Autant dire que le pari n'était pas gagné d'avance. En fait, on pouvait même pointer du doigt comme une régression de la part du constructeur. Après tout, le smartphone d'aujourd'hui n'est-il pas né de la cuisse des téléphones à clapet d'antan ?
Il faut croire que, comme pour les salopettes, la mode est cyclique aussi sur le marché du smartphone. Aussi, le Galaxy Z Flip interrogeait davantage sur son concept : que permet-il de plus qu'un smartphone classique ? Quelle est la valeur ajoutée ? Pourquoi diable devrais-je y investir 1 509€ ?
Malheureusement pour celles et ceux qui s'attendent à une réponse tranchée, rien n'est si simple. S'il est indéniablement meilleur que le Galaxy Fold, le Galaxy Z Flip reste un drôle d'objet à appréhender avec précaution.
Le Samsung Galaxy Z Flip est disponible depuis le 14 février à 1 500€.
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Samsung Galaxy Z Flip : la fiche technique
Présenté en guise d'amuse-bouche lors d'une conférence dédiée aux Galaxy S20, S20+ et S20 Ultra, le Galaxy Z Flip a rapidement été éclipsé par la débauche de puissance dont font preuve ses cousins. Qu'on se le dise : le Z Flip est un smartphone de 2019. Oui, ça commence plutôt mal.Le Samsung Galaxy Z Flip, c'est :
- Écran : Super AMOLED de 6,7 pouces (22:9) affichant une définition de 2636 x 1080 pixels (425 ppi, HDR10, 60 Hz) et couvrant environ 83% de la surface avant. Écran de couverture de 1,1 pouce, Super AMOLED, affichant du 112 x 300 pixels
- SoC : Snapdragon 855+ (7 nm) avec processeur octo-core (1x 2,95 GHz + 3x 2,41 GHz + 4x 1,78 GHz) et GPU Adreno 640
- Mémoire vive : 8 Go
- Stockage interne : 256 Go (non extensible) UFS 3.0
- Batterie : 3 300 mAh, recharge rapide jusqu'à 15 W en filaire et 9 W sans-fil.
- Étanchéité : Non étanche
- Prise jack 3,5 mm : Non (adaptateur non inclus)
- Appareils photo arrière : capteur 12 MP (1/2.55", photosites de 1,4 µm, ƒ/1,8) équivalent 27 mm + 12 MP (photosites de 1,12 µm, ƒ/2,2) ultra grand-angle équivalent 12 mm
- Vidéo : 2160p 60 ips, 1080p 30/60/120 ips ou 720p jusqu'à 960 ips
- Appareil photo avant : 10 MP (photosites de 1,22 µm, ƒ/2,0)
- Capteur d'empreintes : Oui, sur la tranche
- Recharge inversée : Oui
- Double SIM : Non
- Compatible 5G : Non
- Connectivité : Wi-Fi 802.11 a/b/g/n/ac, Bluetooth 5, NFC
- Dimensions : 167,3 x 73,6 x 7,2 mm (ouvert) / 87,4 x 73,6 x 17,3 mm (fermé) pour 183 grammes
- OS : Android 10 + OneUI 2.0
- Coloris : Violet ou Noir
- Prix : 1 500€
Moins performant, incomparablement moins musclé en photo, et surtout incompatible avec le Wi-Fi 6 et la 5G, le Galaxy Z Flip est pourtant vendu plus cher qu'un Galaxy S20 Ultra qui, lui, coche toutes ces cases.
Voilà qui lève le voile sur le premier compromis que Samsung nous demande de faire : payer un petit extra pour entrer dans un futur pliable qu'il appelle de ses vœux. Aussi, que personne ne soit dupe : c'est une vitrine technique que l'on achète en s'offrant le Z Flip.
Un smartphone séduisant en diable
Si le Galaxy Fold ressemblait davantage à une télécommande qu'à un téléphone, le Galaxy Z Flip est loin d'être aussi clivant. Certains y verront (on plaide coupable) un gadget utilisé par les héroïnes du dessin animé Totally Spies ; d'autres encore une nouvelle version de la Gameboy Advance SP de Nintendo. Mais impossible de s'y tromper : c'est bien un smartphone comme on en voit passer des tas tout au long de l'année.Laissons de côté sa particularité un petit instant. Ouvert, le Z Flip est un smartphone imposant. Disons plutôt élancé, car il reste bien plus manipulable qu'un Galaxy Note 10+. Malgré son écran de 6,7 pouces, le ratio d'aspect inédit de 22:9 fait que la préhension de l'appareil reste idéale. Ainsi, le smartphone tient bien en main, et ne se fait pas trop sentir grâce à ses 183 grammes sur la balance seulement.
