Samsung Galaxy S5 : le test

Stéphane Ruscher et Aurélien Audy
Publié le 11 avril 2014 à 18h29
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Samsung lance son Galaxy S5 un peu moins d'un an après le précédent. Un signe qu'il fallait vite dégainer un nouveau smartphone ? Sorti en mai 2013, le Galaxy S4 a connu un succès un peu en-dessous des attentes du constructeur. Le S5 arrive donc avec un besoin de renouveler sa formule de manière plus visible pour l'utilisateur.

Entre un nouveau design, une interface refondue et une tendance fitness encore accentuée, le nouveau smartphone phare de Samsung saura-t-il asseoir la domination du coréen ? La réponse dans notre test !



Une formule qui évolue en douceur



Peu avant la sortie du Galaxy S5, la rumeur voulait que Samsung ait enfin abandonné son plastique brillant pour des matériaux plus « haut de gamme » et une finition plus proche des modèles que sont Nokia, HTC ou Apple. Il y avait une part de vérité dans cette rumeur : le Galaxy S5 n'arbore plus de dos en plastique brillant, une partie qui vieillissait très mal sur les S3 et S4.

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Pour autant, Samsung ne change pas ses habitudes : en fait, le Galaxy S5 est une variation du Galaxy Note 3. Il en reprend le dos toujours amovible, mais recouvert d'une texture caoutchoutée. Cette fois-ci, le constructeur a renoncé au faux cuir et à ses coutures en plastique pour une grille de points qui confèrent un look que Samsung appelle « modern glam ».

La journaliste américaine Joanna Stern, elle, a comparé l'aspect à celui d'un sparadrap. Nous ? On laissera le lecteur décider en fonction de ses goûts, mais nous avons trouvé les versions noires et blanches plus sobres que la version en bleu métallisé présentée initialement. Dans tous les cas, on est bien loin de l'élégance d'un HTC One (M8).


Comme toujours se pose la question du côté pratique : un smartphone est-il un bijou ou un appareil à utiliser au quotidien ? Dans ce cas, certains des choix de Samsung sont pertinents. La prise en main bénéficie de cette texture au dos, d'autant plus que le smartphone est, comme le S4, très léger. Le Galaxy S5 n'est pas un smartphone « précieux », et si on ne donne pas cher de la bordure en plastique chromé (pourquoi, Samsung, pourquoi ?!), le dos nous a semblé assez résistant aux rayures, évitant les drames bien connus des utilisateurs de Sony Xperia Z et consorts.

Le dos est donc toujours amovible, et donne accès à la batterie et aux slots micro SD / micro SIM. C'est un point sur lequel Samsung ne semble pas vouloir reculer, et qui fait sans doute une partie de son succès, alors que de plus en plus de constructeurs empêchent l'accès à la batterie.

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La nouveauté du S5 réside dans la présence d'une trappe qui protège le connecteur micro USB 3.0 : eh oui, le smartphone est étanche ! Selon Samsung, le Galaxy S5 est bien capable de tenir dans l'eau pendant 30 minutes, à 1 m de profondeur, ce qui correspond à une norme IP67. Nous avons testé, il ne prend effectivement pas l'eau. Un joint fait tout le tour de l'électronique sous la coque amovible. Et la prise jack est traitée contre l'eau de l'intérieur, comme sur les Xperia Z de Sony.

Alors que HTC s'est mis aux touches virtuelles intégrées à l'interface, Samsung reste fidèle à son bouton physique de retour à l'accueil entouré de deux touches tactiles. Et le bouton gagne un nouveau rôle : il cache un capteur biométrique, comme l'iPhone 5S, mais avec un fonctionnement plus classique que le capteur Touch ID de ce dernier. Il faut ici faire glisser son doigt de haut en bas pour l'activer.

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Un autre capteur fait son apparition sous l'appareil photo au dos du S5 : il s'agit d'un capteur de rythme cardiaque, destiné à fonctionner de concert avec l'application S Health. Le capteur est légèrement renfoncé : il est donc assez aisé de le détecter à l'aveuglette, mais il s'avère tout de même très proche de la lentille de l'APN. Attention aux traces de doigts !

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D'une manière générale, on aura compris que le Galaxy S5 n'impressionne pas par sa qualité de fabrication, qui reste dans la lignée des modèles précédents, ou par l'audace de son design. Il s'avère en outre un peu plus volumineux que le Galaxy S4, alors que Samsung nous avait habitués depuis celui-ci à augmenter la taille de l'écran presque sans toucher à celle du téléphone. On ne peut pas dire que le téléphone soit laid, ou désagréable, mais Samsung reste en-dessous de ses principaux concurrents haut de gamme sur ce point.

