Les applications Android sur Playbook OS, bientôt du passé ? L'entreprise canadienne RIM opère un retour en arrière concernant la fonction permettant de télécharger des applications issues de Google Play sur sa tablette, après les avoir converties à la volée pour son écosystème. Raison évoquée : le piratage, qui serait trop important avec Android.
Actuellement, les utilisateurs d'une tablette Playbook ont deux choix qui s'offrent à eux concernant les applications issues d'Android : soit télécharger les apps concrètement converties par leurs créateurs, et donc disponibles sur l'App World Blackberry, soit récupérer des apps sur Google Play et les convertir eux-mêmes pour leur Playbook. Une situation qui, si elle offre plus de liberté aux utilisateurs, ouvrirait néanmoins la porte au piratage d'applications, selon RIM.
De fait, l'entreprise canadienne compte verrouiller la seconde option, pour obliger les utilisateurs à télécharger sur sa propre plateforme. Alec Saunders, vice-président des relations développeurs de RIM, a estimé que 25% des applications Android installées avaient été piratées : « Le piratage est un problème énorme pour les développeurs sur Android, et nous ne voulons pas faire double-emploi avec le cloaque chaotique de l'Android Market » a-t-il commenté. RIM espère par ailleurs motiver les développeurs Android à proposer leurs applications sur l'App World, puisque les utilisateurs de la Playbook n'auront plus accès à Google Play.
Si la raison évoquée par RIM pour bloquer l'accès à Google Play peut être justifiée - le piratage existe sur Android - on peut néanmoins se demander si cette décision ne va pas causer du tort à la firme, déjà en situation délicate. L'objectif initial de l'ouverture de la tablette Blackberry Playbook aux applications Android était de développer le choix d'applications sur cette dernière, ce qui ne sera donc plus le cas. En somme, le retour en arrière risque de ne pas plaire aux utilisateurs de la tablette ayant investis pour ou en partie pour cette fonction, ou aux acheteurs potentiels.