Et ce n'est pas cette nouvelle itération qui décherra le souverain de son trône. Mieux : le Redmi Note 7 fera office de mètre étalon pour les prochaines réalisations de Redmi - devenu pour rappel une filiale à part entière.
Le Redmi Note 7 est d'ores et déjà disponible à partir de 199€ dans les coloris noir cosmique, bleu Neptune et rouge nébuleuse.
Redmi Note 7 : la fiche technique
Toujours positionné comme un smartphone extrêmement accessible, le Redmi Note 7 affiche une technique raisonnable, malgré tout parsemée de quelques bonnes surprises.Le Redmi Note 7, c'est :
- Écran : 6,3 pouces (19,5:9), LCD IPS, définition de 2340 x 1080 pixels (409 ppi) couvrant 82% de la face avant
- SoC : Snapdragon 660 (14 nm)
- Mémoire vive : 3 ou 4 Go
- Stockage interne : 32 ou 64 Go (extensible via micro SD)
- Batterie : 4 000 mAh
- Étanchéité : Non
- Prise jack 3,5 mm : Oui
- Appareils photo arrière : 48 MP (f/1.8) + 5 MP pour la profondeur
- Appareil photo avant : 13 MP (f/2.2)
- Capteur d'empreintes : Oui, au dos
- Recharge inversée : Non
- Double SIM : Oui
- OS : Android 9.0 Pie + MIUI10
- Coloris : noir, bleu et rouge
- Prix : à partir de 199€ en 3 + 32 Go ou 229€ en 4 + 64 Go
Compatible avec la technologie QuickCharge 4, Xiaomi (enfin, Redmi) n'a pourtant pas daigné fournir un chargeur compatible dans la boîte du Note 7. Il faudra se contenter de l'adaptateur secteur 10 W fourni.
Le reste du packaging donne dans le classique absolu. Il embarque coque en silicone transparente ainsi qu'une paire d'écouteurs.
Petit regret tout de même : contrairement à son concurrent Honor, Redmi n'a pas souhaité poser un film protecteur sur l'écran de son Note 7. Sans doute comme pour justifier le passage à un verra Gorilla Glass 5, par nature beaucoup plus résistant que les précédents modèles.
Redmi Note 7 : un smartphone épais qui tient bien en main
Comme le laisse suggérer le "Note" de son nom : le smartphone de Redmi est imposant. Des dimensions qui sont dans l'air du temps cependant, puisque le Redmi Note 7 affiche 159,21 mm de hauteur sur 75,21 mm de large.Le constructeur a cependant produit moins d'efforts en ce qui concerne l'embonpoint de son smartphone, qui affiche 8,1 mm d'épaisseur pour 186 g sur la balance. Un beau bébé donc, qui joue malgré tout en sa faveur, en cela qu'une belle impression de solidité se dégage de l'ensemble.
L'appareil est pourtant constitué en grande partie de plastique (tout le contour notamment), mais se dote cette année d'un revêtement en verre 2.5D à l'avant et à l'arrière. Un choix qui contribue à solidifier l'ensemble et à lui accorder des atouts de smartphones de gamme supérieure, mais qui produisent un effet un brin dérangeant sur la face avant.
En on remarque que l'écran "déborde" assez généreusement du châssis du téléphone. Un look tantôt agréable, tantôt grossier, sur laquelle j'avoue ne pas réussir à me faire un avis tranché. Du reste, la coque en silicone fournie encadre parfaitement la dalle, qui se fond alors parfaitement dans la protection.
Et si de grands progrès ont été faits par Redmi en termes de ratio écran-corps, il reste encore au constructeur une belle marge de progression. On passe, certes, d'une encoche XXL à un simple "U" bien plus discret, mais le téléphone conserve son épais menton et ses bordures généreuses.
Le modèle noir qui nous a été prêté par Xiaomi n'est sûrement pas le plus élégant du trio. Les déclinaisons bleues et rouges disposent d'ailleurs d'un revêtement arrière dégradé qui rappelle les plus récentes tentatives de Honor en la matière. Ici, la sobriété est de mise.
Propre et bien équilibrée, la face dorsale du téléphone affiche le duo d'appareils photo 48 + 5 MP signés Samsung, qui surmonte simplement le module de flash.
Au centre, le capteur d'empreintes digitales est juste bien placé, et tombe naturellement sous l'index lorsque l'on se saisit de l'appareil.
Les boutons d'allumage et de volume sont positionnés sur la tranche droite du Redmi Note 7, et le tiroir double SIM / micro SD se trouve à l'opposé. La tranche haute du smartphone abrite quant à elle le port jack 3,5.