Samsung Galaxy S5 Mini : trouvez le prix le plus bas pour ce modèle sur notre comparateur de prix !

Une fiche technique toujours fournie

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La formule Samsung ne change pas : l'extérieur ne paie pas forcément de mine, mais l'intérieur assure de très bonnes performances. Un bémol toutefois : le Galaxy S5 va louper les prochains Snapdragon 64 bits (808 et 810) qui arriveront à partir de l'été prochain.

Il intègre néanmoins un Snapdragon 801, que l'on trouve sur ses concurrents du printemps (HTC One M8 et Sony Xperia Z2). Cette évolution du Snapdragon 800 ne change pas radicalement la donne, mais apporte une bande passante mémoire plus rapide. La version qu'intègre le Galaxy S5 est cadencée à 2,5 GHz : là encore, Samsung a misé sur une fréquence bien plus élevée que celle du nouveau HTC One (M8). L'évolution par rapport au Galaxy S4 est sensible : il était doté d'un Snapdragon 600, qui souffrait d'un GPU un peu en retrait.

Samsung reste également fidèle en matière de technologie d'écran : le Super AMOLED est reconduit, avec ses inconvénients et ses qualités. La technologie offre un rendu toujours aussi saturé par défaut, mais des modes alternatifs permettent de basculer vers des couleurs plus naturelles. Les noirs sont toujours aussi profonds, et les angles de vision parfaitement maîtrisés : pas de problème de blanc qui vire au vert comme c'est parfois le cas sur cette technologie.

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La définition de l'écran ne change pas par rapport au S4, mais la dalle gagne 0,1 pouce. La différence en densité de pixels est imperceptible : les polices sont toujours parfaitement lisibles, et les problèmes de trame inhérents au Super AMOLED sont quasi inexistants.

Les options de stockage ne changent pas : on dispose toujours de 16 ou 32 Go en interne - pour peu que la version 32 Go soit commercialisée par les opérateurs - et le S5 souffre du même problème que son prédécesseur, dans une moindre mesure. Sur ces 16 Go, il n'en reste qu'un peu plus de 10. C'est mieux que les 8 Go du S4, mais toujours peu par rapport à la capacité totale. Heureusement, Samsung fait toujours partie des constructeurs qui proposent systématiquement un slot Micro SD pour étendre la capacité de stockage, ce qui permettra au moins de dégager de la place pour les contenus multimédias et, si elles le permettent, les applications. La mémoire vive n'a pas bougé non plus : toujours 2 Go.

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La nouveauté principale concernant les circuits sans fil réside dans la 4G, le Galaxy S5 gérant la LTE catégorie 4 (débit théorique de 150 Mbps). Le Wi-Fi comme le Bluetooth prennent en charge les dernières normes (802.11 ac et v4.0).

Interface : une refonte bienvenue

On a longtemps reproché à Samsung ses excès en matière d'interface graphique surchargée et de fonctionnalités gadgets. Sur le premier point, il faut au moins saluer le travail réalisé pour rendre Touchwiz plus sobre. Rien de bien original, Samsung ne fait que suivre la tendance du moment, mais après tout, Apple aussi. Et franchement, le changement est rafraîchissant.

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Par ailleurs, l'interface reste parfaitement fluide, et certaines sections bénéficient d'une navigation plus claire, notamment les options, désormais affichées sous la forme d'icônes.

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Au passage, Samsung en profite pour ajouter deux nouvelles fonctionnalités. La première n'est pas totalement inédite puisqu'on la trouvait déjà sur le Galaxy Note 3 : il s'agit du mode Magazine. Celui-ci se comporte exactement comme l'écran Blinkfeed de HTC : un flux d'actualités présenté sous la forme de tuiles, et proposant des infos issues de sources prédéfinies.

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La fonctionnalité accuse un retard par rapport à ce que propose HTC, surtout sur le One M8 : on ne peut pas ajouter ses propres sources issues de flux RSS, ou créer des flux personnalisés à partir de mots-clés. Le mode Magazine permet également d'agréger des mises à jour de réseaux sociaux, mais Facebook et Instagram manquent à l'appel.

