresse se montre un poil envahissante. L'ajout d'un mode plein écran est d'ores et déjà prévu pour la prochaine mise à jour de Chrome. En attendant, il est possible d'installer le non moins excellent Dolphin Browser pour disposer de cette fonctionnalité.

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Affichage sous Chrome, puis mode plein écran sur Dolphin Browser

Jelly Bean 4.2 : quoi de neuf sous le soleil ?

Sorti de la boite, le Nexus 4 est équipé d'une version 4.2 d'Android. Même si Google conserve le nom « Jelly Bean », les nouveautés sont bel et bien au rendez-vous ! Interface améliorée, écran d'accueil revu, nouveau clavier virtuel... Google peaufine son système d'exploitation mobile !

Interface (déjà) dépoussiérée

Quatre mois à peine après la sortie d'Android, Google revisite déjà son interface. Dans le volet de notifications, le bouton qui permettait d'atteindre les paramètres système cède sa place à un menu. Ce dernier propose 9 raccourcis (luminosité, circuits sans fil, mode avion, etc.) qui renvoie vers les paramètres système.

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Volet de notifications, menu d'accès rapide.


On aurait préféré pouvoir agir directement sur ces interfaces depuis le volet de notification, comme sur Galaxy S III. De plus, il faut cette fois effectuer deux manipulations pour accéder au paramètre au lieu d'une auparavant.

Des Widgets supplémentaires

L'horloge analogique (qui change de look) est complétée par une seconde horloge digitale redimensionnable.

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Nouveaux Widgets horloge digitale et changement de look pour l'horloge analogique


De plus, sous 4.2, de nouveau Widgets font leur apparition, et peuvent être placés sur un ou plusieurs écrans de verrouillage. Attention, pour l'heure, il est impossible de sélectionner un Widget traditionnel pour les afficher sur ce nouvel emplacement : seuls quatre modules sont proposés (agenda, Gmail, horloge numérique). Gageons que d'autres devraient leur emboiter le pas.

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Des Widgets sur l'écran d'accueil.


Clavier virtuel compatible « Swype »

Le clavier virtuel d'Android 4.2 est désormais compatible avec la technologie « Swype » (littéralement «  balayer »). Cette méthode alternative permet de saisir des mots en faisant glisser son index d'une lettre à l'autre sur l'écran tactile. Le procédé fonctionne plutôt bien, mais on revient assez vite à l'original : lorsqu'on exécute ces mouvements, on masque souvent les touches à actionner avec sa propre main, ce qui s'avère particulièrement gênant à l'usage. À essayer tout de même.

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Clavier virtuel compatible « Swype »


Ecran de veille interactif « Daydream »: un air de Sense.

Côté écran de veille, Android 4.2 s'inspire d'HTC Sense 4. Google propose désormais 4 types d'écrans de veille interactifs. Horloge analogique, affichage de nouvelles via Flux d'Actu Google, diaporama photo, fond de couleur animé de façon aléatoire... les utilisateurs ont le choix. L'écran de veille peut être activé pendant la charge, ou lorsque le mobile est placé sur une station d'accueil.

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Ecran de veille interactif : un air de HTC Sense.


Un gestionnaire de tâches optimisé pour le mode paysage

Sur smartphone, le gestionnaire de tâche apparu depuis Ice Cream Sandwich était surtout prévu pour être utilisé en mode portrait. Avec Android 4.1, Google corrige ce point : les aperçus des programmes en cours d'utilisation s'orientent automatiquement en se basant sur l'accéléromètre. Cette modification avait déjà été effectuée par Smasung avec sa mise à jour 4.1 déployée sur Galaxy S III, elle fait désormais partie intégrante de la ROM « stock ».

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Gestionnaire de tâches en mode paysage sur Android 4.2, puis 4.1


Android 4.2 : le côté obscur de la force

Cette nouvelle mouture du système mobile de Google comporte quelques bugs. Le mois de décembre passe à la trappe dès lors qu'on essaye de l'attendre depuis une application tierce (contacts pour régler une date d'anniversaire, par exemple). En revanche, ce mois est bien présent dans l'agenda.

D'autre part, sur Nexus 7 et 10, les utilisateurs du forum d' Android Police (en anglais) se plaignent de soucis de réglage de luminosité, de perte de synchronisation Bluetooth, de redémarrages aléatoires et autres instabilités, d'une consommation électrique anormale et de problèmes liés aux Widgets sur l'écran d'accueil. Un correctif 4.2.1 ne devrait pas tarder à être publié par Google.

Sur l'ensemble des problèmes cités, le Nexus 4 semble uniquement être affecté par le bug de calendrier.