Nécessairement cerclé d'une bordure de 0,4 mm, l'écran et sa calibration magistrale font rapidement oublier cette petite contrainte technique (il s'agit bien entendu d'éviter que les deux parties de l'écran entrent en collision en fermant le clapet). De même que l'appareil photo 10 mégapixels, logé dans un poinçon central, se fait oublier sans mal.
Maintenant, n'oublions pas que l'on a ici affaire à un smartphone à écran pliable. Une caractéristique qui suppose... une pliure. Et si celle-là était moins problématique sur le Fold (car verticale), elle ne manquera pas d'en gêner certains sur le Z Flip. C'est un fait : on sent (et voit) la pliure en utilisant le smartphone. On ne peut pas y couper ; elle est là.
Cela signifie que, lorsqu'on scrolle par exemple, notre doigt va constamment passer par-dessus cette petite bosse. Est-ce problématique ? À titre personnel je ne parviens pas vraiment à savoir si cela me dérange ou non. Oui, c'est une réponse de Normand.
Il faut aussi parler de la conception de ce fameux écran. Car si Samsung s'est gargarisé pendant sa présentation d'avoir réussi à « s'affranchir des lois de la physique » en dotant son smartphone d'un écran en verre pliable, les avancées du constructeur sont à mesurer.
Avant toute chose : oui, il s'agit bien de verre. D'Ultra Thing Glass, exactement. Incomparablement plus résistant que le plastique utilisé sur le Fold, il est aussi beaucoup moins sujet aux reflets (nous y reviendrons). La sensation au toucher est aussi beaucoup plus proche de ce que l'on a l'habitude de retrouver sur un smartphone « classique ». Mais, vos doigts seront en contact avec un film protecteur en plastique.
Cela s'explique simplement : pour que le verre puisse être plié, il doit être extrêmement fin (ici, on parle d'une couche de 30 microns seulement). Et qui dit fin dit fragile. Aussi, le simple fait de toucher une couche de verre aussi fine pourrait l'endommager. Samsung a donc opté pour une couche protectrice supplémentaire qui, comme l'a démontré JerryRigEverything, peut être rayée rien qu'avec un ongle.
Nous voilà face au deuxième compromis : le Galaxy Z Flip est très, très fragile, et Samsung ne garantit la durabilité de sa charnière qu'à hauteur de 200 000 utilisations. Même si vous souhaitiez conserver votre Z Flip pendant 10 ans, cela serait physiquement impossible.
L'heure est venue de plier ce séduisant petit appareil. Ce qui est possible à une main, en faisant très attention de ne pas le faire glisser. Une fois refermé, le Galaxy Z Flip tient dans la paume de la main, peut s'engouffrer dans n'importe quelle poche (oui, même celles des jeans féminins) et n'est finalement pas si épais que ça.
La charnière a été largement améliorée depuis le Fold. Le mouvement se produit sans à-coups, et peut même être interrompu à mi-parcours afin de poser le smartphone à angle droit. Cela peut paraître étrange à dire, mais un sentiment de réassurance se dégage de ce mouvement d'ouverture et de fermeture. À aucun moment on n'a l'impression que cela va endommager le smartphone, et c'est un point crucial.
Le châssis du téléphone a aussi fait preuve d'un soin particulier par les ingénieurs de Samsung. Tout l'appareil transpire l'ultra haut de gamme ; les finitions sont exemplaires, et rien n'est laissé au hasard. De petites brosses ont même été ajoutées à la charnière afin d'éviter toute intrusion par de la poussière (même si le smartphone n'est pas certifié IP).
Les faces arrière du Z Flip pourront éventuellement paraître un peu vides. Il est vrai que, le logo se cachant dans la charnière, rien ne s'offre à notre regard une fois le téléphone ouvert. Par chance (sauf pour les traces de doigt), le revêtement du Z Flip est extrêmement réfléchissant, et produit des reflets irisés du plus bel effet sur notre exemplaire violet. Très réussi.
