Mais qu'en est-il dans la pratique ? Le constructeur a-t-il du faire quelques concessions gênantes afin d'atteindre son objectif ? Pour le savoir, nous avons passé au banc d'essais le nouveau poulain de la marque. S'agit-il d'une rosse ou d'un pur-sang ? Vous le saurez en lisant notre test !
Une petite précision avant d'aller plus loin : le service communication du constructeur nous a demandé d'écrire le patronyme de la marque intégralement en minuscule. Nous nous y sommes tenus autant que faire se peut... sauf lorsqu'il ouvre une phrase.
Fiche technique
Principales caractéristiques du Find X50 Pro 5G :- Processeur : Snapdragon 865 5G Octa-coeurs
- RAM : 8 ou 12 Go (LPDDR5)
- Stockage : 128 ou 256 Go UFS 3.0 (pas d'extension possible)
- Carte graphique : Adreno 650
- OS : Android 10 + realme UI 1.0
- Écran : AMOLED tactile 6,44'' format 20:9 ; couverture 92 % de la face avant ; 1080 x 2400 pxls ; 16 millions de couleurs ; (densité 409 ppp) ; rafraîchissement 90 Hz ; HDR10+ ; gamut sRGB et DCI-P3
- Protection : protection écran et face arrière Gorilla Glass 5 de Corning
- Déverrouillage : lecteur d'empreintes sous l'écran, reconnaissance faciale
- Caméra frontale : 32 Mpxl (1/2,8'', photosites 0,8 µm) ; objectif 26 mm f/2,5 / 8 Mpxl (1/4'', photosites 1,12 µm) ; objectif 17 mm f/2,2
- Caméra dorsale : Module principal : 64 Mpxl (1/1,72'', photosites 0,8 µm) ; objectif 26 mm f/1,8 ; autofocus à détection de phase / Téléobjectif : 12 Mpxl ; objectif 54 mm f/2,2 ; autofocus à détection de phase / Ultra grand-angle : 8 Mpxl ; objectif 13 mm f/2,3 ; autofocus à détection de phase ; macro 3 cm / Profondeur de champ : 2 Mpxl (monochrome) ; f/2,4
- Batterie : 4200 mAh (soit 4260 mAh) ; charge ultra rapide SuperDart 65 Watts (avec le chargeur fourni)
- Audio : haut-parleurs stéréo, certification Dolby Atmos ; aptX HD
- Sans-fil : Wifi 6 ; Bluetooth 5.1
- SIM : 1 x nanoSIM
- Dimensions : 158,96 x 74,24 x 8,9 mm
- Poids : 205 g
- Prix : 600 € (8 Go RAM / 128 Go Flash) ; 670 € (8 Go RAM / 256 Go Flash) ; 750 € (12 Go RAM / 256 Go)
Design & ergonomie : tout en couleurs
Le X50 Pro 5G reprend les canons actuels des smartphones haut de gamme. Sa construction en sandwich (deux tranches de verre enserrent un châssis métallique) fait désormais partie des grands classiques du genre. Ses dimensions (159 x 74,2 x 8,9 mm) n'en font pas un modèle réduit, mais il n'est pas plus encombrant que ses concurrents directs. L'écran occupe l'essentiel de la face avant (et plus précisément 92 % à en croire realme) sans toutefois reprendre les bords débordants de type waterfall que l'on trouve chez Samsung, Oppo ou Huawei : certains apprécieront, d'autres moins. Pas de bouton ni de lecteur d'empreintes visibles en face avant, ce dernier trouvant place sous l'écran. De type optique, il nous a paru rapide et surtout fiable durant nos tests. Précisons au passage que l'écran et la face arrière sont protégés par une couche de verre Gorilla 5 de Corning.Les trois touches mécaniques sont réparties sur les deux flancs : mise sous tension à droite, contrôle du volume à gauche. On aurait aimé qu'elles soient toutes regroupées du même côté, ce qui aurait facilité la prise en main du smartphone lors de la réalisation d'images en mode paysage. La face inférieure héberge le connecteur USB-C, le tiroir pour carte nano SIM, l'orifice du micro inférieur (l'autre se trouve sur la face supérieure) ainsi qu'un ensemble de quatre perforations laissant passer le son d'un des deux haut-parleurs. Pas de prise jack audio, définitivement reléguée par realme au rang des antiquités.
