Fiche technique
Principales caractéristiques du X3 SuperZoom Pro tel qu'il est commercialisé en France :- Processeur : Snapdragon 855+
- RAM : 12 Go
- Stockage : 256 Go UFS 3.0 (pas d'extension possible)
- Carte graphique : Adreno 640
- OS : Android 10 + realme UI 1.0
- Écran : LCD IPS tactile 6,57'' format 20:9 ; couverture 84,7 % de la face avant ; 1080 x 2400 pxls ; 16 millions de couleurs ; (densité 399 ppp) ; rafraîchissement 120 Hz ; gamut sRVB et DCI-P3
- Protection : Gorilla Glass 5 de Corning (avant et arrière)
- Déverrouillage : lecteur d'empreintes latéral, reconnaissance faciale
- Caméra frontale : Grand-angle : 32 Mpxl (1/2,8'', photosites 0,8 µm) ; objectif 36 mm f/2,5 / Ultra grand-angle : 8 Mpxl ; (1/2,8'', photosites 1,12 µm) ; objectif 105° f/2,2
- Caméra dorsale : Module principal : 64 Mpxl (1/1,72'', photosites 0,8 µm) ; objectif 26 mm f/1,8 ; autofocus à détection de phase / Zoom périscopique : 8 Mpxl ; objectif 124 mm f/3,4 ; zoom 5x (optique), 10x (hybride), 60x (numérique) ; stabilisation optique / Ultra grand-angle : 8 Mpxl (1/4'', photosites 1 ,12 µm) ; objectif 119° 16 mm f/2,3 / Macro : 2 Mpxl ; objectif 21,8 mm f/2,4
- Batterie : 2x2100 mAh (soit 4200 mAh) ; charge rapide Dart Flash Charge 30W avec le chargeur fourni
- Audio : haut-parleur mono, certification Dolby Atmos ; aptX ; aptX HD ; LDAC
- Sans-fil : Wifi 6 ; Bluetooth 5.0
- Débits théoriques maxi 4G : jusqu'à 150 Mb/s (montant) et 450 Mb/s (descendant)
- SIM : 2 x nano SIM
- Dimensions : 163,8x75,8x8,9 mm
- Poids : 202 g
- Prix : 499,90 € hors abonnement
Design & ergonomie : efficace, mais pas original
Si vous cherchiez un smartphone brillant par l'originalité de son design, passez votre chemin. Le X3 SuperZoom reprend les canons du design actuel, sans les enlaidir ni les améliorer. Au menu : construction en sandwich (châssis coincé entre deux plaques de verre), grand écran de 6,57 '' recouvrant la quasi-totalité de la face avant et deux touches mécaniques contrôlant le volume sur le flanc gauche. Une troisième commandant la mise sous tension prend place sur le flanc opposé et héberge le lecteur d'empreintes.On trouve sur la face inférieure un connecteur USB-C, le tiroir recevant les cartes SIM ainsi qu'une série de perforations laissant passer le son du haut-parleur interne. Ne cherchez pas de prise audio jack : il n'y en a pas. Manifestement, realme — comme un nombre croissant de constructeurs — ne mise plus sur les écouteurs filaires.
Nous avons reçu pour ce test le modèle blanc, dont la face arrière est faite d'un joli verre teinté et dépoli. Cela évite de collectionner trop rapidement les salissures et empreintes de doigts, tout en rendant la prise en main agréable. Outre le logo de la marque, la face arrière abrite fort logiquement le module photographique. Logé dans le coin supérieur gauche, il adopte la forme d'une barre verticale raisonnablement proéminente, mais qui empêche de l'utiliser confortablement lorsqu'il est posé sur une table.
Heureusement, realme a la délicatesse d'accompagner le X3 SuperZoom d'une coque souple transparente afin de le protéger des aléas de la vie quotidienne. Elle gomme aussi la protubérance du module photo et évite ainsi de le rendre bancal lorsqu'on l'utilise posé sur une surface plane.
Malgré son poids respectable — 202 grammes sur la balance, le verre n'est pas le matériau le plus léger existant — le smartphone se montre agréable en utilisation quotidienne. Et pour tout dire, le poids ne nous a jamais gêné. Est-ce à cause d'intensives séances de musculation ou — plus sûrement — parce que nous commençons à nous habituer au poids élevé des nouvelles générations de smartphone ? Peut-être un peu des deux !
