Design et ergonomie : un Moto G4 Mini
Si les Moto G4 et G4 Plus montent aussi bien en taille qu'en gamme, le Moto G4 Play demeure sur son format 5 pouces, déjà beaucoup plus grand que le premier Moto G 4,5 pouces, mais tout de même plus adapté à toutes les mains.Le design reprend celui des Moto G4 en plus petit, à l'apparence donc assez quelconque. Surtout que le G4 Play n'a même pas droit à la petite touche de personnalisation de ses grands frères. Pas de coque de couleur ou de personnalisation à l'achat : c'est noir ou blanc.
A défaut d'être beau, le Moto G4 Play est au moins bien assemblé. Et surprise en ôtant le dos : la batterie est amovible, contrairement aux deux grands G4. Double SIM, le Play peut aussi compléter ses 16 Go de stockage interne par une MicroSD.
Vidéo-test du Moto G4 Play
Composants : processeur éprouvé, fiche technique équilibrée
Le Moto G4 Play recycle la fiche technique du Moto G 2015, et reprend donc son processeur Qualcomm Snapdragon 410, une vieille gloire qu'on aurait bien vue remplacée, au moins par un Snapdragon 412 à la partie processeur un peu plus performante.On se consolera avec une dotation finalement bien équilibrée. L'écran LCD 720p est d'une qualité correcte, bien qu'il gagnerait à être plus lumineux. On aurait évidemment préféré du Full HD, que Lenovo réserve aux Moto G4 et G4 Plus.
Surtout, le smartphone intègre 16 Go de stockage interne et 2 Go de mémoire vive, comme le Lenovo K5. Ça n'a rien d'exceptionnel, certes, mais ça permet au moins d'éviter les mauvaises surprises, et tous les smartphones dans cette gamme de prix ne peuvent pas en dire autant, étant parfois limités à 8 Go de stockage.
Côté mauvaises surprises, la batterie ne risque pas non plus de tomber en rade : comme sur le K5, Lenovo a fait le choix d'une capacité plus que raisonnable de 2 800 mAh, de quoi tenir avec des composants modestes.
N'attendez évidemment pas de 4G+ à ce prix : le modem ne dépasse pas la LTE Cat 4. Notre version ne semble pas intégrer de puce NFC, et dans les petits sacrifices, on note également l'absence de gyroscope, qui le disqualifie pour la réalité virtuelle avec Google Cardboard (mais vu la taille de l'écran, est-ce bien un problème ?).
Le Moto G4 Play à l'usage
Lenovo perpétue la tradition Moto, qui est de privilégier un Android « pur », sans personnalisation de l'interface, et surtout, sans applications doublons. Un bon point, alors que le Lenovo K5 avait la main plus lourde et une version d'Android de retard.Résultat : une expérience utilisateur minimaliste et légère. On ne passera pas son temps à désinstaller des bloatware, et si on ne peut pas dire que le G4 Play est un foudre de guerre, à l'exception de petits accrochages occasionnels, il nous a paru relativement fluide et réactif.
La texture au dos du smartphone garantit une bonne adhérence, et la prise en main est globalement satisfaisante. L'usage à une main est évidemment beaucoup plus confortable que sur le G4 « standard ». La bordure en plastique gris métallisé, comme sur les deux autres modèles, est en revanche assez « toc », et l'espace gagnerait à être mieux optimisé autour de l'écran.
Le G4 est bon en téléphonie : pas de problème d'accroche réseau constaté, et une bonne qualité d'appel d'un côté comme de l'autre de la ligne. Rien à signaler non plus sur la sortie casque, pas spécialement brillante, mais tout à fait suffisante pour un usage quotidien.
Photo et vidéo
Le Moto G4 Play n'est évidemment pas équipé des capteurs plus que corrects des Moto G4 et G4 Plus. Pas de mise au point à détection de phase, donc, mais pour son petit prix, il s'en tire dans la moyenne, surtout parce qu'on trouve encore bien pire au même prix.Le prinicipal défaut du capteur est sa forte tendance au bruit. Il est omniprésent, dans toutes les conditions. Malgré tout, les images sont homogènes. A défaut de pouvoir en tirer des impressions, elles sont au moins dignes d'être postées sur les réseaux sociaux.
En faible luminosité, le bruit est encore plus présent, et les couleurs se refroidissent. Pourtant, malgré tout, on apprécie une fois de plus l'homogénéité des photos, même sur les bords.
La webcam ne démérite pas avec des images flatteuses et détaillées pour les selfies et les appels vidéo.
De la même manière, les vidéos, limitées à 1080p et 30 FPS, sont propres, même s'il faudra se passer de stabilisation matérielle ou logicielle.
Performances
Le Moto G4 Play embarque le même processeur que les deux précédents Moto G, que l'on retrouve également sur de nombreux smartphones dans cette gamme de prix. Si bien que les performances sont absolument sans surprise. Si vous cherchez à le pousser dans ses retranchements sur des jeux, vous arriverez assez vite à la limite.Néanmoins, la plupart des jeux et applications graphiques gourmandes testés détectent automatiquement un niveau de détail garantissant des performances correctes. On aura de toute façon compris que ce n'est pas un smartphone pour joueurs autres qu'occasionnels. Et pour se faire une (ou 256) partie de Threes, ou chasser le Pokémon, le Moto G4 Play fera l'affaire. Sur tout le reste (surf web, réseaux sociaux, navigation, lecture vidéo...), rien à signaler !
Autonomie
Comme les Moto G4 et G4 Plus, le G4 Play associe une batterie de capacité généreuse (2 800 mAh) à une fiche technique modeste, encore plus modeste que sur les deux précités. Et de manière totalement prévisible, l'autonomie du Moto G4 Play est très bonne. Sur le test PC Mark, qui simule un usage en continu (bureautique, surf, lecture vidéo et retouche photo) en boucle avec écran réglé à 200 cd/m2, on obtient un résultat de 8 heures et 28 minutes, pile entre les 8 h 14 du Moto G4 Plus et les 8 h 40 du Moto G4. Et surtout, au dessus d'un Moto G 2015, ou même un Honor 5X.Notre avis
On n'attendait même pas le Moto G4 Play en France : présenté en même temps que ses deux grands frères, il ne faisait pas partie du lancement européen. Et on est ravi de le voir parmi nous, car c'est tout simplement un bon « petit » smartphone dans sa catégorie, qui manquait à la gamme du constructeur.Autonome, réactif, bénéficiant d'un Android sans fioritures et sans application doublon, il ne brille pas par son design des plus communs, ni par la qualité exceptionnelle de son écran, mais propose au final un compromis intéressant pour les utilisateurs rebutés par la grande taille des Moto G4 et G4 Plus.
On pourra lui préférer le Honor 5C, au processeur un peu plus puissant et au design plus « premium », et regretter qu'il ne soit finalement qu'un reconditionnement du Moto G 2015 dans un nouvel écrin, qui plus est, pas forcément plus joli. Malgré tout, sa fiche technique modeste mais équilibrée, sa batterie de bonne capacité et son approche « Pure Android » en font un bon choix à 169 euros, si on n'attache pas plus d'importance à la photo que pour poster quelques images sur les réseaux sociaux.
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