Le verre de la face arrière a le bon goût d'être dépoli, le rendant moins sensible aux salissures et races de doigts. Autre bénéfice, l'appareil est nettement moins glissant lorsqu'on le prend en main. On a déjà vu ce type de finition sur le P40 Pro de Huawei. Notre unité de test était d'un rouge cuivré - baptisé « rouge rustique » par le marketing de la marque - du plus bel effet. On pourra aussi opter pour sa déclinaison verte poétiquement nommée « vert écume ». Cela change agréablement des sempiternels noir, gris et blanc qu'affectionnent nombre de constructeurs. Le module photo dorsal est quant à lui positionné dans l'angle supérieur droit. Il embarque quatre objectifs logés dans une barre noire un peu proéminente ainsi qu'un flash LED, situé hors de ladite barre. Enfin, le châssis métallique intermédiaire est teinté dans une couleur proche de celle de la face arrière, conférant à l'ensemble une élégance bienvenue.
S'il ne marque pas une rupture radicale en matière de design, le X50 Pro 5G n'en reste pas moins un smartphone agréable à l'œil et dont le revêtement arrière offre une prise en main confortable. On apprécie aussi la qualité de la finition, mais on regrette l'absence de certification d'étanchéité IPXX, pourtant en passe de devenir un standard sur les smartphones (tout au moins en haut de gamme).
Écran : de l'OLED plein les yeux
D'une diagonale de 6,44'', la dalle Super AMOLED du X50 Pro 5G fait sienne le format 20:9. Elle affiche 1080 x 2400 pixels (soit une densité de 409 ppp) et prend en charge 16 millions de couleurs. Elle supporte les profils colorimétriques sRGB et DCI-P3 (standard de fait de l'industrie cinématographique hollywoodienne) et prend en charge HDR10+. Sa fréquence de rafraîchissement atteint 90 Hz : c'est moins que ce que proposent certains concurrents (comme le Find X2 Pro d'Oppo, par exemple), mais cela reste très confortable. Une option des réglages autorise le passage à 60 Hz afin d'économiser sur la consommation énergétique ou le choix automatique 60-90 Hz selon le type d'application utilisée.L'écran ne dispose pas de flancs débordants sur les côtés, ce qui laisse entrevoir les (fines) bordures noires latérales. À l'usage, ce n'est pas gênant... et cela peut même devenir un atout dans certains cas, notamment pour le visionnage de vidéos ou pour l'utilisation en de l'appareil photo en mode paysage.
Qu'elles soient fixes ou animées, les images affichées sont de très bonne facture. Bien sûr, les couleurs sont par défaut un peu boostées afin de rendre l'image plus flatteuse à l'œil, mais on pourra corriger cela dans les réglages. Le poinçon de la dalle en forme de gélule (il abrite deux caméras frontales) s'oublie assez vite en utilisation courante. Il se rappelle parfois à notre bon souvenir lors du visionnage de vidéos ou de session de jeu en plein écran certaines commandes de l'interface devenant moins facilement accessible. À ce détail près, on ne peut qu'être conquis par l'affichage du X50 Pro 5G.
Audio : bien, sans être extraordinaire
Le X50 Pro 5G est équipé de deux haut-parleurs logés sous les faces inférieures et supérieures. Ils produisent un son de bonne facture compte tenu du peu de place dont ils disposent. On imagine que le constructeur lui applique un traitement numérique intensif afin de l'optimiser. La reproduction des bas médiums et des aigus reste convenable, même si les seconds ont parfois un petit côté nasillard. Sans surprise, les basses sous sous-représentées sans toutefois que cela atteigne des proportions dramatiques. La spatialisation nous semble un peu déséquilibrée, le haut-parleur supérieur n'étant manifestement pas aussi avantagé que son confrère logé à la base de l'appareil. Afin d'arrondir un peu le son, on pourra ajouter les paramètres Dolby Atmos : notre exemplaire de test, par défaut calé en mode « Théâtre », a produit un son plus agréable dès que nous sommes passés en mode « Intelligent ».On l'a mentionné précédemment, le jack audio ne fait plus partie de l'équipement des modèles haut de gamme de realme. Pour utiliser un bon vieux casque filaire, il faudra donc passer par un adaptateur USB-C vers Jack audio avec toutes les contraintes que cela entraîne (à commencer par son achat). La connexion Bluetooth 5.1 apporte en revanche le support du codec aptX HD, ce qui devrait (un peu) consoler les mélomanes.