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L'autre nouveauté est un module de recherche, S-Finder, qui permet de chercher des applications, des contacts, des photos ou encore des pages Web. L'interface rappelle Google Now et ses cartes... Et les fonctionnalités aussi, puisque Google Now permet déjà de rechercher du contenu local comme Web.

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On trouve quelques bonnes idées : une page Web, une photo ou une vidéo ne s'affichera pas sur une nouvelle page, mais en utilisant le mode « double fenêtre » de Samsung. On garde ainsi un œil sur la liste des résultats. Mais comme nombre de fonctionnalités ajoutées par Samsung, S-Finder fait double emploi avec Google Now, et dans la mesure où toutes ces fonctionnalités supplémentaires réduisent l'espace disponible sur la mémoire interne, on se dit que rafraîchir l'interface pour adopter un look plus sobre, c'est très bien, et on applaudit. Mais nettoyer la surcouche de toutes les fonctionnalités gadgets ou des doublons par rapport aux services Google, ça serait encore mieux. A minima, Samsung aurait pu rendre ses applications désinstallables.

Une fonctionnalité, au moins, semble vraiment pertinente : le mode d'économie d'énergie qui permet de couper toutes les fonctionnalités en dehors des plus basiques, et d'afficher une interface simplifiée privilégiant le noir.

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C'est l'intérêt de la technologie Super AMOLED, un pixel éteint ne consommant rien. Seul bémol : la fonctionnalité est un peu longue à s'activer et se désactiver.

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Sécurité : la protection au bout du doigt

Le Galaxy S5 intègre un capteur biométrique, le retour d'une vieille idée remise au goût du jour, notamment par Apple et son Touch ID. Implémenté dans le bouton home, il est de type swipe (il faut faire glisser son doigt de haut en bas) et peut mémoriser jusqu'à trois empreintes. Pour rappel, le Touch ID reconnaît jusqu'à 5 empreintes et fonctionne en posant simplement le doigt dessus. La reconnaissance est ici moins précise, ou plutôt c'est le mouvement qui complique l'usage, notamment à une main. Là, il faut garder le doigt bien à plat. Au-delà du fonctionnement de ce capteur, à quoi sert-il sur le smartphone de Samsung ?

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L'usage principal est évidemment le déverrouillage du téléphone, là-dessus pas de différence par rapport à la concurrence. Mais le Coréen se distingue d'Apple sur les autres applications : on peut ainsi verrouiller l'accès à certains dossiers, fichiers ou photos via le capteur. On regrettera en revanche de ne pas pouvoir l'utiliser en lieu et place du mot de passe du Google Play Store. Samsung nous a affirmé que la fonctionnalité était à l'étude. En attendant, on pourra tout de même l'utiliser pour les paiements PayPal.

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Le capteur est également mis à contribution dans la nouvelle version de Knox, la solution de sécurité de Samsung dédiée aux entreprises. Knox permet pour rappel de créer deux « silos » de données : l'une pour le personnel, et l'autre pour le professionnel. Le capteur biométrique peut ainsi être utilisé pour compléter l'usage du mot de passe pour accéder à l'un ou l'autre des silos.

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Kids Mode : prêtez votre S5 à vos enfants

Samsung n'est pas le premier constructeur à s'intéresser à un scénario de plus en plus fréquent : prêter son smartphone à ses enfants. Le S5 intègre dans ce but un « Kids mode » qui part d'une bonne idée : il permet, comme le « Kids Corner » de Windows Phone, de disposer d'une interface dédiée aux enfants, avec un accès limité à certaines applications ou certains contenus.

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Des options servent à limiter l'usage du téléphone en fixant des plages horaires, ou à consulter des journaux d'activité (temps d'utilisation et applications fréquemment utilisées). La fonctionnalité est tout de même un peu gâchée par une interface pour le coup trop infantilisante : elle convient pour des enfants en bas âge, mais un mode « intermédiaire » n'aurait peut-être pas été de trop. En tous cas l'initiative reste louable.

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S-Health et capteur de rythme cardiaque

L'application S-Health faisait partie des nouveautés du Galaxy S4, et on la retrouve augmentée d'une nouvelle fonctionnalité : le suivi du rythme cardiaque via le capteur intégré sous l'appareil photo. Le principe est simple : placer son doigt sur le capteur pendant quelques secondes.