Le bouton d'allumage du smartphone sert également de capteur d'empreintes. Un modèle que l'on retrouvait déjà sur le Fold et le S10e avant lui, et qui fait parfaitement son travail. Au-dessus, la réglette de volume nécessite par contre une petite flexion du pouce pour être atteinte. Les limites du ratio 22:9.
Du côté de la connectique pour finir, Samsung a été plutôt chiche. Seul un port USB-C est présent, juste à côté du seul et unique haut-parleur, lequel produit un son fatalement écrasé, bien que raisonnablement puissant.
Un ratio d'écran étonnant mais convaincant
On n'étonnera personne en écrivant que Samsung a une nouvelle fois fait de l'excellent travail sur l'écran du Z Flip. Outre la prouesse technique de faire se plier du verre (ce qu'il doit à l'Allemand Schott), Samsung n'a pas remisé son excellence en matière d'affichage.L'écran Super AMOLED de 6,7 pouces du Z Flip est diablement contrasté et offre des couleurs profondes et riches. La calibration d'usine est excellente, et permet de se jeter sur ses contenus vidéo préférés avec gourmandise.
En réalité, l'épiderme en polymère de l'écran ne se fera voir qu'en extérieur. On constatera aisément, alors, qu'il ne s'agit pas d'un verre classique, et on pourra aussi pester sur les nombreux reflets indésirables qui s'invitent à la fête.
À ce titre, la luminosité maximale du Z Flip ne nous apparaît pas comme optimale. Mesurée autour de 620 nits (ce qui est techniquement suffisant), la luminosité paraît moindre à cause de ces moirures parasites récurrentes.
Le micro-afficheur intégré à l'arrière du smartphone est quant à lui difficilement lisible en extérieur. Déjà handicapé par sa taille de 1,1 pouce, il est logé sous le verre teinté violet de la coque, et donc soumis à d'autant plus de reflets.
Samsung a fait preuve d'audace en optant pour un ratio d'aspect de 22:9 pour son nouveau smartphone pliant. On était d'autant plus dubitatifs que les derniers Sony Xperia et leur ratio de 21:9 ne nous avaient pas beaucoup emballés. Pourtant, il faut reconnaître que ce choix permet de profiter d'un très grand écran sans pour autant rendre le smartphone inutilisable à une main.
Pendant notre test, nous n'avons pas été confrontés à des applications récalcitrantes face à ce ratio peu orthodoxe. Nous avons néanmoins pu lire çà et là que des confrères avaient eu des problèmes. Dans tous les cas, on ne parle pas d'incompatibilité, mais bien de petits bugs d'affichages qui pourront être corrigés par les développeurs.
Un troisième compromis, en somme : le marché applicatif actuel n'est pas encore tout à fait au point pour accueillir un smartphone aux telles mensurations. Du reste, la plupart des vidéos YouTube s'afficheront alors avec deux épaisses bandes noires sur les côtés. Netflix, pour sa part, dispose de quelques contenus tournés en 21:9, ce qui minimisera les marges.
OneUI se plie à notre volonté
Inauguré sur les Galaxy S10, OneUI est ici livré dans sa version 2.0. Et le chemin qu'emprunte Samsung avec sa surcouche nous enthousiasme au plus haut point. Chiadée, l'interface remaniée d'Android permet un accès facilité à toutes les fonctions essentielles, même à une main sur un smartphone qui, pourtant, est très allongé.Aussi, OneUI n'est aucunement perturbé par l'aspect pliant du smartphone. Même positionné à 90°, l'écran peut être utilisé comme si de rien n'était et l'interface suit sans broncher. Je me suis par exemple amusé à lire un article allongé sur le ventre, le Z Flip posé devant moi, en remontant progressivement le texte de bas en haut. Un petit côté « générique de Star Wars » qui n'est pas déplaisant.
Mais Samsung promettait aussi des applications exclusives avec le form factor non moins exclusif du Galaxy Z Flip. Pour l'heure, seuls Google Duo et l'application photo semblent néanmoins comprendre la pliure de l'écran et adaptent leur interface en conséquence.
Sur cette dernière, placer le smartphone à 90° permet notamment de replacer l'intégralité du viewfinder sur la partie haute du smartphone et de regrouper les paramètres sur la partie basse. Pratique pour faire une pause longue, par exemple.