Logiciel : ne m'appelez plus jamais ColorOS
La précédente génération de smartphones realme embarquait Android accompagné de la surcouche logicielle ColorOS. Rien de vraiment étonnant puisque ColorOS est essentiellement développé par Oppo, l'un des quatre constructeurs de smartphones appartenant comme OnePlus et Vivo au groupe chinois BBK. Cette mutualisation des ressources est chose courante dans l'industrie et finalement très logique. Huawei l'a en son temps utilisée avec EMUI, sa surcouche maison dont ont profité ses smartphones, mais aussi ceux de sa filiale Honor. Bonne idée, à un détail près : difficile pour une marque de développer une identité se différenciant de celle de ses sociétés sœurs. C'est pour cela qu'Honor a souhaité en 2018 abandonner EMUI pour utiliser MagicUI, sa propre surcouche logicielle. Et sûrement pour la même raison que realme s'affranchit désormais de ColorOS pour adopter realme UI, dont le nom parle de lui-même.Comme annoncé en fin d'année dernière, realme revoit donc ses ambitions à la baisse en se contentant d'une nouvelle interface plutôt que d'une version spécifique d'Android, un moment présenté comme realmeOS. Il faudra donc désormais composer avec realme UI, décliné ici dans sa version 1.0 afin d'accompagner Android 10. En fait, il ne s'agit rien d'autre que la version 7.1 de ColorOS auquel le constructeur a apporté de subtiles modifications. En plus du changement de patronyme - qui reste la transformation la plus visible - on note l'adoption d'un jeu d'icônes personnalisées légèrement différent de ce que propose ColorOS, quelques fonds d'écrans spécifiques et... c'est tout. Comme nous l'avions constaté chez Honor en son temps, la première version de la surcouche alternative reste quasiment identique à son modèle, les changements devant (en théorie) apparaitre avec les versions suivantes. Wait and see.
Cela ne retire rien aux qualités de realme UI 1.0, très proche d'Android Stock car peu pollué par des ajouts d'applications inutiles (celles étant présentes sont désinstallables). La fluidité et l'ergonomie que nous avions appréciées lors de notre test du Find X2 Pro d'Oppo sont toujours au rendez-vous et on ne s'en plaindra pas. Sans être aussi sophistiqué que les surcoupées OneUI de Samsung ou EMUI de Huawei, realme UI s'en sort très honorablement tout en constituant une évolution agréable de l'interface.
On apprécie enfin le travail fait sur le moteur haptique qui génère les vibrations de l'interface afin de les rendre nettement plus agréables.
Performances
Comme tout haut de gamme qui se respecte en ce printemps confiné, le X50 Pro embarque le vaillant SoC SnapDragon 865 5G de Qualcomm accompagné de son fidèle compagnon graphique, la puce Adreno 650. Selon sa déclinaison, il est accompagné de 8 ou 12 Go de mémoire vive LPDDR5 et de 128 ou 256 Go de stockage interne de type UFS 3.0 (sans possibilité d'extension puisqu'aucun emplacement micro SD n'est prévu).À la lecture de ces caractéristiques, on se doutait que les performances brutes seraient bonnes. Notre intuition (assez évidente, il faut bien l'avouer) se vérifie avec un score anTuTu de 587 953 points sur notre modèle de test (version 12 Go RAM / 256 Go Flash). GeekBench le crédite quant à lui de 3146 points en multi-core et 904 en single-core tandis que 3D Mark lui attribue 7136 points (résultat avec OpenGL, 6495 en passant par l'API Vulkan). Le X50 Pro 5G rejoint donc le club de moins en moins fermé des smartphones ultra-puissants. Comme d'habitude, on rappellera qu'un score de puissance brute est un indicateur intéressant, mais ne constitue pas à lui seul une évaluation sans appel des performances. Il suffit de pilotes pilote mal implémentés ou d'une surcouche à l'optimisation approximative pour que la fluidité d'utilisation ne soit pas au rendez-vous. Ce n'est fort heureusement pas le cas ici et nous n'avons rencontré aucun problème de fluidité ou de temps de réaction. Les jeux les plus demandeurs en ressources s'exécutent avec fluidité, tout comme les applications de montage photo ou d'édition vidéo.