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Cependant, l'intégration de cette même fonctionnalité sur les nouvelles montres connectées de Samsung nous paraît avoir davantage de sens. La fonctionnalité pourra toutefois revêtir un intérêt pour qui aurait besoin de vérifier son rythme cardiaque régulièrement, mais on ne peut s'empêcher de penser que le capteur sert aussi de prétexte à la course aux nouvelles fonctionnalités. En pratique, il ne s'est d'ailleurs pas montré d'une fiabilité à toute épreuve lors de nos tests : il nous est arrivé que la mesure n'aboutisse pas.

Photo et vidéo

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Le Galaxy S5 embarque un capteur photo de 16 mégapixels, contre 13 mégapixels sur le Galaxy S4. La puce au format 1/2,6 pouces est plus grande que celle du S4 (1/3,06''), ce qui permet de conserver des photosites de 1,12 µm. Ils restent certes un peu plus petits que ceux de l'iPhone 5s (1,15 µm) ou du HTC One (2 µm). Mais ça n'empêche pas Samsung d'annoncer des résultats améliorés dans les hautes sensibilités, ce que nous vérifierons. En façade, le S5 propose un capteur 1/6'' de 2 mégapixels, pouvant filmer en 1080p à 30 im/s. Attention, le grand angle déforme méchamment. Les « selfisés » qui seront sur les bords de l'image ne seront clairement pas à leur avantage.

Le capteur de 16 mégapixels au dos de l'appareil filme lui aussi en 1080p à 30 im/s ou en 2160p, toujours à 30 im/s. De la « 4K » donc, comme sur le Note 3. Côté optique, le S5 reste sur une focale équivalente de 31 mm et une ouverture à f:2,2. La focale réelle s'est allongée (4,8 mm au lieu de 4,2 mm), mais comme le capteur est plus grand, le cadrage reste identique. Un Jpeg normal pèse entre 5 et 8 Mo.

La photo

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La couche photo est toujours aussi richement achalandée. Les paramétrages manuels donnent accès à la sensibilité (100 à 800 ISO), la stabilisation (électronique, elle désactive le réglage des ISO), le mode de mesure de la lumière, le flash, la balance des blancs, la correction d'exposition ou encore les effets photo (vintage, vignette, couleurs atténuées, fisheye, sepia, etc.). La fonction HDR est accessible directement depuis la fenêtre de visée, c'est pratique.

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Sur le terrain, le S5 se montre déjà sacrément réactif. Son autofocus, qui repose en partie sur de la détection de phase (probablement des pixels du capteur dédiés à ce rôle), s'actualise en un battement de cil. La latence au déclenchement ne dépasse pas 0,05 s. En matière de qualité d'image, les promesses de Samsung semblent avoir été tenues. Sur notre scène de test éclairée artificiellement à 5 600 K, le S5 délivre des images très détaillées, fort de son importante définition de capteur. En sensibilité auto, il descend à 40 ISO.

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Scène de test à 40 ISO et dessous, les extraits à 100%

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Si on monte à 800 ISO toujours sur la même scène, la qualité est encore là. Des textures se sont brouillées, le bruit s'accentue, mais les clichés restent très propres et encore bien détaillés.

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Maintenant quand on baisse nos projecteurs au minimum, le S5 ne parvient pas à éclairer convenablement la scène. On constatait déjà la même faiblesse sur le S4. Il faut activer la stabilisation, qui place l'appareil en mode nuit et effectue alors une pose longue (les métadonnées ISO sont alors masquées). L'image reste encore assez sombre, les détails sont fortement lissés. Mais en visionnage écran ou pour du partage Web, il n'y a rien à redire. En revanche, le trépied s'impose.

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Scène de test en mode nuit par très faible éclairage et dessous, les extraits à 100%

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Parmi les fonctionnalités photo, outre les habituels modes panoramique à la volée, HDR et beauté, et le plus « samsunguesques » mode Dual Caméra, un brin kitsch, on notera l'arrivée de la fonction Mise au point sélective.

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Cette dernière, à l'instar de Ufocus sur HTC One (M8), propose à l'utilisateur de modifier la mise au point après la prise de vue. A la différence du smartphone d'HTC qui effectue ce traitement en fonction de la zone touchée, et avec l'appui d'informations de profondeur de champ fournies par le deuxième capteur dorsal, ici la fonction est purement algorithmique, basée sur une série de vues prises en rafale. Elle nécessite de se placer sur ledit mode avant déclenchement (alors que le One peut manipuler ainsi n'importe quelle image prise en 16/9e) et impose d'avoir un sujet dans la composition à moins de 50 cm.

