Une stratégie d'autant plus surprenante que, ces dernières années, le constructeur s'est concentré — avec succès — sur le marché de l'entrée de gamme et du smartphone très accessible.
Aussi pour faire les choses progressivement, l'entreprise intercale entre ses Motorola One Hyper (299€) et Motorola Edge+ (1 199€) un Motorola Edge « classique » vendu 599€ et qui semble trouver tout naturellement sa place sur ce segment.
Le Motorola Edge est disponible à la précommande pour une sortie au tout début du mois de juin.
Motorola Edge : la fiche technique
Si la place du fer de lance revient au Motorola Edge+, le Edge ne démérite pas sur son segment. Bien sûr, on trouvera des smartphones plus puissants, plus endurants ou meilleurs en photographie dans la même gamme de prix. Mais le Motorola Edge parvient à créer l'harmonie et la synthèse en conservant une tarification honnête.Le Motorola Edge, c'est :
- Écran : AMOLED de 6,7 pouces (19,5:9) affichant une définition Full HD+ de 2340 x 1080 pixels (385 ppi, 90 Hz, HDR10) et couvrant environ 96% de la surface avant
- SoC : Snapdragon 765G (7 nm) avec processeur octo-core (1x 2,4 GHz + 1x 2,2 GHz et 6x 1,8 GHz) et GPU Adreno 620 (625 MHz)
- Mémoire vive : 6 Go LPDDR4X
- Stockage interne : 128 ( extensible via microSD) en UFS 2.1
- Batterie : 4 500 mAh, recharge rapide jusqu'à 18 W en filaire (incompatible recharge sans-fil)
- Étanchéité : non certifié, mais « résistant aux éclaboussures »
- Prise jack 3,5 mm : Oui
- Audio : haut-parleurs stéréo
- Appareils photo arrière :
- capteur 64 MP (1/1.72", photosites de 0,8 µm, ƒ/1.8) équivalent 26 mm
- 16 MP (photosites de 1 µm, ƒ/2.2) ultra grand-angle équivalent à 13 mm
- 8 MP (photosites de 1.12 µm, ƒ/2.4) téléobjectif équivalent 52 mm
- 3D ToF
- Vidéo : 4K@30fps, 1080p@30/60/120fps, 720p@30/60/120/240fps
- Appareil photo avant : 25 MP ( photosites de 0,9 µm, ƒ/2,0), vidéo 1080p30fps
- Capteur d'empreintes : Oui, sous l'écran
- Recharge inversée : Non
- Double SIM : Oui
- Compatible 5G : Oui
- Connectivité : Wi-Fi 802.11 a/b/g/n/ac, Bluetooth 5.1, NFC
- Dimensions : 161,6 x 71,1 x 9,3 mm pour 188 grammes
- OS : Android 10
- Coloris : Solar Black
- Prix : 599€ pour la version 6+128 Go
Le coffret du Motorola Edge comporte une coque de protection souple en silicone transparent, un adaptateur secteur 18 W et son câble USB-C, et une paire d'écouteurs intra-auriculaires avec des embouts de différentes tailles.
Concrètement, qu'est-ce qui change par rapport au Edge+ ? De nombreux détails, n'en doutez pas. De là à les justifier par un écart de 600€ sur la facture, il ne faudrait pas exagérer.
D'abord, le Edge+ embarque un Snapdragon 865, 12 Go de RAM / 256 Go UFS 3.0, et une batterie de 5 000 mAh rechargeable cette fois sans-fil (15 W). On passe aussi à un capteur photo principal de 108 mégapixels et un téléobjectif 3x, et obtient au passage une compatibilité Wi-Fi 6. Enfin, la dernière différence est esthétique : contrairement au Edge, le Edge+ affiche un dos en verre, là où celui du premier n'est qu'en plastique.
Design : renversant, mais en plastique
Qui aurait cru que Motorola serait, en 2020, le constructeur offrant à son nouveau modèle le ratio écran-corps le plus important du marché ? C'est pourtant le cas : le Motorola Edge (et Edge+) affiche un ratio de près de 96% — et c'est aussi impressionnant en vrai qu'à l'écrit.Pour atteindre ce chiffre, la firme appartenant à Lenovo a opté pour une dalle AMOLED à la courbure extrême qui n'est pas sans rappeler celle du Huawei Mate 30 Pro. Rassurez-vous : contrairement à celui-ci, Motorola a conservé les boutons physiques dédiés au volume et à l'allumage sur la tranche droite. Ce dernier est d'ailleurs assez inesthétique ; la faute à un plastique très bon marché et à une rugosité sous le doigt plutôt désagréable.