Nous n'avons pas constaté non plus de problème lors de nos tests allégés de la connexion 4G (le confinement nous empêche de nous déplacer dans nos zones de test habituelles). Notons toutefois qu'il ne nous est pas possible pour l'instant d'évaluer la qualité ou la constance des débits, les antennes 4G des zones urbaines denses étant notoirement sous-exploitées.
Nous n'avons pas non plus d'avis sur le modem 5 G. Le confinement n'y est pour rien, la 5G étant tout simplement absente de France pour l'instant. Précisons que d'après realme, un mécanisme d'antennes 360° a été implémenté de façon à optimiser le flux 5G quelle que soit la façon dont le smartphone est tenu en main.
Bonne autonomie, charge ultra-rapide
Officiellement, le X50 Pro 5G embarque une batterie rechargeable de 4200 mAh. Officieusement, nous pensons que le constructeur a opté pour deux batteries de 2100 mAh, à l'instar de ce que pratique Oppo avec le Find X2 Pro, afin de pouvoir proposer une charge ultra-rapide. Baptisée SuperDart, elle nécessite un bloc secteur de 65 Watts fourni en standard avec le smartphone. Le constructeur promet une charge à 100 % en 35 minutes.Dans les faits, nous avons constaté qu'il fallait 12 minutes pour atteindre 50 % et 37 minutes pour arriver à 100 %. Ces performances, similaires à celles proposées par Oppo, confirment ce que nous pensions : SuperDart n'est ni plus ni moins que le nom de la technologie Super VOOC 2.0 déjà croisée chez Oppo. Pour faire simple, les deux batteries embarquées dans le smartphone sont rechargées en parallèle. Il faut pour cela un chargeur spécifique, mais aussi un câble muni d'une puce de contrôle. Si l'un des deux éléments est absent, la charge s'effectue alors en puissance réduite (10 Watts) afin d'éviter tout problème. Si cette performance est impressionnante, elle ne nous empêche pas de regretter l'absence de charge par induction, de plus en plus facilement accessible en déplacement (OK, ce n'est pas vraiment un problème en période de confinement...)
Et l'autonomie, dans tout cela ? Elle est très bonne sans être transcendante. En utilisation traditionnelle (un peu de tout, sans abuser des jeux ou des vidéos), le X50 Pro 5G peut tenir près de deux jours avant de crier famine. En mode geek assumé (beaucoup de jeux, des vidéos à gogo, beaucoup de captation vidéo et un usage intensif du Net), l'autonomie ne dépasse pas un jour et demi. On peut l'améliorer en modifiant les paramètres d'économie d'énergie, en empêchant certaines applications de fonctionner en arrière-plan ou en optimisant le comportement énergétique à l'aide de l'app de gestion du téléphone.
Photo : pas encore au niveau des meilleurs
En le dotant de pas moins de six objectifs, realme souhaite faire du X50 Pro 5G l'un des smartphones les plus performants en matière photographique.L'appareil photo frontal se compose de deux modules : le principal dispose d'un capteur 32 Mpxl (1/2,8'', photosites 0,8 µm) et d'un objectif grand angle 25 mm f/2,5. Le second hérite d'un capteur 8 Mpxl (1/4'', photosites 1,12 µm) et d'un objectif ultra grand-angle 17 mm f/2,2. On pourra donc réaliser des selfies de groupe ou intégrer une plus grande partie de l'arrière-plan dans son autoportrait. Avec le module principal, les images produites sont très bonnes en plein jour, un peu moins lorsque la luminosité ambiante baisse. Rien de dramatique toutefois, les images restant très largement exploitables. En ultra grand-angle, le résultat devient un peu moins probant tant en bonne qu'en faible luminosité l'image manquant un peu de définition. Le mode portrait, uniquement disponible en 25 mm, produit dans la plupart des cas un bokeh (le flou d'arrière-plan) satisfaisant, même si l'IA se laisse parfois piéger par les détails les plus fins. On pourra aussi activer le mode beauté afin d'appliquer en temps réel une ou plusieurs retouches (le grain de peau, la taille des yeux, la largeur du menton, etc.)