Une fois en édition, on peut alors choisir entre trois options : mise au point proche, éloignée ou totale. Quid des résultats ? Cette limitation à trois types de mise au point facilite la tâche du traitement. Et si on a bien composé son image, les résultats sont plutôt intéressants. Mais attention, le sujet ne devra pas bouger pendant la rafale. Et chaque fichier, qui en encapsule plusieurs, pèse dans les 20 Mo !

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Mise au point au premier plan, à l'arrière-plan et partout


La vidéo

Le Galaxy S5 filme en 1080p à 60im/s, avec un dispositif de stabilisation numérique qui ne vaut pas celle optique du PureView de Nokia. Les rushs sont capturés en AVC à 17 Mbps, avec de l'audio stéréo en AAC à 128 Kbps à 48 kHz. Les séquences sont de bonne qualité, et on appréciera le fait de pouvoir appliquer à la volée les mêmes effets qu'en photo ou encore la HDR. L'autofocus se montre fiable, réactif et fluide, un très bon point.


Si la 4K vous tente, vous passerez sur des captures en 3 840 x 2 160 pixels à 30 im/s, avec un gros bitrate de 48 Mbps environ ! Là, tous les effets sont désactivés, tout comme la stabilisation ou la prise de photo simultanée. Mais ça en vaut la peine si vous avez un écran adapté, parce que la finesse de la capture est hallucinante ! On craignait que la lentille soit un facteur limitant, mais non, c'est une bonne nouvelle.

Performances à l'usage

Avec une fiche technique aussi fournie que celle du Galaxy S5, on peut s'attendre à de très bonnes performances, et sans surprise, c'est bien le cas ! L'expérience générale du téléphone, d'abord, est irréprochable : lors de nos tests, on n'a rencontré aucun ralentissement, lag ou saccade de l'interface. On a rarement été déçu par Samsung dans ce domaine, mais en tous cas, le Galaxy S5 ne rompt pas la tradition.

Sur sa fonctionnalité de base - la téléphonie - le Galaxy S5 nous a semblé tout à fait correct : les conversations sont claires des deux côtés, seul le mode haut parleur est un peu en retrait : avec un Nexus 5 à l'autre bout du fil, on a eu davantage de mal à entendre notre interlocuteur, équipé d'un S5, de manière distincte. Côté S5, les vibrations de la coque lors des appels est assez désagréable.

La navigation web est toujours un plaisir : l'excellente qualité de l'écran assure une lisibilité impeccable, les pages web s'affichent rapidement, les défilements et zooms ne souffrent d'aucun défaut. Là encore rien d'étonnant.

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L'écran du S5 fournit également une expérience multimédia de très bonne qualité. 5,1 pouces, c'est déjà très bien pour visionner des films en 1080p de manière assez immersive, le réglage Cinéma permet d'obtenir des couleurs plus naturelles pour les puristes... Seul le son déçoit : la sortie casque sera indispensable, le haut parleur mono étant d'une part assez pauvre en basses, mais là encore la coque vibre très facilement, même si le son n'est qu'à 50%.

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Le smartphone nous a semblé offrir de très bonnes performances sur les jeux : pas de surprise de ce côté une fois de plus, puisque l'Adreno 330 est un GPU mobile déjà éprouvé. Seuls certains jeux comme Real Racing 3 posent problème : le jeu de course d'EA semble toujours capricieux en termes d'optimisation, et on a pu observer des saccades en cours de partie.

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Tests synthétiques

Afin d'évaluer le Galaxy S5, nous l'avons également soumis à 2 tests de performances synthétiques, en gardant à l'esprit que les constructeurs trichent parfois sur certains tests, en poussant leurs composants dans leurs derniers retranchements. Evidemment, nous tenons compte des performances réelles, mais en tenant compte de ce bémol, il est intéressant d'observer notamment les écarts par rapport aux générations précédentes.

Geekbench 3

Geekbench réalise une série d'opérations permettant de mesurer les performances de la mémoire et du processeur. Il délivre 2 scores, dont le score multi-cœurs, qui est celui que nous utilisons dans nos mesures.

Benchmark : 294-3372


Le Galaxy S5 se classe ici en tête, devançant le HTC One M8. Et ça n'est guère surprenant, car s'il utilise le même SoC, la version intégrée dans le S5 fonctionne à une fréquence supérieure.

3D Mark

3D Mark réalise un rendu de scène 3D en temps réel. Pour ce test, nous utilisons le mode Ice Storm Unlimited, qui effectue le rendu en mode « offscreen », c'est à dire sans tenir compte de la définition de l'écran.