Mais restons sur l'écran un moment. Prêtant allégeance à la mode actuelle, Motorola dote l'écran AMOLED de son Edge et Edge+ d'un minuscule poinçon, en haut à gauche, embarquant le capteur photo avant de 25 mégapixels. La découpe mesure 2 millimètres à peine, mais cerclée d'un halo noir de 1 mm qui s'éclaire contextuellement (lorsque la caméra avant est allumée par exemple).
De manière générale, les bordures de l'appareil sont quasiment imperceptibles. On a mesuré 1 mm en haut, 3 mm sur le menton, et 2 mm sur les tranches seulement. Un taux d'occupation décidément record qui, heureusement, ne tient pas que du gimmick esthétique. La courbure de l'écran se justifie notamment par des applications logicielles dédiées, sur lesquelles nous reviendrons plus tard dans ce test.
Si l'avant du téléphone impressionne, le reste n'est pas tout à fait aussi flatteur qu'on peut le croire. Les tranches supérieures et inférieures notamment, laissent apparaître des jours disgracieux. Rappelons à ce titre que le smartphone n'est pas certifié IP.
Les jonctions entre les différentes parties du téléphone laissent apparaître des jours assez inesthétiques. © Pierre Crochart pour Clubic
Inesthétique aussi : ce dos en plastique. Clairement l'un des points faibles du Motorola Edge, mais qui n'est pas sans vertus. Ce choix offre en effet au smartphone un poids très réduit (188 grammes seulement) et une résistance accrue aux chocs (quoiqu'avec un écran courbé à 90°, pas sûr que le téléphone fasse long feu en cas de chute).
Regrettons aussi cet unique coloris noir qui, bien que parfois relevé par de jolis reflets irisés, reste plutôt ennuyeux.
Le placement des différents modules photo en revanche, est très bien choisi. À titre personnel, je reste plus attaché à une disposition verticale qu'à d'énormes blocs d'appareils photo.
Enfin, petite particularité, Motorola a fait le choix de disposer les différentes mentions légales sur la tranche basse de l'appareil, près du haut-parleur, du port USB-C et jack 3.5 mm. Malin pour offrir plus de sobriété à l'arrière du téléphone.
Le capteur d'empreintes sous l'écran fonctionne très bien et n'est pas difficile à atteindre. © Pierre Crochart pour Clubic
Écran : un superbe écran AMOLED 90 Hz
Nul besoin de chercher bien loin : la star du Motorola Edge, c'est son écran. Mais au-delà de l'effet waouh procuré par sa courbure, est-il de bonne facture ?La réponse est oui. Mais dans une certaine mesure. Affichant une définition Full HD+ sur un ratio de 19.5:9, le Motorola Edge pêcherait presque pour sa résolution à peine trop faible pour un smartphone d'une diagonale de 6,7 pouces (385 ppi). Par chance, l'œil non averti n'y fera pas attention, et préférera s'extasier devant les noirs profonds et le contraste infini permis par la technologie OLED.
La luminosité est également très bonne, avec 418 cd/m2 calculées via notre sonde. Suffisant dans la majorité des cas, mais moins confortable que sur le realme X50 Pro 5G, vendu au même prix.
C'est davantage du côté de la calibration que le bât blesse. Des trois modes d'affichage proposés (naturel, contrasté, saturé), c'est le premier qui offre les meilleurs résultats — sans toutefois se montrer infaillible. Ce mode permet de couvrir 99,3% du spectre sRGB (74,8% en DCI-P3) et d'atteindre un delta E de 3,1 (on considère que sous un dE de 3, l'œil humain ne fait plus la différence). Plus embêtant : la température de l'écran est dans tous les cas supérieure à 7 300 kelvins, et donc trop froide. La norme se situant à 6500K, l'écran produit des couleurs assez froides, et aucune roue chromatique ne permet malheureusement de corriger le tir. Dommage.
Toutes les mesures utilisées dans cet article ont été réalisées avec le logiciel CalMAN Ultimate et une sonde X-Rite i1 Display Pro.
Du reste, l'apport d'une fréquence de 90 Hz est toujours aussi agréable. Les contenus défilent de façon tout à fait fluide, même si nous commencerions presque à nous habituer à des fréquences plus élevées.