S'il ne brille pas particulièrement par l'originalité de son design, on apprécie tout de même son charme discret ainsi que le soin apporté à sa construction. L'écran et la face arrière sont ainsi protégés par un verre de type Gorilla 5 de Corning dont la solidité est reconnue. Bien sûr, on aurait aimé qu'il bénéficie d'une certification IP et non pas d'une peu précise « résistance à l'eau ». D'après realme, elle est procurée par l'utilisation de dispositifs d'étanchéité (petits composants noyés dans de la colle, gel de silicone pour protéger les orifices et joint d'étanchéité pour le tiroir SIM).
Écran : un LCD de bonne qualité
L'affichage du X3 SuperZoom se compose d'une dalle LCD IPS de 6,33'' de type 20:9 affichant 1080 x 2400 pixels, soit une densité de 399 ppp. Officiellement, l'écran couvre 90% de la face. Mais si l'on tient compte de l'arrondi des angles et de la place occupée par la caméra, il faut plutôt compter sur 85%. Il comporte en son angle supérieur gauche un poinçon en forme de gélule afin d'accueillir les deux modules de la caméra frontale.Le X3 SuperZoom supporte les espaces colorimétriques sRVB et DCI-P3 (standard de fait de l'industrie cinématographique hollywoodienne) et produit une image aux couleurs fidèles pour peu que l'on désactive l'option « confort des yeux ».
Le taux de rafraîchissement de 120 Hz laissait prévoir une belle fluidité de l'image. C'est effectivement le cas, la rémanence de la dalle étant très faible. Afin d'économiser la consommation électrique, on pourra au besoin abaisser la fréquence à 60 Hz ou laisser l'OS choisir la plus appropriée en fonction de l'application en cours d'affichage. Signalons aussi la présence de la technologie OSIE. En l'activant, on améliore le rendu des vidéos de faible résolution.
Bien sûr, les contrastes ne sont pas aussi bons qu'avec une dalle OLED, mais le X3 SuperZoom ne se défend pas mal du tout sur ce point. Signalons au passage qu'il ne bénéficie pas de la certification HDR10. Realme annonce une luminosité de 480 nits lui permettant de rester lisible en plein soleil, ce que nous avons pu vérifier dans la vraie vie.
Même s'il n'est pas le meilleur écran du moment, celui équipant le X3 SuperZoom offre d'excellentes performances, surtout à ce niveau de prix.
Audio : classique
Chez realme, comme c'est le cas pour de plus en plus de constructeurs, le port audio jack semble définitivement appartenir au passé (au moins sur les produits de milieu et haut de gamme). Il faudra donc faire sans et utiliser le connecteur USB-C ou des écouteurs sans fil Bluetooth 5.0. En intégrant le support des codecs aptX, aptX HD et LDAC, realme entend proposer une expérience audio de qualité. On ne rentrera pas ici dans le débat pas-de-son-audiophile-en-bluetooth-bande-de-mécréans, et on se contentera de signaler que l'écoute sans fil est à notre goût tout à fait satisfaisante (pour peu que les écouteurs suivent, bien entendu).L'audio interne est quant à elle produite par un unique haut-parleur baptisé « 1216 Super Linear Speaker » (que l'on trouve en paire dans le Mi 10 Pro de Xiaomi). Sans rentrer dans des détails techniques, il est censé produire une excellente qualité sonore.
Dans les faits, le résultat se révèle effectivement tout à fait correct (notamment dans les bas médiums), mais reste objectivement bien trop faible en basses. On pourra tout de même envisager l'écoute de podcasts ou la visualisation de vidéos sans trop malmener ses oreilles, mais le passage par une enceinte externe ou un casque reste conseillé pour une utilisation prolongée.
Comme la plupart des smartphones actuels, le X3 SuperZoom est certifié Dolby Atmos. Celle-ci n'a strictement aucun intérêt avec l'unique haut-parleur interne, mais devient agréable dès que l'on passe sur un casque.
Performances : Le charme efficace du 855+
Realme a fait le choix d'équiper le X3 SuperZoom d'un SoC SnapDragon 855+. Commercialisé depuis le troisième trimestre 2019, le 855+ ne fait donc pas partie de la collection 2020 de Qualcomm. Cela n'en reste pas moins un excellent choix afin de produire un smartphone puissant et abordable. Car en perdant son statut de SoC haut de gamme au profit du Snapdragon 865, le 855+ devient forcément moins cher, tout en restant bien plus puissant que les SoC milieu de gamme sorti en début d'année.Il est épaulé par le GPU Adreno 640 et dispose de 12 Go de RAM ainsi que de 256 Go de Flash UFS 3.0. L'absence d'emplacement pour carte micro SD empêche d'augmenter l'espace de stockage. Ce n'est à notre avis pas vraiment grave vu la capacité de la Flash interne.
