Introduction[/anchor]
Après l'iPad, après le nouvel iPad, après l'iPad Retina... Apple change encore de dénomination commerciale. Et cette fois-ci l'iPad troque son design connu et reconnu depuis l'iPad 2 pour adopter un design plus fin et plus léger... le même en vérité que celui de l'iPad mini.
Outre ce changement de look, l'iPad Air est aussi l'occasion pour Apple de mettre sa tablette vedette au même niveau de technicité que l'iPhone 5s en accueillant le processeur A7. De quoi redéfinir le genre ?
Design[/anchor]
Prenez un iPad mini et étirez-le : vous obtenez un iPad Air. Voilà comment on peut résumer le design de la dernière tablette d'Apple. La coque en aluminium unibody est fine, pas plus de 7,5 mm d'épaisseur soit un gain de 20 % par rapport à la précédente génération (qui revendiquait 9,4 mm). Et elle est usinée à la manière de l'iPhone 5, de sorte à avoir un biseautage - au cristal de diamant, on vous épargne les détails - autour de l'écran. Si l'iPad Air conserve son écran 9,7 pouces, les bordures autour de celui-ci ont rétréci, avec comme sur iPad mini, un système de reconnaissance palmaire pour éviter que les doigts ou la paume de la main ne soient considérés comme une saisie. L'autre effet kiss cool, c'est que le nouvel iPad Air est moins large que son prédécesseur et ce, sans que cela n'affecte la diagonale de l'écran.Au dessus : l'iPad Air, en dessous l'iPad Retina
Fin, l'iPad Air est aussi nettement plus léger et c'est frappant. Apple annonce un poids inférieur aux 500 grammes : 469 grammes pour le modèle Wi-Fi, 478 grammes pour la variante Wi-Fi + Cellular. Apple communique sur un iPad Air 28 % plus léger que son prédécesseur, lequel accuse tout de même 646 grammes sur la balance. Avec la version cellulaire, on retrouve sur le sommet arrière une bandelette de plastique noir dissimulant les antennes radio 4G.
Les boutons, désormais en métal, ne bougent pas, avec sur le côté droit un verrouillage programmable, et des boutons de réglage de volume. Sur ce côté, on trouve également un logement nano SIM pour le modèle Wi-Fi + Cellular, alors que la base abrite le connecteur Lightning et des grilles de haut-parleurs stéréo. Au sommet on retrouve le bouton de mise en marche, un mini-jack audio, un micro, alors que le dos de l'appareil révèle la présence d'un capteur photo et du second micro (atténuation de bruit pour les conversations FaceTime).
L'écran est toujours surmonté d'une caméra frontale alors que l'on retrouve un bouton d'accueil sous l'écran... sans TouchID, la technologie de reconnaissance des empreintes inaugurées par l'iPhone 5S. Pour ce qui est des coloris, Apple décline l'iPad Air en gris sidéral, la même teinte que sur l'iPhone 5S, et en version argent. Pas de modèle or donc.
A noter au passage que cet iPad Air s'accompagne de nouveaux accessoires pour le protéger : de la Smart Cover qui recouvre l'écran et l'éteint automatiquement à la Smart Case qui l'habille intégralement.
Composants et écran[/anchor]
Logiquement, l'iPad Air profite du même circuit graphique, le PowerVR G6430. Les performances devraient donc être similaires à celles de l'iPhone 5S mais pas nécessairement à celles l'iPad 4 qui bénéficiait d'une version X de son processeur A6, dotée d'un bus mémoire plus large pour la partie graphique. Ici le bus est cantonné à 64 bits, ce qui dans certains cas pénalisera évidemment les performances graphiques. Reste que les avancées en puissance de calcul globale pour la partie graphique devraient largement combler cette limitation.
