A l'heure du cloud computing et du big data, les besoins des entreprises en termes de serveurs devrait croître fortement. Un marché prometteur sur lequel AMD, en mal de succès sur les puces grand public, tente de se relancer : en janvier dernier, la firme présentait son Opteron A1100, sa première puce ARM 64 bits.
AMD n'est pas la seule à se positionner sur ce marché : NVIDIA cherche également à avancer ses pions. Le caméléon annonce ainsi divers partenariats avec plusieurs grands noms du domaine du serveur.
Eurotech, notamment, commercialisera une plateforme nommée Aurora HPC Server et basée sur le X-Gene de AppliedMicro, un SoC ARM 64 bits doté de 8 cœurs fonctionnant à 2,4 GHz. Un processeur accéléré par un GPU Tesla K20 dont les possibilités en traitement massivement parallèle autorise une efficacité bien supérieure à celle d'un processeur x86 standard.
Cirrascale, autre acteur du domaine, a également présenté son RM1905D, une plateforme utilisant deux puces ARM 64 bits et 2 Tesla K20. Un GPU qui sera également utilisé en très grand nombre (3 000 unités) dans une machine destinée au géant du gaz italien Eni. Un supercomputer d'entreprise présenté comme le plus véloce au monde, avec un score Linpack supérieur à 3 Petaflops.
E4, enfin, proposera une solution équivalente à celle de Cirrascale : son EK003, issu de la série Arka du constructeur, sera lui aussi équipé de deux puces X-Gene et de deux GPU Tesla K20. Ces deux dernières plates-formes seront disponibles en juillet, le module d'Eurotech arrivant plus tard dans l'année.
Alors que NVIDIA avait lui-même pour ambition de fabriquer des puces ARM 64 bits, le caméléon se contente donc pour l'instant d'appuyer des solutions d'ores et déjà prêtes. La firme renforce tout de même son positionnement sur le marché du serveur et poursuit la diversification de son offre. Dans le domaine de la mobilité cette fois, son Tegra K1 est pressenti pour équiper la future Nexus 9 de Google.