La tranche basse du téléphone affiche enfin le port USB-C et deux grilles de haut-parleurs. Mais ne comptez pas sur ces derniers pour animer vos soirées festives. Le son produit a tendance à saturer à haut volume, et Redmi a usé d'une ruse esthétique à la limite de l'avouable : une seule des deux grilles abrite en réalité un haut-parleur. L'autre n'est là que pour conserver la symétrie de l'ensemble.
Un écran bien défini, mais assez pauvrement calibré
À ce tarif, vous vous en doutez, point d'AMOLED. Heureusement, l'écran IPS choisi par Redmi pour son Note 7 parvient à s'en sortir sans heurt majeur, a fortiori pour celles et ceux qui n'ont pas une sonde colorimétrique intégrée à leurs globes oculaires.Tout d'abord, il faut souligner la belle polyvalence de l'écran, capable d'une flexion entre 1 et 500 nits. Autrement dit : la lecture en plein soleil ou sous la couette est parfaitement confortable. Le contraste n'est pas en reste, avec des valeurs typiques annoncées de 1 500:1 par le constructeur.
C'est davantage au rang de la Calibration que le bât blesse. En sortie d'usine, l'écran du Redmi Note 7 aura tendance à afficher des couleurs assez froides ; trop bleues. Encore une fois : la chose sera parfaitement imperceptible pour qui n'a que faire de ce genre de détails. Qui plus est, MIUI 10 dispose d'une roue chromatique accessible depuis les paramètres afin de régler très finement la température des couleurs. Un non-problème donc.
Notons également que la latence et la rémanence nous sont apparues comme parfaitement correctes, ce qui se traduit à l'utilisation par une dalle parfaitement réactive - bien aidée par les performances générales du smartphone.
Le Redmi Note 7 n'est pas un foudre de guerre mais remplit son office la tête haute
Sorti en 2017, le Snapdragon 660 commence à accuser le coup. Mais le SoC En 14 nm de Qualcomm représente malgré tout une belle montée en gamme pour le Redmi Note 7 en comparaison du Snapdragon 636 qui alimentait le Redmi Note 6 Pro.Sur AnTuTu, le Redmi Note 7 enregistre 144 581 points. Des performances qui classent le nouveau smartphone d'entrée de gamme de Xiaomi dans la cour des Huawei P Smart ou Honor 8X. Précisons malgré tout que nos tests ont été réalisés sur une version 4 + 64 Go, et donc que l'itération 3+32 Go enregistrera des résultats légèrement inférieurs.
Le constat est similaire sur Geekbench, où le Redmi Note 7 affiche 1 639 points en single core et 5 886 en usage multi-core. La bonne surprise vient en revanche des débits en écriture calculés sous Androbench, où le Redmi Note 7 s'affiche plus rapide que ... le Xiaomi Mi 9 ! Malheureusement, la comparaison s'arrêtera là, puisque le smartphone d'entrée de gamme fait presque quatre fois moins bien en lecture.
Aussi dans les faits, le Redmi Note 7 apparaît comme un smartphone parfaitement équilibré. Les coeurs hautes performances du Snapdragon 660 grimpent jusqu'à 2,2 GHz, et permettent au smartphone de lancer une grande variété d'applications sans hoqueter. La navigation s'en retrouve, on l'a dit, particulièrement fluide, et le multitâche n'est jamais un problème. Tout juste le clavier mettra quelques millisecondes à s'afficher lors d'une utilisation intensive.
En jeu en revanche, il ne faudra pas vous attendre à des merveilles. Le package technique du Redmi Note 7 ne tient pas la comparaison avec un smartphone à 500€, même si vous pourrez probablement lancer n'importe quel jeu dans un niveau de détail raisonnable. PUBG Mobile par exemple, se lance par défaut en mode "moyen" et semble tenir les 30 images par seconde. Fortnite, par contre, n'est actuellement pas supporté par le GPU embarqué dans le Redmi Note 7, et ne peut pas être lancé.
La chauffe est quant à elle très contenue, et ne se fera ressentir qu'après de longues sessions de jeu - et dans des proportions très raisonnables.
Un smartphone très endurant mais lent à la recharge
Les Redmi Note ont toujours été loués pour leur grande endurance. Fidèle à l'accumulateur 4 000 mAh qui a fait la renommée de la gamme, le Redmi Note 7 fait honneur à ses prédécesseurs en affichant la meilleure autonomie jamais constatée dans l'un de mes tests.Débranché à 100% vendredi dernier à 14h, le Redmi Note 7 ne s'est éteint que le dimanche à plus de 21h. Le tout pour une utilisation variée (navigation, musique, vidéos, messagerie et réseaux sociaux) et une sollicitation de plus de 6h30 de l'écran. Dans le haut de gamme, seul le Huawei Mate 20 Pro peut se targuer de résultats aussi impressionnants.
