LG G Pad 8.3 | |
Caractéristiques principales | |
Système d'exploitation | Android 4.2.2 |
Processeur / Fréquence | CPU : Snapdragon S600 cadencé à 1,6 GHz GPU : Adreno 320 |
Mémoire / Stockage | Mémoire interne de 16 Go Mémoire vive de 2 Go Slot Micro SD |
Technologie d'écran et définition | Ecran 8" LCD de 1920x1200 pixels |
Appareil photo | APN 5 mégapixels / 1080p Webcam 1,3 mégapixels / 720p |
GPS | Oui |
Radio FM | Non |
Batterie | 4600 mAh |
Dimensions | 216,6 x 126,5 x 8,3 mm |
Poids | 338 grammes |
Un design sans originalité mais efficace[/anchor]
La première prise en main de la G Pad est assez favorable, et sans surprise. Son design est si peu original qu'il rappelle une tablette d'entrée de gamme de style Haier Pad 712. Le dos mélange plastique mat (en blanc ou en noir) et aluminium, les formes ne se distinguent pas particulièrement par leur finesse... Rien qui force vraiment l'admiration.Pourtant, malgré son esthétique des plus communes, la G Pad est plutôt bien finie : aucun jeu dans l'assemblage, verre avec traitement oléophobique, et généralement une impression que la tablette ne va pas se désintégrer entre nos mains.
Côté ergonomie, le poids de 338g permet de la tenir à une main sans effort, les dimensions sont bien proportionnées, avec des bordures supérieure et inférieure plus larges que celles de gauche et de droite.
En faisant le tour de la coque, on remarque 2 enceintes au dos, ainsi qu'un appareil photo, une webcam en façade et un slot Micro SD.
Un écran full HD impressionnant[/anchor]
Il suffit d'allumer la tablette pour se rendre compte que ses atouts ne sont pas extérieurs. L'écran de la G Pad est tout simplement bluffant. La dalle LCD IPS est d'une grande qualité, tout comme celle du G2 : couleurs pas trop saturées, noirs profonds, angles de vision impeccables et écran affleurant au verre. De quoi rendre jaloux un iPad mini, qui souffre toujours d'un espace entre les deux couches, même si la résolution de la G Pad est légèrement inférieure au Mini Retina : avec une définition de 1920x1200, on obtient une densité de pixels de 273 ppp, qui reste suffisante. Côté processeur, on trouve un Snapdragon 600 de Qualcomm. Ca n'est plus ce qu'on fait de mieux en matière de SoC mobile, surtout sur la partie graphique dépassée par rapport à celle du S800, mais la puce reste largement suffisante pour assurer une expérience fluide et réactive dans la plupart des cas.
La G Pad embarque 16 Go de mémoire de stockage. Pour une tablette censée servir notamment au jeu et au visionnage de vidéos Full HD, c'est un peu court : heureusement, le constructeur a pensé à intégrer un slot Micro SD. La RAM est plus fournie : 2 Go épaulent le processeur.
Pour ce qui est des circuits sans fil, pas de surprise : Wi-Fi b/g/n avec compatibilité Wi-Fi Direct et bi-bande, Bluetooth 4.0 et GPS.
La partie photo affiche des caractéristiques peu remarquables : 5 mégapixels / 1080p pour l'appareil principal et 1,3 mégapixels / 720 p pour la webcam en façade. La qualité du rendu est correcte, sans plus. Les images sont assez détaillées mais bruitées, et les couleurs un peu fades.
Les vidéos 1080p sont de bonne qualité : 30 images par seconde, et un autofocus réactif, de quoi dépanner si on n'a que ça sous la main pour capturer un instant.