Passé au banc d'essais, le X3 SuperZoom cumule 515 289 points Antutu, 2463 points Geekbench (en multicœur, 781 points en monocœur) et 5323 points 3D Benchmark. Le X3 SuperZoom joue donc bien dans la cour des grands. Et même si les smartphones propulsés par un SnapDragon 655 font mieux, il n'a pas à rougir de ses performances, surtout à ce niveau de prix.
Concrètement, le smartphone dispose très largement de la puissance de calcul nécessaire pour exécuter avec fluidité Android 10 et la surcouche maison realme UI 1.0. Ceux-ci permettent aux applications les plus gourmandes en ressources d'exprimer sans coup férir leurs talents. Nous avons pu faire tourner sans l'ombre d'un problème les jeux les plus récents avec u niveau de détail maxi. Aucun problème non plus avec des applications de montage vidéo, de retouche photo ou de développement des fichiers RAW.
Nous avons brièvement évoqué la présence de realme UI 1.0, la surcouche maison accompagnant Android 10. Celle-ci, présente sur tous les nouveaux smartphones de la marque, est en fait la copie conforme de ColorOS 7.1, la surcouche qu'utilise Oppo sur ses smartphones.
Rien de bien étonnant dans cette similitude : les deux constructeurs, filiales du groupe BBK, profitent d'une synergie de développement. En ayant le bon goût de ne pas surcharge inutilement l'interface ou en ajoutant quasiment aucune application supplémentaire, Realme UI 1.0 reste très proche de l'esprit d'Android Stock qu'il complète intelligemment (notamment sur l'optimisation de la consommation d'énergie et sur la personnalisation des icônes de l'interface). Et s'il n'est pas aussi complet que ce que proposent Huawei ou Samsung, Realme UI 1.0 est à notre avis l'une des meilleures surcouches du moment.
Un mot enfin sur le modem 4G intégré. S'il n'est pas le plus rapide du moment, il est toutefois amplement suffisant pour exploiter les réseaux actuels. On ne pleurera pas l'absence de 5G, pour l'instant inexistante en France.
Charge très rapide, autonomie correcte
Le X3 SuperZoom se prévaut d'une batterie de 4200 mAh. En réalité, le smartphone embarque deux éléments de 2100 mAh pouvant être chargés en parallèle grâce au chargeur 30 Watts fourni. Cette technologie, baptisée Dart Flash Charge 30W, autorise d'après le constructeur le passage de 0 à 70% en 30 minutes et de 0 à 100% en 55 minutes. Si le smartphone est utilisé pour des tâches lourdes, le constructeur affirme qu'il suffira de 60 minutes pour atteindre 60%.Seule condition, utiliser le chargeur et le câble fournis, tous deux étant dotés de puces de contrôles spécifiques afin de prévenir tout endommagement de l'appareil. En l'absence de l'un des deux éléments, la charge s'effectuera en Power Delivery 15 watts maxi.
Lors de nos tests, nous avons pu vérifier à une ou deux minutes près la véracité de ces chiffres. À ce jour, realme et Oppo, qui exploitent une technologie semblable, sont les champions en matière de rapidité de charge.
Une fois chargé à bloc, le X3 SuperZoom vous accompagnera quasiment deux jours en utilisation traditionnelle (internet, messagerie, musique, quelques vidéos et appels téléphoniques, un peu de jeu). Les gros utilisateurs devront se contenter d'une grosse journée d'autonomie avant de passer par la case recharge. Sans être exceptionnelle, elle s'avère très satisfaisante et en ligne avec ce que propose la concurrence, parfois pour un prix plus élevé. Carton rouge en revanche pour l'absence de charge par induction, que nous continuons à juger très utile — voire indispensable — sur un smartphone.
Et la charge par induction ?
La charge par induction pourra sembler inutile à de nombreux utilisateurs potentiels et son absence ne les gênera pas. Mais pour certaines catégories, elle devient indispensable. Realme (comme Oppo) se justifie en affirmant que la charge rapide est actuellement trop lente en comparaison de la technologie filaire traditionnelle (et ils ont raison) pour s'avérer satisfaisante et qu'après tout, brancher son smartphone sur un câble puis au réseau électrique n'est pas si gênant que cela.Ce n'est pas notre avis : trouver une prise électrique disponible dans un café, un salon d'attente, une gare ou dans un lieu public n'est pas toujours évident. De plus, cela implique d'avoir avec soi le chargeur et le câble, ce qui n'est pas souvent le cas lors d'un court déplacement professionnel où l'on cherche avant tout à voyager léger. Sans oublier l'adaptateur secteur si l'on voyage au Royaume-Uni ou hors d'Europe... En revanche, l'induction devient de moins en moins rare dans les lieux publics précédemment mentionnés. À choisir, nous préférons tout de même une charge lente, mais existante à une charge rapide, mais impossible à mettre en œuvre faute d'avoir accès çà iBeacon prise électrique.