Cette petite prouesse est non seulement permise par l'énorme accumulateur logé dans le Redmi Note 7, mais également grâce à l'efficience de la moitié des coeurs embarqués dans le Snapdragon 660. Ceux-ci s'activent lorsque le smartphone n'a pas besoin d'un déferlement de puissance, et permettent ainsi à la batterie de souffler.
Le revers de la médaille affiche en revanche un temps de charge juste acceptable pour un smartphone de 2019. À l'aide de l'adaptateur secteur 10 W inclus, le Redmi Note 7 ne regagne que 30 petits pour cent au bout d'une demi-heure. Une charge complète vous demandera quant à elle près de 2h.
On pardonne, puisque le smartphone est vendu 200€. Mais alors que Xiaomi a frappé fort il y a quelques semaines en inaugurant la charge rapide sans-fil à 25 W, on espérait secrètement que le Redmi Note 7 apporte avec lui une amélioration en termes de charge.
Des résultats en photo mi-figue mi-raisin
"À quoi bon mettre 500€ ou plus dans un smartphone alors que d'excellents smartphones sortent moitié moins cher ?". Cette phrase, on l'entend souvent dans notre métier. Sur bien des points, difficile de donner tort à nos détracteurs. Il existe pourtant un argument irréfutable en la faveur des smartphones premium : leurs capacités photographiques.La comparaison a d'autant plus de sens que je sors juste du test du Xiaomi Mi 9 - un smartphone qui fait de petites merveilles en photographie malgré son étiquette à 479€. Aussi, au risque de paraître un peu sévère : le Redmi Note 7 sera à déconseiller à quiconque utilise abondamment les fonctionnalités photo de son smartphone.
Tout d'abord, revenons sur les capacités techniques du Redmi Note 7. Le capteur 48 mégapixels dorsal n'est en réalité qu'un capteur 12 mégapixels, lequel utilise la technique du pixel binning. Autrement dit : l'appareil photo va combiner quatre photosites de 12 mégapixels pour simuler une image de 48 mégapixels. Une technique qu'utilise également le Xiaomi Mi 9, mais avec des résultats autrement meilleurs que l'intelligence artificielle aide à réduire la marge d'erreur.
Ici, même dans de bonnes conditions lumineuses, les clichés du Redmi Note 7 sont lisses. Beaucoup trop lisses. Ils font également la part belle à un traitement tantôt agressif, tantôt fainéant, qui sature énormément les couleurs et se montre trop généreux sur les contrastes.
Du reste, la plage dynamique est plutôt bonne, et laissera apparaître un niveau de détails acceptable dans les endroits convenablement éclairés. Le mode portrait est également assez convaincant, grâce au concours du second module de 5 mégapixels exclusivement dédié au calcul de la profondeur de champ.
De nuit, les choses se gâtent encore un peu plus. En capture "classique", l'objectif principal et son ouverture de f/1,8 permet d'obtenir des résultats passables, mais la taille des photosites (1,6 µm) permet rarement de repartir avec des photos exploitables. Le déclenchement de l'appareil est aussi particulièrement lent lorsque les conditions ne sont pas optimales.
Le Redmi Note 7 est pourvu d'un mode "Nuit" qui, grâce à une pause longue de quelques secondes, est censé améliorer le résultat. Il n'en est rien. Nous aurions même tendance à dire qu'il fait pire que mieux, spécialement à cause d'un bruit numérique omniprésent et à des couleurs baveuses.
Bonne surprise en revanche : la caméra avant produit des résultats plutôt agréables, même si le lissage excessif est de mise. L'exposition est bonne, et le détourage des portraits est bien fichu.
En vidéo, le Redmi Note 7 est capable de filmer en 1080p jusqu'à 60 images par seconde. Il n'est pas doté d'un stabilisateur optique. Aussi, on ne saurait que vous conseiller l'utilisation d'une perche ou d'un gimball.
Redmi Note 7 : l'avis de Clubic
Avec le Redmi Note 7, Xiaomi poursuit sur sa lancée de l'excellence, et permet à Redmi - désormais une filiale - de voler de ses propres ailes. Comme ses prédécesseurs, le nouveau modèle d'entrée de gamme du constructeur est un smartphone parfaitement équilibré.Bien conçu, doté d'un bel écran, d'une connectique complète et d'un rapport performances / autonomie imbattable, le Redmi Note 7 s'impose de lui-même comme le roi incontesté de l'entrée de gamme.
Nous émettrons simplement quelques réserves sur la partie photo, décidément pas le point fort de cette gamme d'appareils. Un non-problème pour qui cherche avant tout un smartphone performant qui n'a pas besoin d'être constamment sous la perfusion d'un adaptateur secteur.