Avec un écran si généreux, il va sans dire que l'on profite au maximum de ses contenus vidéo (le Motorola Edge est certifié Widevine L1). Compatible HDR10, le Motorola Edge affiche des couleurs d'une clarté épatante sur les contenus compatibles. Néanmoins, la courbure et l'aspect très élancé du smartphone pourront rendre la pratique du jeu vidéo assez complexe par moments.
Audio : du son stéréo sans fantaisie
Motorola propose du son stéréo sur ses smartphones dès 249€, avec le Moto G8 Power. Il ne pouvait décemment pas faire l'impasse sur son nouveau fleuron du milieu de gamme.On retrouve ainsi deux haut-parleurs sur ce Motorola Edge : le plus gros, situé sur la tranche basse, et l'oreillette d'appels en haut de l'écran.
Le Motorola Edge est l'un des rares smartphones milieu de gamme à conserver un port jack © Pierre Crochart pour Clubic
En toute logique, ce dernier est complètement dépassé (le terme « écrasé » serait plus juste) par le véritable haut-parleur. Au point que l'on a parfois l'impression d'avoir affaire à un son mono. Rassurez-vous : on entend parfaitement son interlocuteur lors d'un appel. Ouf.
La qualité du son ? Passable. On n'en attendait pas vraiment plus pour un smartphone à ce tarif. Le son est puissant, mais sature très vite une fois que l'on dépasse les 50%. La dynamique fait évidemment la part belle aux médiums et aux aigus, occultant presque totalement les graves.
Ce qui n'est pas le cas de la paire d'écouteurs fournis par Motorola ! Ceux-ci se montrent extrêmement basseux, et dénaturent parfois maladroitement vos titres favoris. Heureusement, libre à vous d'y brancher le casque ou les écouteurs de votre choix, ou de profiter d'un modèle Bluetooth.
Logiciel : l'écran incurvé mis à profit
Comme sur ses précédents modèles, Motorola opte ici pour un Android 10 stock. Livré avec la mise à jour de sécurité du 1e avril, le Motorola Edge promet "au moins" 2 ans de support logiciel. Une rareté dans le monde Android.Nous ne sommes donc pas perdus en arrivant sur l'écran d'accueil du Motorola Edge. L'interface est forcément intuitive, et la navigation gestuelle nous est proposée dès l'allumage.
En guise de « surcouche », Motorola opte pour une application dédiée à ses services. On peut notamment y activer un certain nombre de gestes pour se faciliter la vie (capture d'écran avec trois doigts, retourner pour rendre silencieux, persistance du regard pour éviter la mise en veille, etc.) Mais l'application Moto est aussi le hub qui permet de jouer avec ce fameux écran incurvé dont nous vous parlons depuis le début de ce test.
D'ici, vous pouvez renseigner vos préférences. Par défaut, les bordures de l'appareil affichent un fin liseré coloré lors de la réception d'une notification. Vous pouvez aussi configurer un volet de raccourci sur la tranche.
Enfin, ce même menu permet de paramétrer différents gestes à effectuer depuis la tranche de l'appareil. Un swipe vers le haut peut appeler le tiroir d'applications. Un swipe vers le bas le panneau de notifications. Un double tapotement peut également resserrer l'affichage, et empêcher que votre contenu ne « coule » sur les bords de l'appareil. À vous de jouer en somme !
Enfin, le mode Game Time offre aussi une autre possibilité de tirer parti de l'écran incurvé : en créant des gâchettes virtuelles sur la tranche de l'appareil, configurables à souhait sur différents titres du Play Store. Particulièrement utile sur des FPS comme Call of Duty pour viser et tirer plus rapidement. On n'est pas tout à fait au niveau de véritables gâchettes comme sur le Nubia Redmagic 5G, mais l'addition est agréable.
Performances : solides, mais pas au niveau de la concurrence
Motorola a opté pour une drôle de stratégie ici. Là où l'essentiel de ses concurrents s'est équipé en Snapdragon 865, la firme américaine s'est contentée d'un Snapdragon 765G de milieu de gamme. Pour quelle raison ?Plusieurs pistes. Pouvoir proposer un smartphone 5G à prix plus abordable que ses concurrents (à part le realme X50 Pro 5G, il faut encore compter 699€ pour un OnePlus 8, par exemple), tout en ne rognant pas sur le reste de la fiche technique. On peut aussi s'imaginer que Motorola sait ne pas compter de nombreux joueurs dans ses clients, et n'estime pas la présence d'un SoC haut de gamme justifiée.