Gardons espoir, toutefois, puisque le constructeur travaille avec Oppo sur l'intégration d'une technologie de charge rapide par induction qui devrait arriver avant la fin de l'année dans certains de ses produits. Un peu à la manière de ce que propose OnePlus (autre filiale de BBK, quelle coïncidence) sur le OnePlus 8 Pro. Après avoir passé de nombreuses années à expliquer à ses clients que la charge sans fil n'avait aucun intérêt, OnePlus a finalement réalisé qu'elle pouvait être utile et fait machine arrière. Étonnant, non ?
Photo : six capteurs, sinon rien !
L'interface de prise de vue se manipule très intuitivement et offre tout ce qu'il faut en matière de réglages. On aimerait toutefois que le constructeur rende personnalisable la liste des modes directement affichés à l'écran, comme le font Samsung et Huawei. Cela permettrait par exemple de faire apparaître les modes « Expert » et « Ultra-Macro » directement dans la liste à l'écran sans avoir à passer par le sous-menu « Plus ». On chipote, mais cela ferait tout de même gagner un peu de temps.Le X3 SuperZoom n'embarque pas moins de six modules photo/vidéo : deux à l'avant et quatre à l'arrière. Une sorte de record pour un produit de cette catégorie tarifaire.
La caméra frontale réalise des selfies en grand-angle (32 Mpxl, 36 mm f/2,5) ou ultra grand-angle (8 Mpxl, angle de vision de 105°, f/2,2). En extérieur ou en luminosité correcte, les images produites sont de bonne facture, même si l'on constate une inévitable mollesse des détails sur les bords de l'image en ultra grand-angle.
Le mode portrait génère un bokeh très convaincant à défaut d'être parfait. En revanche, nous avons été impressionnés par les selfies produits en très faible luminosité à condition d'activer le mode nuit. L'image n'est bien entendu pas si détaillée qu'en plein jour, mais reste tout à fait exploitable. Le mode beauté, boosté à l'IA produit quant à lui des résultats corrects (à condition d'être adepte de ce genre de manipulations numériques, ce qui n'est pas forcément le cas de tout le monde).
Un mot enfin sur la captation vidéo, globalement très correcte pour une caméra frontale. Sa stabilisation électronique s'avère efficace et l'on apprécie de pouvoir générer un bokeh artificiel très honorable en temps réel lors de la captation.
La caméra dorsale embarque quant à elle quatre modules.
- Le principal se compose d'un capteur 64 Mpxl (1/1,72'', photosites 0,8 µm) et d'un objectif 26 mm ouvrant à f/1,8. Il fonctionne selon le principe du pixel binning afin de produire des images de 16 Mpxl par regroupement des photosites en matrices 2x2.
- L'ultra grand-angle embarque un capteur 1/4'' de 8 Mpxl (photosites 1 ,12 µm) ainsi qu'un objectif 16 mm ouvrant à f/2,3.
- Le zoom périscopique dispose lui aussi d'un capteur 8 Mpxl dont la longueur focale maxi est annoncée à 124 mm (ouverture constante f/3,4), soit un facteur de grossissement de 5x. Comme un nombre croissant de constructeurs, realme utilise l'IA ainsi que les différents objectifs afin de simuler un zoom 10x. Celui-ci n'est plus vraiment optique, mais pas complètement numérique : on parle de zoom hybride. Enfin, le facteur de zoom 60x vanté par le marketing est 100% numérique. À moins d'être un adepte du pointillisme et des photos ratées, on évitera soigneusement de l'utiliser.
- Enfin, le module macro est construit autour d'un capteur de 2 Mpxl et d'un objectif 21,8 mm f/2,4 dont la distance minimale de mise au point est de 4 cm.