Nous avons également pu constater un problème non répertorié, mais ce dernier fait peut-être figure de cas isolé limité à l'unité de test. Sur notre smartphone doté d'une ROM finale, il arrive que Google NOW s'ouvre aléatoirement alors même que le mobile est posé sur une table. S'agit-il d'un bug de 4.2 ? Le problème est-il lié à un souci de sensibilité de la couche capacitive ? Pour isoler certaines causes, nous avons réinitialisé totalement le terminal à trois reprises, et avons pris le soin de nettoyer parfaitement l'écran. Ces opérations n'ont pas supprimé ce problème qui réapparaît de temps en temps.

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Bug du calendrier

Multimédia : photo et lecture vidéo et jeux

Nexus 4 : un cinéma dans la poche ?

Concernant la lecture vidéo, Android 4.2 ne bouleverse pas la donne par rapport à Ice Cream Sandwich ou Jelly Bean 4.1. Si la lecture ne pose aucun problème avec les MP4 H264, il faut toujours passer par un lecteur tiers pour assurer une compatibilité totale avec les MKV et autres Divx. Avec la galerie d'Android, notre échantillon de test MKV 1080p se lit avec une fluidité parfaite... sans le son. Sous MX Player, tous ces formats se lisent sans problème. De plus, ces lecteurs permettent de bénéficier d'un mode plein écran complet similaire à celui de la galerie d'Android (disparition des boutons de menus).

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Lecture d'une vidéo


Côté matériel, la diagonale généreuse de 4,7 pouces ainsi que la résolution de 1280 x 768 sont autant d'atouts pour les activités vidéo.

En revanche, quelle que soit l'application utilisée, il ne faut pas compter profiter du haut-parleur externe lorsque le mobile est posé sur une table. La petite ouïe placée derrière la surface de verre est étouffée dès que le mobile est posé à plat sur une surface lisse.

Lecture audio et streaming

Côté audio, on peut toujours compter sur Play Musique. Outre l'ergonomie agréable, le programme intégré de Google est compatible avec des formats alternatifs. En plus des classiques MP3 et AAC, Play Musique prend en charge le Ogg Vorbis ainsi que le FLAC (sans pertes).

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Google Play Musique, un excellent lecteur audio !


De plus, le programme conserve son principal point fort, à savoir un égaliseur complet qui propose pas moins de 10 profils classés par genre à quoi il convient d'ajouter un réglage entièrement personnalisable. Mieux encore, l'égaliseur n'est pas réservé au casque filaire : il reste disponible lorsqu'on utilise un casque Bluetooth, ou avec les fichiers FLAC. Cette particularité est assez rare pour être soulignée.

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L'affichage en mode paysage rappelle CoverFlow.


À tout cela s'ajoute le service Google Play Musique disponible en France depuis quelques jours. Moyennent l'installation d'un petit utilitaire, un maximum de 20 000 titres peuvent être envoyés gratuitement sur un espace de stockage « cloud ». Une fois l'upload terminé, les chansons peuvent être écoutées en streaming, ou téléchargées à la demande dans la mémoire du téléphone.

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Installation de Google Play Music Manager


Jeux vidéo

Le GPU Adreno 320 qui épaule le processeur quadricœur cadencé à 1,5 GHz offre d'excellentes performances 3D. L'ensemble des jeux que nous avons pu tester s'exécute avec une fluidité parfaite. C'est notamment le cas de Dungeon Defenders qui se base sur l'Unreal Engine, y compris lorsque les options graphiques sont poussées au maximum (via les options du jeu). En revanche même lorsque le terminal n'est pas branché sur secteur, certaines parties de la coque et de l'écran peuvent atteindre une température de 42°. Problème dû à un manque d'optimisation du SoC, ou à une mauvaise dissipation thermique ? Difficile de le savoir, mais une chose est sure : dans ces conditions, la batterie fond comme neige au soleil. Ne comptez pas effectuer des sessions de jeu prolongées loin de toutes prises de courant. En revanche, un point positif découle de la présence d'un écran de 4,7 pouces : cette diagonale s'avère vraiment plus confortable lorsque le jeu met en oeuvre des contrôles tactiles virtuels sur l'écran.

Capture photo et vidéo

Le Nexus 4 est équipé d'un APN de 8 mégapixels avec autofocus et flash LED. Le mobile de LG et Google nous rappelle que la résolution du capteur ne fait pas tout. Même si le résultat n'est pas catastrophique, le smartphone est loin de rivaliser avec l'iPhone 5 et autres Samsung Galaxy S III. L'image est affectée par un bruit chromatique prononcé, les fonds sont flous et l'image n'est pas homogène. On constate une perte de détails sur les bords inférieurs et supérieurs.