De son côté l'écran ne change pas non plus. On retrouve une dalle tactile multi-points Retina de 9,7 pouces avec technologie IPS. La définition est toujours de 2 048 x 1 536 pixels avec une densité de 264 pixels par pouces. Apple offre un traitement oléophobique à l'écran histoire de prévenir les traces de doigts. Et si on est censé avoir gagné sur l'épaisseur des différentes constituantes de l'écran, on regrettera que contrairement à l'iPhone, l'écran ne soit pas affleurant à la surface du verre qui le protège.
iPad Retina à gauche, iPad Air à droite
Côté Wi-Fi, Apple fait évoluer le circuit sans fil de sa tablette sans toutefois gérer le Wi-Fi i802.11ac comme sur les derniers Mac. Si l'iPad Air se borne au Wi-Fi i802.11n, celui-ci est MIMO avec deux antennes pour un débit supérieur annoncé à 300 Mbit/s. En France, le modèle Wi-Fi + Cellular couvre désormais toutes les bandes de fréquences 4G LTE. Et dans tous les cas, le Bluetooth 4.0 est bien géré.
Un mot sur les capacités de stockage, l'iPad Air étant toujours proposé en versions 16, 32, 64 mais aussi 128 Go. La version 16 Go nous paraît toujours trop limitée, notamment par la taille des apps Retina qui reste conséquente.
Appareil photo[/anchor]
A équipements identiques, résultats... pas tout à fait similaires : l'iPad Air délivre toujours des images bien détaillées et fidèles (pour du 5 mégapixels). Mais le rendu sur notre scène apparaît un peu plus terne sur l'iPad Air que sur le Retina. Moins de contraste, moins de netteté et une colorimétrie un brin délavée. C'est subtil mais visible.
Scène de test capturée à gauche par l'iPad Retina et à droite par l'iPad Air
Et si on compare les caméras frontales, les différences s'accentuent. L'iPad Retina produit des images plus pêchues mais aussi assez bruitées, tandis que l'iPad Air lisse mieux le bruit mais au prix d'un voile légèrement sépia.
Photo prise avec la caméra frontale, à gauche l'iPad Retina, à droite l'iPad Air
Pas de changement en vue côté vidéo, toujours en 1 080p, fluides et propres. La mise au point pendant un tournage se fait toujours par contact du doigt sur l'écran et non pas de façon automatique, dommage.
Soulignons toutefois que l'iPad Air ne singe malheureusement pas la célérité hallucinante de l'iPhone 5s : les deux appareils partagent la même plateforme technique mais pas le même capteur (ni vraisemblablement le même buffer). Pour ce qui est de la réactivité, la couche photo (interface logicielle, autofocus, etc.) est là encore identique à celle de l'iPad Retina (le 4). Elle reste bonne cela dit. Notez enfin que l'iPad Air est privé de la plupart des nouveautés logicielles photo introduites par iOS 7 : exit les filtres colorés à la prise de vue ou encore le slow motion. Il ne reste que le ratio carré, maigre consolation.
Performances et autonomie[/anchor]
L'iPad Air est la première tablette d'Apple à utiliser le processeur A7, dont nous avons évalué les performances en le soumettant à une série de tests. Ceux-ci sont réalisés avec la dernière version d'iOS au moment du test (7.0.3), et les résultats sont la moyenne de trois mesures.Sunspider 0.9.1
Le benchmark Sunspider réalise une série d'opérations Javascript sur un navigateur Web (ici Safari) et en tire un résultat en millisecondes. Le plus petit résultat est le meilleur.L'iPad Air fait ici jeu égal avec Surface 2, et c'est logique. Il s'agit, parmi les tablettes testées, de celles qui disposent des processeurs ARM les plus récents : A7 pour l'iPad Air et Tegra 4 pour Surface 2. L'une comme l'autre affichent des résultats pas si éloignés de ceux d'une Surface Pro 2 équipée d'un Core i5 : l'écart entre ARM et X86 se resserre, au moins sur le Web.
Geekbench 3
La dernière version de Geekbench, que nous n'avons pu tester qu'avec les tablettes compatibles à disposition, effectue des tests sur la mémoire vive et le processeur, en mode simple et multi-cœur. C'est la moyenne de ces derniers que nous reproduisons.L'iPad Air distance logiquement le modèle précédent et même de peu l'iPhone 5s qui dispose du même processeur, preuve que la version iPad tourne à une fréquence légèrement supérieure.
GFXBench
GFXBench (ex GLBenchmark) consiste en une scène 3D exécutée en temps réel. Nous effectuons deux tests : l'ancienne version 2.5, et la dernière version 2.7, nettement plus exigeante. Le test est effectué en mode offscreen, afin de ne pas tenir compte de la définition de l'écran.Sans surprise, l'iPad Air tire nettement son épingle du jeu, et particulièrement sur la version 2.7 où il figure parmi les seules tablettes capables de faire tourner la scène de manière presque fluide.