Toujours du côté de la photo, il est aussi possible de faire du petit écran 1,1 pouce placé au dos un viewfinder déporté. Cela permet notamment de prendre des selfies grâce au capteur 12 mégapixels (un simple « coucou » à la caméra permet de lancer un minuteur de 5 secondes), ou tout simplement d'offrir à votre sujet un retour sur la prise de vue... s'il est suffisamment près. Rappelons que l'on parle d'un écran rectangulaire d'à peine moins d'un pouce.
Écran qui, d'ailleurs, mérite à peine sa place sur un smartphone si premium. Tout juste bon à afficher l'heure, il est techniquement capable de faire défiler ses notifications. Façon bipeur. On préférera dans 9 cas sur 10 faire l'effort de déplier le téléphone afin de consulter directement ses notifications.
Enfin, pour répondre à la question que vous vous posez tous : oui, il est possible de raccrocher lors d'un appel en refermant le téléphone. Bienvenue dans les années 2000.
Des performances très solides
On l'a dit plus haut : le Galaxy Z Flip est un smartphone de 2019. Un excellent de 2019, s'entend. Bien qu'il échappe à l'écran 120 Hz, à la RAM LPDDR5 et au SoC dernier cri, il tient encore la dragée haute à bon nombre de ses concurrents en puissance brute. D'autant que, une fois n'est pas coutume, la version européenne du smartphone échappe à un chipset Exynos.Sur AnTuTu Benchmark, le Galaxy Z Flip s'en tire avec 456 787 points. Il écrase donc littéralement le Galaxy Fold (359 149 points) et le Galaxy Note 10+ (346 960 points). Des résultats à peine plus mesurés sur Geekbench 5, qui donne à voir une légère baisse de régime par rapport au Galaxy Fold, avec 679 points en single core et 2477 en multi core.
Côté stockage, la puce UFS 3.0 fait une nouvelle fois des merveilles et offre des débits en lecture et en écriture diaboliquement rapides.
Enfin, 3DMark place aussi le GPU du Snapdragon 855+ légèrement en dessous de celui du Fold avec 4 847 points sur Sling Shot Extreme ; là où le précédent pliant de Samsung culminait à 5 647 points.
Des chiffres qui ne sont finalement que les témoins d'une réalité plus prosaïque : le Galaxy Z Flip est ultra rapide. Il s'allume en un éclair, ouvre n'importe quelle application sans sourciller, se gargarise du multitâches et s'enthousiasme à l'idée de lancer les jeux les plus gourmands du Play Store.
On émettra à la rigueur une légère réserve sur la chauffe qui, après seulement 20 minutes sur Call of Duty : Mobile, était un poil trop élevée à notre goût sur la partie supérieure du smartphone.
Une autonomie pas au point
On attaque ici un point qui fâche. Bien que Samsung n'ait jamais été franchement loué pour l'autonomie de ses smartphones, le constructeur signe ici une petite reculade sur les efforts précédemment entrepris.Mais on pouvait difficilement s'attendre à autre chose en constatant que seul un accumulateur de 3 300 mAh était inclus au Galaxy Z Flip.
Dans les faits, et en admettant que l'auteur de ces lignes a une utilisation très raisonnée de son smartphone, il restera difficile de tenir plus de 24 heures avec le Z Flip. Dans le détail : une journée, et exactement 4h20 de temps d'écran ont eu raison du smartphone à écran pliable.
C'est peu. Très peu, même. Pour reprendre la comparaison avec le Galaxy Fold, ce dernier avait tenu 45h, dont 7h avec l'écran allumé.
Le bon côté des choses, c'est qu'un accu de plus petite capacité met moins de temps à se recharger. Ici, il faudra compter exactement 1h20 pour passer de 0 à 100% d'autonomie avec l'adaptateur secteur 15 W inclus.
Un bon photophone, qui échappe aux dernières innovations
Difficile de s'enthousiasmer devant la fiche technique photo du Z Flip. A fortiori quand les Galaxy S20 et S20 Ultra profiteront respectivement d'un capteur principal massif de 64 et 108 mégapixels. À côté, le Z Flip et son duo d'APN 12 mégapixels fait pâle figure.Autant l'écrire : le Galaxy Z Flip ne se débrouille pas mieux que le Galaxy S10e. Et pour cause : il embarque les mêmes capteurs. Mais rassurez-vous : il n'a absolument pas à en rougir.