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En capture vidéo, le Nexus 4 se montre également un poil décevant. Par défaut, le mode 720p est sélectionné (?), mais il est possible de basculer sur une résolution « full HD » (1920 x 1080 pixels). Dans les deux cas, on observe les mêmes défauts. Le bruit chromatique des photos cède sa place à des artefacts de compression. Au final, le Nexus 4 produit une image « granuleuse ». Pas de quoi détrôner les Galaxy S III et autres iPhone 5 mais à ce prix-là...


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artefacts de compression, absence de détails.


D'autre part, que ce soit en 720p ou un 1080p le fonctionnement du rafraichissement automatique de l'autofocus se montre un brin aléatoire. Tantôt la mise au point s'effectue en à peine une demi-seconde, tantôt elle ne s'effectue pas (exemple vidéo ci-dessous).



Photo Sphere : concevez des photos à 360°

Photo Sphere fait partie des nouveautés d'Android 4.2 mises en avant par Google. Le but de cette application consiste à réaliser des vues sphériques à 360° en assemblant plusieurs photographies prises autour de soi. Le principe est rigoureusement identique à Photosynth (iPhone et Windows Phone).

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Photo Sphere


Une fois la photo prise, le terminal est en mesure d'afficher une vue à plat, ou en perspective. Si l'effet est plutôt réussi, Photo Sphere souffre du même défaut que Photosynth : en restant sur le même axe pour prendre les photos, les problèmes de raccords subsistent. Photo Sphere tient plus du gadget, mais on apprécie tout de même l'aspect ludique qui se dégage du programme.

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Photo Sphere : les raccords ne sont pas toujours ajustés


Autre nouveauté, une option HDR fait son apparition sur Android. Cette fonctionnalité génère une photo en combinant une pose sous-exposée et pose surexposée, pour améliorer la dynamique de l'image (bon rendu sur les zones claires et sombres).

Performances et autonomie

Le Nexus 4 est le premier smartphone à être équipé d'un processeur quadricœur Snapdragon S4 Pro cadencée à 1,5 GHz. Comment se situe cette puce face à la concurrence Apple (A6), NVIDIA (Tegra 3) et Samsung (Exynos) ? Nos tests techniques vous permettront d'y voir un peu plus clair.

LinPack

LinPack est un benchmark qui évalue la puissance brute du processeur. Le résultat est exprimé en millions d'opérations en virgules flottantes par secondes (MFLOPS). Par rapport à Benchmark Pi, le principal avantage réside dans la possibilité d'effectuer des tests multithreadés (si processeur à cœurs multiples). Le résultat obtenu lors du test de puissance brute du processeur est surprenant. En test multi thread, le Nexus 4 quadricœur se place au niveau du HTC One s également équipé d'une puce S4, mais de type double cœur. Un résultat pour le moins étrange qui est contredit par GeekBench2...

Benchmark : 151-2017

Linpack mono thread (le résultat le plus grand est le meilleur)


Benchmark : 151-2019

Linpack multi thread (le résultat le plus grand est le meilleur)


Geekbench 2

Geekbench 2 réalise plusieurs tests sur le processeur (calculs entiers et virgule flottante), ainsi que la mémoire. Il délivre un score général que nous reprenons dans notre graphique, ainsi que des scores individuels pour chaque test. Cette fois, les résultats sont plus cohérents. Le Nexus 4 se place en tête de peloton, juste devant les Galaxy Note II et Galaxy S III, deux autres smartphones quadricœurs.

Benchmark : 151-2023

Geekbench 2 (le plus grand résultat est le meilleur)


Sunspider

Place au Web avec Sunspider, le benchmark JavaScript des auteurs du moteur de rendu HTML Webkit (Safari, Chrome...). Étonnamment, le Nexus 4 se situe juste au-dessus du précédent Nexus (Galaxy Nexus) sorti en décembre dernier. Le podium reste dominé par les Galaxy (S III et Note 2) ainsi que l'iPhone 5. Cela ne remet pas les performances Web en question. Le confort de surf est excellent sur Nexus 4.

Benchmark : 151-2015

Sunspider (le plus petit résultat est le meilleur)


GL Benchmark 2.5 Egypt HD (Off Screen)

GL Benchmark évalue les performances graphiques du terminal. Le test est exécuté en mode « off screen », ce qui permet d'éviter que la résolution des terminaux n'influe sur le résultat final. Ici, le GPU Adreno 320 domine largement la concurrence en doublant le score obtenu avec le Mali 400 MP4 qui équipe le Galaxy S III. Impressionnant. Au passage, notez le chemin accompli depuis le précédent Nexus (Galaxy Nexus) sorti à peine un an plus tôt...