La caméra dorsale embarque quatre modules. Le principal se compose d'un capteur 64 Mpxl (1/1,72'', photosites 0,8 µm) accompagné d'un objectif 26 mm f/1,8. Realme a choisi le capteur Isocell GW1 de Samsung mettant en œuvre le pixel binning afin de produire des photos de 16 Mpxl (un pixel de l'image finale est composé à partir des infos recueillies par 4 photosites du capteur regroupés en 2x2). Le téléobjectif dispose quant à lui d'un capteur 12 Mpxl et d'un objectif 54 mm f/2,2 tandis que l'ultra grand-angle utilise un capteur 8 Mpxl et un objectif 13 mm f/2,3. Tous trois sont équipés d'un autofocus à détection de phase que nous jugeons performant. Le quatrième module n'est pas prévu pour la production d'image, mais pour l'enregistrement d'informations de profondeur de champ utilisées par le mode portrait. Il se compose d'un capteur monochrome 2 Mpxl et d'un objectif ouvrant à f/2,4.
Autant le dire tout de suite : dans l'absolu, les images produites par le X50 Pro 5G nous ont un peu frustrées. Elles ne sont pas mauvaises, loin de là : nous avons obtenu des résultats très satisfaisants tant en plein jour qu'en mode nuit. La fonction « tripod » est en œuvre une stabilisation de bonne qualité en faible luminosité et on apprécie le mode « ultra nightscape » qui autorise la prise de vue en très faible luminosité (il faudra bien entendu s'attendre à y trouver du bruit numérique, mais pas autant que l'on aurait pu le craindre). Le zoom optique 2x est très correct et son pendant hybride reste franchement satisfaisant jusqu'à 10x. La prise de vue macro produit elle aussi de bons résultats (malgré un autofocus parfois capricieux) et le mode portrait génère un flou d'arrière-plan de bonne facture.
Alors, d'où vient ce sentiment mitigé ? Avec ou sans IA, les images manquent un très légèrement de détails (on parle d'une absence de piqué). Cela vient en partie de la très forte compression appliquée au JPEG (il suffit d'en examiner un à 100 % sur un écran pour s'en rendre compte). Ce n'est pas la fin du monde, mais avec un tel équipement, on s'attendait à la perfection. Autre petit problème, l'IA booste artificiellement les couleurs afin de rendre l'image plus flatteuse à l'œil en amoindrissant la fidélité colorimétrique. On peut le corriger en désactivant la reconnaissance de scènes et en passant en réglages manuels.
Il faut toutefois relativiser notre déception : le X50 Pro 5G est surpassé par quelques smartphones haut de gamme dont le principal défaut est d'être sortis deux à trois fois plus cher. À ce tarif, on peut pardonner bien des petits défauts !
La vidéo, stabilisée électriquement, est quant à elle de bonne facture. On peut grimper jusqu'en 4K 30 im/s ou créer des ralentis en 960 im/s. Il faudra alors se contenter d'une définition 720p (en fait une version interpolée d'un enregistrement VGA). La captation avec création d'un flou d'arrière-plan en temps réel fonctionne correctement et la qualité du son enregistré est très bonne.
L'avis de Clubic
Avec le X50 Pro 5G, realme propose un produit que nous jugeons très réussi, à défaut d'être parfait. Outre la 5G, il brille par la présence d'un écran AMOLED 90 Hz, d'un processeur puissant et d'une surcouche logicielle dont on ne peut qu'apprécier la fluidité. Son autonomie lui permettra de vous accompagner sans aucun problème pendant une bonne journée d'utilisation, voire deux en cas d'utilisation moyennement intensive. On apprécie également la charge ultra-rapide : 37 minutes pour passer de 0 à 100 % de capacité, ce n'est pas rien ! Si seulement tous les constructeurs pouvaient en proposer de même...À l'issue de ce test, force est de constater que realme reprend à son compte un concept popularisé (puis abandonné) par OnePlus : le X50 Pro 5G est un authentique flagship killer. Proposé à deux, voire trois fois moins cher que les vaisseaux amiraux des concurrents, il offre des performances au top, un équipement de très bonne qualité ainsi qu'une qualité de construction irréprochable. On lui pardonne bien volontiers quelques petites faiblesses en photo (et encore, dans certaines conditions bien précises) ainsi que l'absence de charge par induction. L'absence de certification d'étanchéité est un peu plus gênante, mais à ce niveau de prix il ne faut pas non plus tout vouloir !
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