En plein jour, le Galaxy Z Flip n'a aucun mal à restituer parfaitement la dynamique des scènes qui s'offrent à lui. Maestro du HDR, il expose à merveille les différentes parties de l'image, en n'omettant pas de les détailler autant qu'il en est techniquement capable du haut de ses 12 mégapixels.
Comme d'habitude chez Samsung, le rendu est très contrasté. Parfois à peine trop. Les couleurs sont aussi pétantes, au risque de dénaturer la réalité. Un parti pris qui se défend, d'autant qu'il permet le plus souvent de sublimer des prises de vue qui quittent rarement notre téléphone.
Le second capteur — l'ultra grand-angle — ne démérite pas en termes de qualité optique. Il n'échappe pas aux limitations inhérentes à ce type de focale : la diffraction est présente dans les angles, et la distorsion mériterait une correction logicielle plus musclée, mais le centre de l'image est parfaitement restitué.
Il faut dire aussi que la focale choisie par Samsung (équivalente à un 12 mm sur un boîtier plein format) est parmi les plus larges du marché. Difficile, dès lors, d'échapper à certaines déformations.
Histoire de rester compétitif avec ne serait-ce que les Galaxy S10, Samsung aurait peut-être pu ajouter un téléobjectif à sa configuration photo. Si on ne le regrette pas sincèrement, il faut signaler que l'on se confronte ici à un nouveau compromis à faire : non, pour 1 500€, vous n'aurez pas droit au meilleur de la photographie sur smartphone.
On reste agréablement surpris par la qualité des clichés de l'appareil photo avant. De 10 mégapixels seulement, celui-ci parvient à détailler suffisamment nos trombines sans être vexant à aller chercher trop d'imperfections (qu'il est sympa).
De nuit, le Galaxy Z Flip s'en sort étonnamment bien. Et ce sans même à avoir à activer le mode cliché nocturne. Pour peu que l'on se tienne immobile (ou que l'on pose le smartphone à 90°), les instantanés ressortent raisonnablement détaillés. Ils sont d'ailleurs peut-être plus exploitables que ceux obtenus via le mode cliché nocturne qui, s'il permet de mieux exposer la scène, inonde l'image de bruit numérique inesthétique. Notez que le mode nuit est utilisable aussi avec la focale ultra large.
Enfin, en vidéo, le Galaxy Z Flip n'a aucun problème à se hisser aussi haut dans nos cœurs que les Galaxy S10 et Note 10 avant lui. Doté de la fonctionnalité Super SteadyCam, sa stabilisation est exemplaire. Mais vous serez alors limités à du Full HD 60. Il faudra faire l'impasse sur l'OIS pour profiter de la 4K.
Samsung Galaxy Z Flip : l'avis de Clubic
Drôle d'objet que ce Z Flip. Immanquablement plus séduisant que le Fold, et ce sur tous les points, on ne peut s'empêcher de prendre un instant pour saluer les immenses progrès accomplis par Samsung en l'espace d'un an seulement.Ceci étant dit, on ne peut non plus taire l'évidence : le « rêve » du smartphone pliant est encore chimérique. Son heure n'est pas encore venue.
Bien sûr, le Galaxy Z Flip est un formidable produit, et l'effet waouh est garanti. Mais se l'offrir, c'est faire chaque jour de nouveaux compromis par rapport à un smartphone classique. Que personne ne soit dupe : à plus de 1 500€, le Z Flip est une vitrine sur l'expertise de Samsung, plus que l'assurance d'obtenir le meilleur de la smartphonie.
Et c'est précisément ce qui est frustrant avec cet appareil : il n'est le meilleur sur rien. Ni sur l'autonomie, ni sur la photo, ni sur les performances, et encore moins sur la durabilité. Que deviendra le Z Flip lorsque la 5G se sera démocratisée ? Comment faire réparer son écran une fois que l'année de garantie premium offerte par Samsung expirera ?
En cela, le Galaxy Z Flip est une curiosité à ne réserver qu'à une poignée d'enthousiastes fortunés qui, de toute façon, savent qu'ils changeront de smartphone l'an prochain. Quiconque a dans l'idée de s'offrir un smartphone durable et future proof ferait mieux d'attendre la sortie des Galaxy S20 le mois prochain.
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