Benchmark : 151-2025

GL Benchmark (le résultat le plus grand est le meilleur)


Autonomie

Le Nexus 4 est équipé d'un processeur quadricœur cadencé à 1,5 GHz, et d'un écran HD. La batterie Li-Po de 2100 mAh est-elle suffisante pour répondre aux attentes de ces composantes énergivores ? Avec le Nexus 4, il convient de distinguer deux types d'usages. En veille, l'autonomie du Nexus 4 est plutôt bonne (merci au S4 qui désactive un maximum de coeurs). Le terminal parvient à tenir de 1,5 à 2 jours si utilisation légère.

En revanche, dès qu'on sollicite les composants énergivores du mobile (écran, processeur quad à pleine puissance), la batterie est mise à mal.

En lecture vidéo, l'autonomie du Nexus 4 est nettement moins bonne que celle du Galaxy S III ou de l'iPhone 5, pour ne citer qu'eux. De plus, pendant l'exécution des jeux, le terminal monte en température.

Benchmark : 151-2021

Autonomie vidéo (écran et son réglés sur 50%, Wi-fi actif, mais pas de 3G).
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Inutile de tourner autour du pot, même si tout n'est pas parfait, le dernier né de la gamme Nexus est une franche réussite ! LG et Google parviennent à réaliser un véritable tour de force en proposant un smartphone aux caractéristiques haut de gamme pour un tarif habituellement réservé au milieu, voire à l'entrée de gamme. Processeur quadricoeur cadencé à 1,5 GHz, puce graphique Adreno 320, écran HD 4,7 pouces de 1280 x 768 pixels, RAM conséquente de 2 Go... Que ce soit à 300 (8 Go) ou 350 euros (16 Go), le rapport qualité-prix est tout simplement imbattable.
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Difficile de ne pas céder à la tentation, ce qui induit un premier problème. Rançon du succès oblige, les amateurs qui n'ont pas encore été servis devront encore patienter quelques semaines (mois ?), les stocks ayant été épuisés à peine 20 minutes après mise en vente sur le Play Store.

Pour en revenir au mobile, le positionnement agressif ne doit pas nous faire oublier les quelques défauts du Nexus 4. Tout d'abord, si l'autonomie est excellente en veille, il en va autrement dès lors qu'on sollicite le mobile. La lecture d'un film ou le jeu vidéo mettent à mal la batterie.

Ensuite, le mobile souffre de ce qu'il convient désormais de nommer le « syndrome Nexus ». Depuis les premiers modèles, les constructeurs chargés de concevoir des Nexus font leur possible pour éviter de faire de l'ombre à leur propre haut de gamme. Pas d'APN 8 mégapixels ni de slot micro SD sur le Galaxy Nexus de Samsung... LG marche dans les traces de son prédécesseur en privant son terminal d'extension mémoire, d'APN de qualité, ou de compatibilité 4G. Un comble lorsqu'on sait que le Nexus 4 est équipé d'un couple modem / radio compatible avec ce standard ! LG souhaite probablement mettre toutes les chances du côté de l'Optimus G qui partagera la même plateforme que le Nexus 4.

Même si ces absences sont regrettables, cela ne retire rien aux qualités de Nexus 4. Ironie du sort, LG qui peine à émerger sur le marché de la téléphonie mobile réussi son meilleur coup avec un smartphone... estampillé Google. LG a fait un excellent travail. Ce Nexus 4 n'aura aucun mal aucun mal à conquérir les nouveaux venus, ou reconquérir les mobinautes qui furent déçus par la marque sud-coréenne. On en redemande.

Google Nexus 4 par LG

8

Les plus

  • Rapport qualité / prix
  • Performances
  • Possibilité de sortie HDMI.
  • Définition d'écran, mais...

Les moins

  • ...couleurs fades.
  • Pas de slot micro SD / Chauffe
  • Autonomie en lecture vidéo et jeux
  • Photo / vidéo perfectible / bugs de 4.2

0

Fonctionnalités8

Ergonomie8

Autonomie6

Puissance9



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Vous voulez en savoir plus ?

Retrouvez notre article sur Android 4.1 (Jelly Bean) qui décrit plus dans le détail le système d'exploitation mobile qui gère ce smartphone.


Pour aller plus loin : découvrez notre comparatif des meilleurs smartphones.
Paul-Emile Graff
Par Paul-Emile Graff

Après être tombé dans la marmite des nouvelles technologies en trébuchant malencontreusement sur une GameBoy en 1990, j’ai pu observer de nombreux effets secondaires qui se sont intensifiés tout au long des 23 années qui ont suivi. Désormais, je suis doté d'extensions « naturelles » prenant les doux noms de smartphone, tablettes, PC, Macs, consoles vidéo, Media Centers, etc. Mon système nerveux semble également avoir fait un bond en avant depuis que j'ai transformé ma maison en gruyère pour mettre en place une installation réseau gigabit tentaculaire. La suite au prochain épisode !

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