Quoi qu'il en soit, Snapdragon 865 ou pas, le Motorola Edge offre des performances tout à fait respectables.
Avec 305 572 points sur AnTuTu, le Motorola Edge se fait logiquement distancier par de nombreux concurrents au classement. Son score Geekbench ne dit pas autre chose.
Par chance, les fréquences du GPU offrent au Edge une belle latitude côté graphismes. Le smartphone s'en sort très bien sûr 3D Mark. Enfin, la puce UFS 2.1 offre des débits de lecture correctes, et d'écriture plutôt bons.
Ceci étant dit, l'épreuve du réel nous confirme que le Motorola Edge n'a absolument rien à envier en termes de fluidité à des smartphones mieux équipés. Même avec 6 Go de RAM seulement, le smartphone est très réactif. Le multitâche n'est jamais un problème, et l'apport du 90 Hz fait beaucoup dans cette impression de fluidité constante.
En jeu, il est même possible de s'amuser. Call of Duty : Mobile, jeu 3D extrêmement gourmand, peut ainsi être lancé dans sa qualité graphique maximum sans rogner sur la fluidité. Seul bémol sur ce point : le smartphone chauffe très vite. Après deux parties seulement, le CPU et la batterie se rapprochaient des 50°C.
Autonomie : un smartphone 5G endurant
On le sait : un écran cadencé à 90 Hz consomme énormément d'énergie. Même chose pour un modem 5G. Mais le Motorola Edge parvient à s'en tirer avec les honneurs au chapitre de l'endurance.Avec sa batterie de 4 500 mAh, le Motorola Edge nous est resté fidèle pendant très exactement 31 heures sur batterie. Sur cette durée, l'écran a été allumé pendant 8h44 minutes. En d'autres termes : l'utilisateur moyen parviendra à ne recharger son smartphone que tous les deux jours.
Côté recharge, justement, l'adaptateur secteur fourni permet de faire passer l'accumulateur de 0 à 100% en 2 h 30 tout rond. En 30 minutes, le smartphone aura récupéré 35% de son autonomie. Rappelons que la recharge sans-fil est réservée au Motorola Edge+.
Photo : polyvalence au rendez-vous
Si, sur le haut de gamme, la guerre des photophones fait rage, les constructeurs redoublent d'efforts pour proposer, même sous les 600€, des smartphones très capables en la matière.Il faut dire que les ingénieurs ont fait d'énormes progrès concernant les capteurs photo, et ce Motorola Edge profite de l'un des plus en vogue en ce moment : le Samsung ISOCELL Bright GW1 de 64 mégapixels (1/1.72", ƒ/1.7, 0,8 µm). Un modèle qui trône aussi au dos du plus féroce concurrent du Motorola Edge : le realme X50 Pro 5G.
Capteur principal
Nous n'en doutions pas : le Motorola Edge fait de très jolies choses en pleine journée. La dynamique est bonne, les couleurs sont respectées, et le niveau de détail des clichés (pris par défaut en 16 mégapixels) parfaitement convaincant.Le capteur principal du Moto Edge se pose en module à tout faire, même lorsque les contrastes sont importants. En journée, le mode HDR se déclenche quasi systématiquement, et permet à l'appareil de récupérer des détails dans les ombres et les hautes lumières efficacement.
Il est bien entendu possible de shooter en 64 mégapixels via le mode dédié. Mais on perdra ce faisant en exposition dans les zones les plus sombres de l'image. Bien sûr, ce mode vous sera très utile si vous prévoyez de recadrer vos images. Mais dans la grande majorité des cas, si vous n'avez pas vocation à sortir vos photos du smartphone, nul besoin de s'embarrasser avec ce mode.
Ultra grand-angle
Sans être exceptionnel, le module ultra grand-angle du Motorola Edge fait à peu près aussi bien que n'importe quel autre dans sa gamme de prix.Sa définition de 16 mégapixels lui offre même des résultats souvent plus détaillés que la concurrence. De même que l'algorithme de traitement remplit bien son office pour corriger la distorsion.
Bien entendu, on n'échappe pas au phénomène de diffraction et de perte de piqué autour du centre. Un impair qui, heureusement, semble repoussé aux extrémités du cadre.