Lors de nos tests, nous avons apprécié la réactivité de l'autofocus, y compris en faible luminosité. Sa précision est généralement bonne, avec toutefois une petite réserve sur le mode macro où la mise au point automatique se montre parfois capricieuse. Les couleurs sont respectées et nous n'avons pas constaté la présence d'aberrations chromatiques dans les scènes contrastées. Produisant par défaut des images de 16 Mpxl, le capteur principal peut shooter en 64 Mpxl natif. Dans les faits, cela ne change pas vraiment grand-chose en termes de piqué de l'image en bonne luminosité. En éclairage moyen ou faible, le mode 16 Mpxl produit des images que nous jugeons meilleures qu'en 64 Mpxl, le pixel binning montrant alors sa supériorité en matière de gestion du bruit numérique.
L'ultra grand-angle produit des images correctes, mais un peu déformées sur les bords. Rien d'inquiétant puisque ce phénomène est dû à la nature même de l'ultra grand-angle. Le zoom se comporte bien tant en faible qu'en bonne luminosité jusqu'en 5x. Entre ce grossissement et 10x, le zoom hybride rentre en action et il faut véritablement avoir des yeux d'aigle (ou lire les métadonnées) pour s'apercevoir qu'il existe un traitement numérique spécifique.
Si le zoom numérique reste à peu près présentable jusqu'à 20x, il ne faut malheureusement pas compter aller plus loin sauf si l'on accepte une très grosse perte de qualité d'image. Cela reste valable, quelle que soit la luminosité de la scène. Notons toutefois que la stabilisation intégrée fait un bon boulot à toutes les longueurs focales.
Le mode portrait fonctionne correctement et produit un bokeh artificiel agréable à l'œil à défaut d'être tout le temps irréprochable. On regrettera essentiellement de ne pas pouvoir modifier son intensité après la prise de vue, l'appareil ne sauvegardant pas la carte de profondeur de la scène.
La prise de vue nocturne s'enrichit d'un mode « nuit étoilée » destiné à photographier le ciel nocturne. Pour cela, le trépied est indispensable puisque le temps de pose de ce mode atteint 4 minutes et 30 secondes ! Pendant ce laps de temps, le X3 SuperZoom enregistre une grosse quantité d'images que l'IA fusionne, interpole et corrige dans tous les sens.
Bien que nous ne soyons pas vraiment spécialisés en photographie de la Voie lactée, nous avons pris plaisir à tester ce mode de prise de vue original. Pour en tirer le meilleur, il faut avant tout trouver un lieu exempt de pollution lumineuse... ce qui devient de plus en plus difficile. Si vous avez la chance de pouvoir accéder à une zone déserte, vous devriez produire des images impressionnantes d'un ciel nocturne pour peu qu'il n'y ait pas de nuages ! Nous avons tenté l'expérience sur une plage de la côte Atlantique un soir de juin. Le résultat n'est certes pas aussi spectaculaire que ce l'on obtient avec un matériel professionnel, mais il reste intéressant, même s'il ne nous a pas été possible d'éradiquer toute forme de lumière parasite.
Et la vidéo, dans tout cela ? Le X3 SuperZoom peut enregistrer des séquences en 4K 60 im/s maxi. Le mode ralenti monte quant à lui jusqu'à 960 im/s en 720p (il s'agit en fait d'une interpolation d'une vidéo de type VGA). Le résultat est convaincant tant en bonne qu'en faible luminosité. On apprécie également la stabilisation que l'on peut utiliser en mode « optimal » ou « max ». Le second amortit énormément les mouvements et l'on a l'impression que la caméra se déplace sans le moindre à-coup. Toutefois, le mode optimal produit à notre avis une image un peu plus naturelle.
L'avis de Clubic
À l'issue de ce test, force est de constater que le X3 SuperZoom est un produit plus que séduisant. En le construisant autour d'un Snapdragon 855+, haut de gamme de l'année dernière, realme réduit ses coûts de fabrication tout en proposant d'excellentes performances. L'adoption d'une dalle LCD IPS de très bonne qualité (et qui n'a pas à rougir de ses performances face aux dalles OLED d'entrée de gamme) contribue aussi faire baisser l'addition. Ce surplus de budget — si l'on ose dire — a permis au constructeur de bichonner l'aspect photographique.Les six modules intégrés (deux en face avant, quatre au dos) font un excellent boulot si l'on excepte la faible définition du capteur ultra-macro. Heureusement, le zoom optique périscopique 5x, le zoom hybride 10x ainsi que les modes de prise de vue nocturnes — dont le très intéressant « nuit étoilée » — font rapidement oublier cet inconvénient.
Il n'en reste pas moins que le X3 SuperZoom fait partie des smartphones présentant pour l'instant le meilleur rapport performance/prix pour peu que l'on ne soit pas intéressé par la compatibilité avec les réseaux 5G.
Pour aller plus loin : découvrez notre comparatif des meilleurs smartphones.