Benchmark : 294-3382


On sait que HTC a optimisé son dernier smartphone pour 3D Mark, et le résultat supérieur obtenu par le HTC One (M8) paraît donc un peu suspect ici. Mais l'écart est de toute façon trop réduit pour les départager. L'écart le plus intéressant à noter est celui par rapport au Galaxy S4 : l'Adreno 320 qui équipait ce dernier pour la partie graphique est dépassé.


Autonomie

Pour évaluer l'autonomie, nous avons chargé le S5 à 97% dès réception de l'objet et nous avons lancé Battery Log, un petit utilitaire gratuit qui se contente comme son nom l'indique de tenir un journal de l'évolution de la charge au fil du temps. 5 heures plus tard, le niveau de la batterie est tombé à 36%, avec une utilisation poussée. Surf sur Internet, prise de photos et de vidéo en Full HD et 4K, usage de l'écran avec luminosité au maximum, Wi-Fi activé, un peu de jeu vidéo, consultation d'extraits de films, appels, tests des capteurs biométriques et de rythme cardiaque, etc. On peut a priori établir en extrapolant une autonomie d'environ 8 heures dans ces conditions, ce qui laisse espérer une durée de vie supérieure à une journée en cas d'usage modéré.

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Conclusion

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Depuis quelques années, Samsung nous a habitués à des mises à jour prévisibles de leurs produits phares, et le Galaxy S5 ne rompt certainement pas cette tendance. Le S4 était un S3 en mieux, et il en va de même pour le nouveau vaisseau amiral du constructeur. Le Galaxy S5 offre exactement les mêmes qualités et les mêmes défauts que le S4.

Les changements opérés sur le design sont minimes. Samsung a au moins troqué le plastique brillant, et facile à rayer, contre une texture certainement plus durable, mais le téléphone demeure nettement moins soigné que ce que propose HTC, Sony, Nokia ou Apple pour ce qui est de la qualité de fabrication ou des matériaux utilisés. Certains trouveront ça accessoire, mais c'est aussi un plaisir de posséder un bel objet - surtout quand on le paye 679 euros - et les efforts de Samsung nous paraissent insuffisants.

On aurait aussi aimé que le Coréen suive son concurrent LG sur la course à la réduction des bordures autour de l'écran, mais le G2 reste imbattable. On se consolera avec la résistance du S5 à l'eau : trop peu de smartphones se distinguent encore par cette caractéristique.

Si on a compris qu'il ne fallait pas attendre grand-chose de Samsung en termes de design industriel, le Galaxy S5 reste malgré tout un très bon smartphone. Ses performances sont toujours au top, tandis que son interface, à défaut de s'alléger en fonctionnalités, bénéficie d'une cure de sobriété très attendue.

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L'utilisation du S5 est toujours aussi agréable, grâce à un écran de grande qualité, une réactivité irréprochable, et une autonomie qui épuise toujours une bonne partie de ses concurrents. L'appareil photo bénéficie d'un gain en réactivité et rattrape une partie de son retard sur les photos en situation de faible luminosité.

Les capteurs de rythme cardiaque et d'empreinte digitale pourront apparaître comme des gadgets, qui plus est pas implémentés de manière idéale, mais c'est le jeu de la course aux fonctionnalités « uniques ». Ceux que ça n'intéresse pas les laisseront tout simplement de côté. En revanche, cette surenchère a toujours un coût trop élevé en matière d'espace de stockage. Prévoyez une carte Micro SD si vous utilisez la version 16 Go, malgré le petit effort consenti par Samsung par rapport au S4.

C'est donc une valeur sûre que Samsung signe une fois de plus. Le Galaxy S5 ne révolutionne absolument pas le genre, mais ses qualités sont indéniables. Son prix le place malgré tout parmi les plus chers, même si on sait d'expérience que Samsung revoit rapidement ses tarifs à la baisse.

Samsung Galaxy S5

8

Les plus

  • Très bonnes performances
  • Qualité de l'écran / Photo
  • Interface plus sobre
  • Résistant à l'eau

Les moins

  • Design pas très heureux
  • ROM gourmande en stockage interne
  • Applications doublons
  • Disparition de la radio FM

Fonctionnalités8

Finition7

Ergonomie9

Autonomie7

Puissance9





Pour aller plus loin : découvrez notre comparatif des meilleurs smartphones.
Stéphane Ruscher et Aurélien Audy
Par Stéphane Ruscher et Aurélien Audy

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