Téléobjectif
On peine à comprendre. Par défaut, le Motorola Edge sortira des clichés 16 mégapixels de son téléobjectif qui, pourtant, n'en compte que 8. Un upscalling dont on ne s'explique pas vraiment l'intérêt, et dont on ne peut se passer qu'en permutant l'appareil en mode manuel.Ceci étant, ce troisième capteur n'est clairement pas le plus brillant du trio. Équivalent à 50 mm, il n'offre pas la focale la plus palpitante du marché. Notons toutefois que la continuité des couleurs est globalement respectée entre les trois modules. Tout juste remarquera-t-on une petite tendance à réchauffer la température de la scène sur le téléobjectif.
Offrant un zoom optique 2x, ce dernier module peut aussi grimper jusqu'à 10x en numérique. Une option peu recommandable, en cela qu'elle fera perdre une énorme quantité de détails à votre cliché.
Portrait
Quelle déception. D'habitude, la présence d'un capteur 3D ToF augure des portraits bien détourés, ou encore un autofocus plus précis. Si la première attente est comblée, la seconde ne l'est pas une seule seconde.La mise au point en mode portrait est au mieux chaotique, au pire infaisable. Malgré de multiples essais dans différentes situations, le point est rarement fait à l'endroit désiré.
Mise au point hasardeuse, couleurs totalement dénaturées... le mode portrait est à fuir ! © Pierre Crochart pour Clubic
Pire ! Comme vous pouvez le constater, les couleurs sont... affreuses. Totalement passées, réchauffées artificiellement, désaturées. Les clichés du mode portrait apparaissent plats au possible, en intérieur comme à l'extérieur.
À titre de comparaison, observez le cliché ci-dessous capturé avec le mode portrait de l'appareil photo avant du Motorola Edge.
Le mode portrait avant fait tout l'inverse : mise au point correcte mais couleurs beaucoup trop saturées. © Pierre Crochart pour Clubic
Là, c'est tout l'inverse ! La saturation est excessive, le visage est lissé et le flou d'arrière-plan exagéré. Rien ne va.
Mode nuit
L'ovni Pixel 3a mis à part, rares sont les smartphones de milieu de gamme à s'en sortir avantageusement quand la lumière vient à manquer. Et ce n'est malheureusement pas le Motorola Edge qui fera changer cela.Sans surprise, les clichés nocturnes manquent de détails, sont extrêmement bruités et tout simplement inexploitables en tant que tels. Un passage par la case « mode nuit » est obligatoire pour améliorer (un peu) les résultats.
Seulement, même ici, l'autofocus fait des siennes, tout comme la compensation des mouvements de l'utilisateur. Si l'on récupère effectivement en détail et rééquilibre l'exposition de la scène, le cliché n'est pas plus exploitable. La nuit n'est décidément pas le territoire privilégié du Motorola Edge.
Vidéo
Capable de filmer jusqu'en 4K à 30 images par seconde, le Motorola Edge profite d'une stabilisation électronique qu'importe le capteur utilisé. Celle-ci est correcte, et parvient à amoindrir les à-coups des pas de l'utilisateur.Le mode 60 images par seconde est réservé à l'optique standard, mais offre dans tous les cas des résultats un brin décevants en termes de qualité d'image. On lui préférera le mode 1080p30 qui, en plus, est disponible à toutes les focales.
Motorola Edge : l'avis de Clubic
Le grand retour de Motorola sur un marché depuis trop longtemps délaissé se fait dans la douceur. Le Motorola Edge est un appareil de compromis. À l'épreuve du futur en cela qu'il est déjà compatible 5G, et qu'il garantit des mises à jour pendant 3 ans, le smartphone pêche par certains aspects qui pourraient lui faire préférer son concurrent direct : le realme X50 Pro 5G.Endurant, et suffisamment puissant pour tous les usages, le Motorola Edge montre quelques limites en photo (surtout de nuit et en portrait). Des impairs heureusement compensés ailleurs : son formidable écran à la courbure impressionnante, et la présence d'un port jack qui rassure.
Enfin nous aurions sans doute préféré un dos en verre plutôt qu'en plastique. Mais dans l'ensemble, nous avons passé un excellent moment en compagnie du Motorola Edge. Un appareil qui, à défaut de cocher toutes les cases du cahier des charges, fait mouche sur celles qui importent vraiment : confort, endurance, durabilité.
Test réalisé à partir d'un smartphone prêté par la marque
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