3D Mark
La version mobile de 3D Mark fournit une donnée intéressante car il s'agit du seul bench graphique à être disponible sur iOS, Android et Windows RT. Là encore il s'agit de plusieurs tests graphiques, que l'on effectue en mode offscreen.L'iPad Air dépasse d'une courte tête Surface 2 et son Tegra 4. Derrière, l'iPad 4 et la dernière Nexus 7 font jeu égal. Les autres tablettes testées affichent des résultats nettement inférieurs.
Autonomie en vidéo[/anchor]
L'autonomie en vidéo est mesurée en lisant en boucle un fichier MP4/H.264 720p jusqu'à extinction de la batterie, et avec le lecteur vidéo par défaut de chaque tablette. L'écran est au maximum de sa luminosité, le son à 50 %, le circuit Wi-Fi activé et le Bluetooth désactivé.Dans ce scénario d'utilisation, l'iPad Air tient 508 minutes. Pas de surprise donc : l'autonomie reste semblable à celle de son prédécesseur avec un peu plus de 8 h 20 de lecture continue. On note que la Surface 2 de Microsoft dépasse également les 500 minutes.
Conclusion[/anchor]
Depuis le lancement de l'iPad mini, il ne faisait guère de doute qu'Apple ferait évoluer le design de son iPad. C'est aujourd'hui chose faite et de fort belle manière. L'iPad Air est plus léger, plus fin et globalement moins massif que son prédécesseur. Des qualités indéniables alors que son format moins arrondi sur les bords permet une meilleure prise en main. De quoi même hésiter entre iPad Air et iPad mini, puisqu'il dispose désormais des qualités ergonomiques de ce dernier. Tout ceci sans toucher à l'écran, sa diagonale ou sa résolution et en faisant diminuer les épaisses bordures qui le cernaient jusqu'alors. Du tout bon ! Ainsi redessinée la tablette vedette d'Apple nous paraît mieux répondre aux exigences de mobilité de ses utilisateurs.Intrinsèquement l'iPad Air adopte le nouveau processeur A7 avec son architecture 64 bits, de quoi donner un coup de fouet aux performances et ouvrir de nouveaux horizons aux développeurs d'apps. Reste que si l'architecture 64 bits permet d'adresser une large quantité de mémoire vive, l'iPad Air se contente de 1 Go : deux notions un peu contradictoires.
Profitons-en pour pester sur iOS 7.0 dont la dernière version, iOS 7.03 nous semble toujours bugguée dans sa déclinaison iPad avec des plantages ça et là et quelques omissions regrettables. Trois exemples : le centre de notification sur iPad nous paraît peu adapté, et s'il nous donne la météo, où est donc l'app Météo correspondante ? Quant au centre de contrôle, si la nouveauté d'iOS 7.0 est franchement bienvenue, on peut malheureusement l'appeler par erreur facilement. Et une fois à l'intérieur, on ne peut pas choisir le réseau Wi-Fi auquel on souhaite se connecter mais simplement activer ou désactiver le circuit. Enfin l'App Store rame lorsqu'on change l'orientation de la tablette...
Parmi les regrets, difficile de ne pas revenir sur l'immobilisme d'Apple concernant la partie photo, identique à ce qui se faisait sur le modèle précédent. Même constat du coup pour la caméra FaceTime HD. Dommage aussi que les effets à la prise de vue proposées sur iPhone 5s ne soient pas de la partie sur iPad Air. On notera en revanche l'intégration des apps de création de contenu : Pages, Keynote, Numbers, iMovie, iPhoto et GarageBand sont désormais gratuits !
En définitive l'iPad Air demeure assurément une très bonne tablette, et c'est probablement l'itération d'iPad la plus significative à ce jour. Les progrès en termes de design et de performances sont indéniables, et s'opèrent sans altérer l'autonomie qui reste toujours aussi impressionnante. Mais... il manque peut-être à cet iPad Air un petit quelque chose en plus. Difficile en effet de ne pas noter l'omission du TouchID ou de relever des capacités de stockage peu en phase avec leur époque alors qu'évidemment la tarification reste élevée et le passage d'une capacité de stockage à une autre bien trop onéreux.
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