À l'usage : l'interface gâche un peu le plaisir[/anchor]
La G Pad est récemment sortie aux Etats Unis dans une édition Google Play, et la frustration de ne pas pouvoir en disposer en France est grande, car l'interface de LG, sur tablette comme sur smartphone, n'est vraiment pas ce qu'on fait de mieux dans le genre.Visuellement, on avait déjà reproché au G2 ou à ses prédécesseurs la surcharge graphique qui se marie très mal avec les dernières évolutions d'Android, et tout ce qui nous horripile se retrouve ici. Les multiples animations et transitions sont gratuites et kitsch au possible, les widgets et boutons imitent avec mauvais goût des textures réelles, et le tout fait daté, comme si Windows Phone ou Android 4.x n'étaient jamais passés par là.
Mais surtout, la surcouche LG joue la surenchère à tous les étages, envahissant le volet de notifications d'interrupteurs et de raccourcis, et ajoutant des fonctionnalités et des gestes qui n'apportent vraiment rien à l'expérience utilisateur. LG n'est pas le seul constructeur à agir ainsi, mais à l'inverse d'un Samsung dont les personnalisations sont parfois pertinentes, notamment le mode multi-fenêtres, la plupart de ces fonctionnalités ne sont que des gadgets dont on souhaiterait se débarrasser. Les seuls ajouts réellement intéressants résident dans l'application de télécommande universelle, et dans QPair, un module permettant d'associer la G Pad à un smartphone, pour pouvoir déporter sur la tablette les notifications d'appels ou de SMS, ou partager facilement la connexion sans passer par les préférences.
On pourrait dire que l'on cherche la petite bête : en vérité, la tablette reste tout à fait utilisable, même avec cette interface surchargée. La fluidité et la réactivité sont irréprochables, jouer ou regarder des vidéos Full HD sur l'écran est un pur bonheur, et la navigation web, très confortable.
On appréciera en outre la certification Divx qui permet de faire passer n'importe quelle vidéo, même un MKV HD dont la piste son est encodée en AC3. En revanche, l'expérience est un peu gâchée par les vibrations au dos de la tablette générées par les haut-parleurs, et on préférera utiliser la sortie casque.
Performances et autonomie[/anchor]
Avec son Snapdragon 600, la LG G Pad s'en tire avec les honneurs sur le plan des performances. En usage courant, on n'a tout simplement constaté aucun accrochage, et on n'en attendait pas moins ! Sur Sunspider comme sur Geekbench, la tablette fait évidemment un peu moins bien qu'un Tegra 4 ou un Snapdragon 800, mais on parle ici d'écarts qui ne se traduisent pas par une différence visible au quotidien.Sur la partie graphique, l'Adreno 320 qui équipe la G Pad pourrait s'avérer pénalisant à moyen terme. En l'état, elle obtient toutefois des résultats similaires à un iPad 4, et les jeux existants s'exécutent sans accroc.
L'autonomie est un peu plus variable. Dans un usage courant, on pourra facilement tenir une dizaine d'heures. En revanche, on sent que dès que l'on tire un peu trop sur l'écran, notamment, la batterie peut descendre rapidement. Dans notre test d'autonomie vidéo, où nous montons la luminosité au maximum en activant le Wi-Fi, la G Pad tient environ 5 heures : c'est moins qu'une Nexus 7 ou un iPad Mini.
Conclusion[/anchor]
LG signe avec la G Pad une tablette de bonne facture. Malgré un design sans originalité, son principal défaut est en fait logiciel. L'interface LG n'est vraiment pas ce qui se fait de plus élégant. À trop vouloir en rajouter, on perd de vue la simplicité d'Android et on envie les utilisateurs américains qui peuvent se procurer une édition Google Play, dépourvue de ces personnalisations qui n'apportent presque rien.Si vous êtes prêt à faire abstraction de cette limitation, si vous êtes tout à fait satisfait de l'interface de votre G2, par exemple, il peut s'agir d'un bon choix. Son prix se situe plutôt dans la fourchette haute sur cette diagonale d'écran, mais les composants sont performants, l'écran remarquable, et le format très confortable. À défaut d'être une tablette irréprochable, la G Pad prouve que LG a encore sa carte à jouer dans cette catégorie.
Mise à jour 09/01 : Précisions sur le son des haut parleurs, l'interface et l'écran.